Dans la série des fins dramatiques que la musique accompagne magistralement, Final Fantasy X a tendance à s'imposer sans difficultés. Si Nobuo Uematsu a beaucoup participé à l'écriture de la bande-son de cet épisode (on le retrouvera par la suite, plus ponctuellement, à la chanson thème de Final Fantasy XII, ou encore très présent dans Final Fantasy XIV), le jeu a aussi été l'occasion de découvrir les talents de compositeurs et d'arrangeurs de Junya Nakano et de Masashi Hamauzu (qui s'impliqueront notamment, surtout le second, dans la trilogie Final Fantasy XIII). Aujourd'hui, nous vous proposons de revenir sur ce jeu à travers les deux morceaux qui le concluent : l'Ending Theme et la fameuse chanson Suteki Da Ne (Isn't it Wonterful?). Orchestrées par Shirō Hamaguchi, ces deux pistes mettent parfaitement en valeur les dernières scènes cinématiques, tant par leur orchestration que par les trois grands thèmes, symboles des moments et thématiques fortes du jeu, qu'elles vont synthétiser pour l'oreille et la mémoire du joueur.
Voici une chronique vidéo qui n'est pas vraiment une chronique vidéo. L'idée de VGM (Video Games Music) est en fait de vous présenter un thème musical issu d'un jeu vidéo, ancien ou récent, et d'en faire une analyse écrite afin de comprendre pourquoi il fut marquant, que ce soit pour ses pures qualités musicales ou pour son utilisation en jeu. Puisqu'il s'agit d'une analyse, tout est potentiellement sujet à débat.
Chers lecteurs, si vous aviez pour habitude de suivre les articles en écoutant la musique de la vidéo de tête, nous vous recommandons aujourd'hui de procéder autrement. En effet, pour ce dernier épisode de VGM, les parties étudiées ne le sont pas linéairement, et le texte s'attarde, avec d'autres extraits vidéos, sur l'histoire des différents thèmes abordés. Si vous souhaitez profiter pleinement du contenu, vous pouvez donc commencer par (re)regarder les scènes cinématiques de la fin du jeu rajoutées pour l'occasion à la place du vinyle, puis commencer la lecture avec Suteki Da Ne. Bien évidement, les images et commentaires contiennent de très nombreux spoilers sur l'ensemble du jeu, que ceux qui ont habité au fond de la grotte du Priant Volé ces quinze dernières années et ne connaissent pas encore le dénouement de l'intrigue en soient avertis.
Nous venons donc de voir la conclusion d'un J-RPG particulièrement long et complexe. Pour mémoire, Final Fantasy X raconte l'histoire d'un jeune joueur de Blitzball de la ville de Zanarkand, Tidus, qui se retrouve mystérieusement transporté dans le monde de Spira pendant un match. Il rejoint alors les gardiens de Yuna, une invokeur partie en pèlerinage vers une ville portant le même nom que la sienne, afin de rassembler des chimères et éradiquer Sin, un énorme monstre destructeur revenant tous les dix ans semer la terreur et la mort. Bien évidement, leur voyage n'est pas de tout repos, et si les deux adolescents deviennent très proches au cours de l'aventure, Tidus apprend que la jeune fille est condamnée puisqu'elle doit se sacrifier pour invoquer l'ultime chimère. Il décide alors de trouver une solution pour la sauver en même temps que le monde, quitte à briser les tabous de la religion et à abattre quelques divinités au passage. L'issue de l'intrigue est cependant loin d'être rose, puisqu'en mettant fin à un mensonge millénaire, Tidus découvre une terrible vérité sur lui-même et réalise que sa propre disparition est inéluctable. L'heure de la victoire amène donc celle des adieux déchirants, menant aux célèbres scènes que vous venez de voir. Bien que la bande-son illustrant ce long passage comporte quatre parties en réalité (Hymn of Fayth, To Zanarkand, le discours et Suteki Da Ne), nous allons ici identifier et décortiquer trois moments musicaux fondamentaux durant la fin du jeu : le thème des Priants, de Zanarkand, et enfin celui de Yuna.
L'éveil des Priants
Tout d'abord, la première partie de la scène cinématique laisse entendre une version orchestrée de l'hymne des Priants. Ce thème accompagne des images montrant la disparition de ces personnages qui trouvent enfin le repos, ainsi que la fin des chimères et, bien sûr, de Sin. Point important, il s'agit d'une des rares fois où il apparaît de façon extradiégétique dans le jeu. En effet, l'hymne est principalement rencontré en tant qu'élément diégétique, c'est-à-dire qu'il est perçu par les personnages, lorsqu'il est chanté par les Priants eux-mêmes (ou Tidus, les Ronsos, voire le peuple de Spira), ce fait ayant une importance décisive au cours de l'aventure. Ces anciens invokeurs sacrifiés permettent non seulement à Yuna de récupérer des invocations au cours de son pèlerinage, mais on apprend également vers la fin du jeu qu'ils ne sont autres que les créateurs de la Zanarkand virtuelle d'où vient Tidus, et que le jeune homme est en fait le fruit de leur rêve commun. Cette révélation explique que leur chant soit également connu dans le monde d'où vient Tidus et crée du même coup un lien fort entre deux cultures en apparences très différentes.
Difficile d'écouter l'Hymne des Priants dans sa version a cappella sans avoir l'impression qu'il est fondamentalement différent du reste. Et en effet, il est composé suivant le mode dit Dorien, ou mode de ré. Il existe de fait sept modes diatoniques de base en musique occidentale (à ne pas confondre avec les tonalités, les modes pentatoniques, orientaux etc.), mais une idée reçue stipule que nous avons plutôt l'habitude de n'en utiliser que deux : le mode majeur (ou mode Ionien/ de do) et le mode mineur (ou mode Éolien/ de la).
Le mode de ré est pourtant fréquent et simple à intégrer dans notre musique actuelle, car les intervalles qui le composent permettent de le faire glisser facilement chez ses voisins. La version entendue dans le thème de fin est d'ailleurs harmonisée en mineur sans que cela paraisse choquant. Quand l'Hymne est chantée par Shiva, seul le Fa dièse arrivant à la cinquième mesure de la mélodie, ainsi que le Sol restant bécarre sur la dernière cadence permettent de le différencier d'un La mineur (on dit qu'il s'agit d'un mode de Ré sur Sol - c'est à dire dans la tonalité de Sol). Ces deux détails interpellent donc l'auditeur en contrecarrant sans trop la bousculer la logique mélodique qu'il a acquise par habitude, lui donnant presque le sentiment d'être dans un vrai temple comme au Moyen-Âge...
À la différence près que les chants liturgiques médiévaux, et particulièrement grégoriens, s'ils utilisaient effectivement des modes autres que notre célèbre binôme majeur/mineur, les employaient suivant des règles très complexes s'organisant autour de teneurs (ou dominantes) différentes, de degrés maîtres, d'obligations mélodiques précises telles que les intonations ou les mélismes dont le phrasé dépend des syllabes prononcées, ainsi que de cadences élaborées d'une toute autre manière. Les modes tels qu'ils sont utilisés aujourd'hui, s'ils visent souvent à donner un sentiment "ancien" et dépaysant (comme on peut le percevoir, par exemple, dans The Place I'll Return Someday de Final Fantasy IX, qui est lui aussi, à l'exception des cadences, en mode de ré, tout comme le thème du Temple du Temps dans Zelda), n'ont en fait plus grand chose à voir avec eux, ne serait-ce que par leur caractère harmonique. On se contentera donc de rester sur "l'ailleurs" insinué ici par ce mode, un ailleurs qui dépasse, comme nous allons le voir, la seule dimension religieuse.
Le thème des Priants a donc un sens complexe qui évolue au cours du jeu. Les paroles, codées, signifient "Prie Yu Yevon, Rêve Priant, Apporte-nous la prospérité pour l'éternité" et dévoilent sans cesse la finalité de l'intrigue à l'insu du joueur et des personnages. Au delà de ce premier sens caché, on retrouve aussi l'hymne totalement défiguré et manipulé par la religion au début de morceaux tels que Grand Maester Mika. Quelle ironie en effet, que la mélodie qui sert entre autres à envoyer les âmes des morts dans l'au-delà, soit récupérée pour représenter des dignitaires religieux allant à l'encontre des préceptes qu'ils prêchent et refusant eux-mêmes de partir alors qu'ils sont décédés depuis longtemps. Ainsi, seules les quatre premières notes de la mélodie sont jouées aux cuivres au début du thème de Mika avant de s'enchaîner sur une fanfare bruyante, faisant ainsi office de prétexte, de cri de ralliement à une autorité qui n'a en fait plus de raison d'être. De façon plus parlante encore, on peut relever son utilisation croisée avec le thème de Yuna, dont le début est repris en faux canon, dans Moment of Truth (voir la vidéo ci-dessous). Cette musique est entendue avant le début de l'Opération Mi'ihen –la bataille catastrophique (et planifiée pour l'être par Seymour et Mika) des Bannisseurs et des Al Bhed contre Sin–, ainsi que lorsque Yuna est jugée par le tribunal religieux corrompu de Yevon. Celle-ci correspond donc à des situations conflictuelles vis-à-vis de la religion, et son utilisation extradiégétique est alors particulièrement révélatrice de la prise de conscience de l'héroïne et de son opposition naissante face à l'autorité.
Mais l'hymne des Priants joue aussi un rôle affectif puisqu'il apaise Sin (Jecht aimait chanter cette mélodie, ce qui constitue un des rares souvenirs non-négatifs que Tidus a gardé de son père), et a globalement une valeur importante, le plus souvent liée au deuil. Son écoute constitue en tout cas un moment de recueillement pour la plupart des personnages. Dans sa dernière apparition, délicate et débarrassée de toute superficialité tonitruante, il est donc directement lié à l'acte qu'accomplit Yuna en dansant pour envoyer les Priants, mais aussi Sin, Auron, et Tidus dans l'Au-delà. En poussant plus loin, on pourrait interpréter cette dernière orchestration harmonisée, affranchie des paroles, rendue mélancolique et presque affectueuse grâce au timbre du hautbois, de la harpe, et aux pizzicatos délicats des cordes, comme une dernière manifestation de la vraie nature des Priants. Utilisés et enfermés pendant des siècles dans le mensonge avant d'être possédés par Yu Yevon dans l'une des dernières batailles, ils peuvent enfin témoigner du sentiment d'apaisement ressenti par toutes les âmes alors libérées... à l'exception de Tidus qui est traité à part.
Voyages croisés à Zanarkand, de retour en pèlerinage
En effet, si Tidus possède un thème peu usité qui lui est propre dans la bande-son du jeu, on peut aisément relier son personnage, son identité, et surtout sa destination à une seule obsession : Zanarkand. C'est ainsi que, bien que les départs d'Auron et des Priants correspondent aux thèmes qui leur ont été associés, et bien que le sien ait été joué dans la scène précédente montrant la libération de Spira, les dernières paroles de Tidus sont accompagnées par une version déchirante du morceau qui a vraiment illustré son voyage (physique et spirituel) : To Zanarkand. Car le thème de Zanarkand est bien plus que le symbole d'une ville ou de l'objectif à atteindre dans le jeu : il devient petit à petit la personnification musicale de Tidus. Si on le voit tout d'abord associé simplement au voyage des héros à travers la piste Movement in Green qui revient lors de plusieurs moments plus ou moins légers et bucoliques, il prend un tout autre sens au cours de l'aventure. Ainsi, il est repris dans The Truth Revealed que vous pouvez écouter juste en dessous. Joué lorsque Tidus apprend la vérité sur la finalité du voyage des Invokeurs et leur mort inévitable, ce morceau accompagne le moment où notre héros réalise que sa vision de Zanarkand et sa philosophie sont bien différentes des réalités du monde de Spira. Le thème est alors interprété aux cordes mais, comme pour mieux symboliser le trouble et les convictions ébranlées du héros, les compositeurs ont ici choisi d'inverser deux pans de la mélodie et de faire jouer la seconde partie du thème avant la première.
Le sens de To Zanarkand glisse donc progressivement au cours du jeu pour devenir le reflet des états intérieurs de Tidus, de la perte de ses illusions jusqu'à la découverte de la vérité sur lui-même et son destin lié à cette ville fantasmée. D'ailleurs, lorsque les protagonistes arrivent effectivement à Zanarkand, ce n'est pas ce thème qui est entendu après la reprise de la cinématique d'introduction du jeu, mais celui de Yuna, plus adapté à la situation, comme nous allons le voir un peu plus bas. Á ce moment, dans le titre du morceau ("A Fleeting Dream" littéralement "un rêve éphémère"), se reflète le fait que Tidus sait déjà qu'il ne s'agit pas de la ville vers laquelle il a tant voulu revenir, et que le destin qui se joue désormais est celui de l'invokeur.
L'ultime retour de To Zanarkand à la fin du jeu représente donc le vrai sens du "retour" de Tidus, c'est à dire sa disparition en conséquence directe de l'éveil des Priants et le sacrifice qu'il accomplit pour sauver le monde et celle qu'il aime. Il s'excuse d'ailleurs d'avoir inconsciemment menti lorsqu'il demande pardon pour ne pas avoir pu montrer sa ville d'origine à Yuna, ou en tout cas pour ne pas avoir révélé plus tôt que la Zanarkand dont il parlait était, tout comme lui, fictive. Avec la fin de ce thème s'évapore donc le jeune homme ainsi que l'illusion de la Zanarkand d'il y a mille ans. Le sacrifice ironique et inévitable de celui qui voulait sauver Yuna pour qu'elle puisse vivre sa vie comme elle l'entend est au passage aussi souligné, et ce moment correspond donc à l'instant où une destination qui semblait commune devient physiquement inaccessible pour le couple, annonçant la future solitude de Yuna malgré la réussite de son périple.
Notre Père qui êtes aux cieux, restez-y.
Et en effet, Yuna aussi se définit par ce voyage à Zanarkand, mais dans un sens bien différent, et c'est pour cela que la chanson de fin du jeu, Suteki Da Ne, se trouve être son thème et non pas le thème principal. Nous avions vu dans un épisode précédent comment la mélodie de la princesse Grenat se construisait avec le personnage dans Final Fantasy IX au fur et à mesure qu'elle retrouvait la mémoire. Ici l'évolution musicale est similaire pour Yuna, transposée à sa propre histoire. Tout d'abord, notons que le jeu est lui aussi beaucoup porté par le thème de l'héroïne, souvent parallèlement à celui de Tidus/Zanarkand, car il représente les différentes étapes du voyage de la jeune fille, de Besaid à Kilika et jusqu'aux ruines de Zanarkand. Mais son personnage va aussi beaucoup être mis en représentation par rapport à son père, le Grand Invokeur Braska, dont elle suit les traces et auquel elle est souvent associée (à tort) par son entourage. Ainsi, lorsqu'elle est évoquée comme la fille de Braska dans certaines scènes cinématiques, la musique qui l'accompagne est constituée uniquement du refrain de Suteki Da Ne joué plus lentement en pizzicatos (cordes pincées) de violons.
Le thème qui caractérise officiellement Yuna est lui aussi basé seulement sur le refrain au début du jeu, car effectivement, la jeune femme marche tout d'abord sagement dans les traces de son père en faisant le choix de devenir Invokeur et d'effectuer son pèlerinage sacrificiel. Cependant, suite à sa rencontre avec Tidus et aux péripéties qui en découlent, sa vision du monde va être grandement bouleversée, et son personnage va évoluer et grandir, se construire. Nous avons déjà vu plus haut comment le début –cette fois-ci du couplet– de Suteki Da Ne apparaissait dans Moment of Truth, c'est à dire lorsque certaines révélations la frappaient par rapport à l'éthique de Yevon, mais ce n'est pas tout. En effet, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, c'est le début de ce même couplet qui apparaît, légèrement modifié, pendant deux scènes cinématiques successives et particulièrement importantes : le mariage forcé de Yuna avec Seymour, et son choix final de s'échapper en sauvant ses amis et sa vision de son pèlerinage en se rendant seule jusqu'au prochain temple. Par ces actions et par cette arrivée progressive d'une nouvelle partie musicale la représentant, elle forge sa personnalité et s'émancipe de l'image qui est donnée de son père, un saint respecté par les autorités et ayant en apparence accompli sa mission sans faux pas. Coïncidence (ou non), Tidus aussi entretien des rapports complexes avec son père, devenu gardien, puis Sin, dans l'ombre duquel il a vécu toute sa vie, et qu'il suit malgré lui tout en essayant de s'en démarquer.
On peut relever dans la vidéo le contraste entre les deux occurrences du thème : si la première scène présente une version dramatique jouée aux violons, l'horreur de la situation étant mise en valeur par une quinte diminuée sur le dernier accord (dont nous avons déjà parlé sous le nom de triton) , la seconde, jouée au cor et concluant la reprise du thème par un accord majeur, devient triomphante lors de la fuite de Yuna, illustrant son passage de la résignation à l'opposition. Si le dernier discours de la Yuna devenue forte et indépendante conclut le jeu sur une musique totalement nouvelle (reflet de la nouvelle ère qui s'annonce pour Spira ?), le générique, lui, ne fait donc absolument pas table rase du passé en nous livrant la version complète de son thème. Cela est bien sûr logique, puisque les personnages représentés par les deux mélodies dont nous avons parlé plus haut ne sont plus de ce monde, et que la conclusion de Final Fantasy X s'ouvre sur l'avenir de Spira et de Yuna, là où l'histoire de Tidus et des Priants est arrivée à son terme. Cependant les choses sont à nuancer, car les paroles de Suteki Da Ne font plutôt écho au passé, et tout particulièrement au souvenir et à la nostalgie que Yuna garde de Tidus. Si le thème représente donc son personnage, il devient aussi, par la force des choses (la chanson complète est entendue pour la première fois lors de la scène de l'eau), l'hymne de sa relation amoureuse et fait évidement écho aux derniers mots qu'elle prononce avant le générique : "Les êtres chers que nous avons perdus, et les rêves qui se sont envolés, ne les oubliez jamais".
Pour conclure, nous pouvons dire sans hésitation que les grands thèmes musicaux de Final Fantasy X viennent illustrer avec brio la complexité, la beauté et la tristesse de l'univers de Spira. Mutilés, transformés, croisés, et passés d'un sens à un autre au cours de l'aventure, ils jouent aussi sur la notion d'évitement par l'élégant hermétisme qui persiste tout au long du jeu entre le thème de Yuna et de la Zanarkand de Tidus, symbole peut-être de ces deux voyages qui n'aboutiront pas sur la même destination. Ainsi, toujours dissociés bien que liés par les Priants, Tidus va musicalement s'étioler puis disparaître, absorbé par le rêve de Zanarkand pour ne rester qu'un souvenir, tandis que Yuna va se complexifier et construire son indépendance par rapport au monde. Il y aurait bien d'autres choses à ajouter sur le reste de la bande-son, sa symbolique et ses influences musicales, à commencer par certaines références (volontaires ou non ?) à la musique de Final Fantasy IV, mais nous vous laissons le soin de les retrouver.
Comme je le disais dans l'introduction, cet épisode de VGM est le dernier de cette saison, mais peut-être aussi le dernier que j'écris tout court sur le site. En effet, pour différentes raisons, l'avenir de la chronique est incertain, et je ne saurais vous dire si elle reprendra à la rentrée. En tout cas, je tenais à remercier la rédaction de jeuxvideo.com pour avoir permis ce format un peu particulier, ainsi qu'Anagund pour avoir créé la chronique en premier lieu puis m'avoir autorisée à le remplacer avec une approche très différente de la sienne. Mais, bien sûr, une grande part de ma reconnaissance va à vous, lecteurs, réguliers ou pas, connaisseurs ou non, qui avez donné votre avis, ajouté votre grain de sel dans mes analyses, ou tout simplement partagé votre enthousiasme musical. Lire vos commentaires, même les plus critiques, a toujours été enrichissant, et si le temps m'a souvent manqué pour y répondre, vos retours ont influencé les modifications progressives que j'ai apportées au fond et à la forme tout au long de cette année.
En dernier lieu, je tenais également à saluer tout particulièrement mes compagnons de MusicaLudi.fr pour les bons moments passés, les critiques et corrections, et plus généralement le soutien désintéressé mais néanmoins précieux qu'ils m'ont régulièrement apportés sur certains épisodes. Quoi qu'il advienne par la suite, et si l'univers de la musique de jeux vous intéresse, vous pourrez me retrouver sur ce site bénévole qui y est entièrement consacré, que ce soit via des articles critiques ou analytiques, ou des actualités plus brèves relayées sur son compte twitter.
En vous souhaitant un bon été, je vous dis donc à bientôt, ici ou ailleurs, pour de nouvelles aventures musicales !