Alors qu'il y a quelques mois encore il était rangé aux côtés des arlésiennes du jeu vidéo ; S.T.A.L.K.E.R. 2 est revenu d'outre-tombe en 2018, GSC Game World ayant officialisé son existence pour une sortie prévue en 2021. 10 ans après les premières rumeurs la concernant, la suite du célèbre FPS post-apocalyptique est donc bien vivante et les amateurs de la franchise, qui fut une référence du FPS en monde ouvert, reprennent maintenant l'espoir de faire une nouvelle escapade irradiée dans la zone. Et pour combler l'impatience, nous vous proposons de vous faire part de nos attentes et rêves concernant cette nouvelle itération de la franchise dans cet épisode d'Avance Rapide.
Attentes
Un S.T.A.L.K.E.R. augmenté
Si STALKER était un jeu coup de poing et qu'il officiait dans un registre qui n'appartenait qu'à lui, il n'esquivait pas quelques écueils. Ce sont sur ses défauts que nous attendons que GSC Game travaille. Ainsi, STALKER 2 pourrait proposer des armes plus nombreuses, tout en conservant le minutieux travail sur la balistique des premiers jeux et introduire le combat au corps à corps, permettant une approche infiltration plutôt en accord avec les dangers de la zone, si tant est que S.T.A.L.K.E.R. 2 s'y déroule. En outre, il y a fort à parier que les développeurs s'appuient, et ils auraient raison, sur le mod Misery, qui ajoutait un degré de difficulté et une richesse supplémentaire à STALKER Vanilla. Plus d'armes et d'objets, possibilité d'incarner différentes classes de Stalker, système de craft poussé... le travail de la communauté sur les jeux de base a été exemplaire. Le studio pourrait en prendre acte et transposer ces nouvelles fonctionnalités dans ce prochain épisode qui, espérons-le, sera un open world affranchi de tout temps de chargement.
Ne pas s'engouffrer pleinement dans le RPG
Si nous avons été nombreux à apprécier les multiples éléments de RPG propres à la franchise et que les différentes quêtes de Call of Prypiat laissaient planer un parfum de New Vegas pas désagréable au-dessus du jeu, nous espérons cependant que STALKER 2 ne basculera pas totalement dans le jeu de rôle. Stalker est à la croisée des genres, entre jeu d'horreur, survival et shooter saupoudré de RPG, mais introduire un système de progression et de compétences trancherait un peu trop avec la volonté de crédibilité de l'univers. Notre Stalker doit progresser par son équipement et sa science de la survie avant tout, et des perks à affecter à chaque niveau iraient à l'encontre de la philosophie de la franchise. Maintenir l'équilibre entre les genres est une piste que l'on espère voir empruntée par le studio dans le cadre de cette suite.
Des quêtes plus nombreuses et plus soignées
Si la trame principale des STALKER était plutôt captivante, certaines quêtes secondaires, elles, se résumaient un peu trop à un calendrier de chasse à l'objet ou au mutant, l'aspect FEDEX de certaines missions étant malheureusement à déplorer. Dans son ambition de faire un jeu en accord avec son époque, GSC Game aurait tout intérêt à soigner autant l'écriture de sa campagne que des quêtes secondaires, qui, espérons-le, permettront au joueur de prendre des décisions drastiques avec, pourquoi pas, un système de réputation. L'introduction de factions auprès desquelles s'allier, contre lesquelles s'opposer ou avec lesquelles négocier apporterait une profondeur supplémentaire et une implication plus pressante du joueur.
Nos Rêves
Survivre à travers les saisons
Jusqu'à présent, la saga STALKER nous emmenait dans une aventure placée sous un ciel gris, parfaitement en accord avec la désolation de la Zone. Cependant, et comme l'a très bien compris Metro, petit frère spirituel de la franchise, il est aussi possible de varier les atmosphères tout en préservant la désolation de l'univers. Évoluer dans une zone d'exclusion ensoleillée ou mieux encore, enneigée pourrait apporter de la diversité à l'atmosphère, mais également au gameplay, les contraintes n'étant pas les mêmes selon que l'on soit sous la chaleur ou dans le froid. Devoir s'hydrater davantage dans le premier cas, ou se réchauffer avec du feu ou de l'équipement plus chaud dans le second renforcerait l'aspect survie et réaliste déjà amorcé par la franchise dans le passé. Cela pourrait également avoir un impact sur l'émission des radiations, que l'on pourrait éventuellement contrer par l'utilisation d'un masque à gaz, dans la veine des petites trouvailles réalisée, encore une fois, par la saga Metro.
Présence d'un mode coop et de mécaniques associées
Si l'aspect solitaire et désespéré de STALKER fait incontestablement partie de ses grandes forces, pouvoir arpenter la Zone d'exclusion en coopération serait une option charmante. La possibilité, par exemple, d'établir un campement et de le sécuriser pour se protéger de la zone serait une mécanique appropriée à la coopération, les partenaires pouvant chacun de leur côté partir en exploration en quête de ressources pour parfaire leur havre de paix. En outre, et d'autres jeux l'ont prouvé, il est tout à fait possible de traverser une campagne à deux et de discuter des choix qui s'y trouvent. La perspective alors de traverser la zone en compagnie d'un ami, si elle est accompagnée d'une carte dense et de mécaniques appropriées, pourrait apporter un nouveau souffle à la franchise, qui devra cependant conserver son ADN solo.
Quoi qu'il en soit, l'arrivée d'un nouvel épisode de STALKER est un petit événement. Si pour l'heure nous n'avons que très peu d'informations à nous mettre sous la dent concernant le futur du plus célèbre des FPS post-apocalyptiques, nous avons foi en la capacité du studio d'être la hauteur du prestige de la franchise.
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