Le reboot de Doom sorti en 2016 avait su renouer avec les origines de la franchise et combler toute une communauté désireuse de reprendre du service sur Mars. L’annonce d’un Doom Eternal à l’E3 2018 se déroulant sur Terre ne pouvait que raviver la flamme du Slayer qui sommeille en chacun de nous.
Nos Attentes
De l’action débridée à 360°
La saga lancée en 1993 par id Software ne fait pas dans la dentelle. Et Doom Eternal compte tenir la dragée haute aux puristes du fast FPS. Le studio texan épice une formule éprouvée en 2016 avec un grappin et un dash, des features pensées pour faire de cet épisode une ode à la vitesse et à la verticalité. Le Doom Slayer bondit d’ennemis en ennemis, esquive au millimètre près, escalade certaines surfaces et raccourcit les distances afin de rendre Eternal bien plus péchu et frénétique que son aîné. Les férus de pétoires devraient également être comblés. L’arsenal de Doom Eternal s’annonce diversifié et destructeur. Et il ne sera pas de trop pour venir à bout des cohortes démoniaques déambulant dans ce trip allaité à la poudre noir et au plasma en fusion. L’aventure conserverait également une structure linéaire avec sa suite logique de couloirs et d’arènes à nettoyer… En d’autres termes… du DOOM pur jus.
Une sérénade violente
Depuis ses premiers pas, Doom a toujours eu tendance à faire le tri par le vide et Eternal suit ce principe immuable à la virgule près. La soif de sang du héros devrait être étanchée sans faute et id Software met à son service l’id Tech 7. La dernière mouture du moteur de jeu du studio autorise le Doom Slayer à exploser ses ennemis et à les vaporiser sous une pluie de sang et de tripes. Carcasses criblées de balles, membres arrachés… les créatures qui peuplent ce FPS subissent de plein fouet une puissance de feu destructrice. Par le visuel, Doom Eternal hurle son amour pour le gore et ajoute au surréalisme des séquences de gameplay.
Un périple exotique
S’il faut bien reconnaître quelque chose à Doom, c’est son appétence pour les complexes industriels et les nuances de gris contrastées par une touche de jaune-orange-rouge. Mais Eternal pourrait saisir l’opportunité d’un détour par la Terre pour découvrir de nouvelles tonalités, de nouvelles architectures… de nouveaux lieux susceptibles de dépayser les joueurs. Cet opus promet une visite agitée d’une planète bleue dévastée. Si l’ambiance de fin du monde est bel et bien de retour, l’apocalypse déambule au coeur d’édifices humains en ruines, de buildings, de centres commerciaux aux ambiances multiples. Le Doom Slayer s’aventure également sur Phobos, une station orbitale, fleuron technologique et bastion de l’humanité attaqué de toute part par des hordes de démons, histoire de varier les plaisirs.
Un multijoueur compétitif
Déception pour les uns, coup d’épée dans l’eau pour les autres, le multijoueur de Doom n’a pas fait l’unanimité… et ce n’est pas peu dire. Les joueurs relevaient entre autre la lourdeur d’un gameplay inadapté au versus et la toute-puissance des invocations démoniaques. Confirmé par Bethesda Softworks, le PvP doit retrouver l’explosivité et l’intensité des joutes armées de feu Quake III Arena et miser sur le compétitif avant tout. Doom Eternal doit défendre son statut d’héritier du père du fast FPS, même en multi, et devenir un exemple à suivre pour la concurrence en repensant les environnements et le rythme des combats. L’aspect cosmétique pourrait également être conservé avec diverses options et palettes de couleurs à débloquer en gagnant de l’expérience… quitte à jouer la carte de l’excentricité.
Nos rêves
Une survie coopérative
C’est bien connu. A plusieurs c’est bien meilleur ! id Software a confirmé la possibilité d’envahir la partie d’un autre seul ou à plusieurs et devenir un démon le temps d’une invasion. Doom Eternal serait inspiré de proposer une campagne ou bien un mode spécifique du genre Horde jouable en coopération à 2 joueurs ou plus que ce soit en local ou en ligne. Si cette fonctionnalité peut sembler secondaire aujourd’hui, la saga Doom n’en demeure pas moins le théâtre idéal pour une collaboration sanguinaire sur Terre, sur Mars et en orbite. Anéantir des milliers de créatures démoniaques avec un ami d’infortune interpelle et pourrait assaisonner la recette de la série Doom.
L’enfer du BR
Le pauvre bougre en quête d’un mode Battle Royale dans un jeu Doom pourrait obtenir pour seule réponse un légitime “Mer il et fou” et pourtant… Le titre d’id Software se prêterait à merveille à ses affrontements à grande échelle. 100 Doom Slayers, voire plus, tous prêts à en découdre le shotgun à la main sur une carte étriquée propice aux échauffourées multiples et continues. L’idée peut sembler saugrenue de prime abord. Mais à bien y réfléchir, Doom Eternal possède de nombreux atouts pour faire germer un conflit d’une toute autre envergure.
Conclusion
Suite directe du reboot de Doom, Eternal évoluera probablement par touche sans trop modifier la formule d’origine sous peine de décevoir, mais pourrait se permettre plusieurs embardées créatives afin de surprendre les fans.