“Le vrai bonheur consiste à faire des heureux”. Cette célèbre réflexion de Stanislas premier a sûrement été prise trop au sérieux par les autorités qui officient à Wellington Wells, petite ville du sud-ouest de l’Angleterre. Au sein de cette dystopie saupoudrée d’uchronie où l’Allemagne a durablement envahi le royaume d’outre-Manche pendant les années 1930, les habitants de la bourgade susmentionnée ont inventé une drogue mettant dans un état d’intense bonheur une population perdue dans le tourment de ses exactions. Ceux qui ne prennent pas leur dose sont traités comme de la mauvaise herbe.
Si les premières taffes sont bonnes, la pilule rouge a légèrement du mal à passer sur la longueur. Malgré les promesses d’une aventure ayant des histoires à raconter, l’aspect purement narratif de We Happy Few est dilué dans un open world aux quêtes loin d’être inoubliables. L’option de mort permanente à activer insiste sur le fait qu’il s’agit bien d’un jeu de survie, mais elle met en exergue les quelques imprécisions du gameplay, et particulièrement tout ce qui touche à l’intelligence artificielle décevante de la plèbe. Les nombreux ingrédients qui servent de règles assurent pourtant un assez bon cocktail en termes de possibilités, si bien que l’on prend forcément du plaisir à parcourir ce monde qui était proche de nous faire connaître le nirvana.
We Happy Few, développé par Compulsion Games, est disponible sur PC, Xbox One et PlayStation 4.