Après de longs mois d’attente et une communication proche du mutisme, nous avons pu approcher Ghostwire Tokyo. Voici nos premières impressions. Une chose est sûre, vous allez être surpris.
Sommaire
- Histoire
- Graphismes
- Gameplay
- Scénario
- Contenu
La découverte de Ghostwire Tokyo s’est faite en "hands off", c'est-à-dire que nous n’avons pas joué directement au jeu, mais simplement vu une séquence de gameplay d’environ 30 minutes. Nous allons donc nous attarder sur les intentions des studios et non sur la technique.
Histoire
Ghostwire Tokyo raconte l’étrange histoire d’Akito qui par une nuit tout aussi étrange fusionne avec l’esprit de KK, un chasseur de fantômes expérimenté. Ce jeune japonais assiste impuissant à la disparition de la quasi-totalité des habitants de Tokyo. En effet, la capitale nippone est la victime d’un maître de l’occulte nommé Hannya. Ce dernier invoque des forces surnaturelles qui causent de nombreux incidents dans toute la mégalopole. Akito et son alter-égo spirituel prennent alors la lourde décision de contrecarrer ensemble les plans de ce mystérieux antagoniste. Ils partent en quête de vérité pour l’un et de vengeance pour l’autre dans un Tokyo déserté et en proie à des phénomènes paranormaux de plus en plus inquiétants.
Graphismes
Il se dégage de Ghostwire Tokyo une aura rarement ressentie dans un jeu vidéo. Les studios fusionnent ici l’urbanisme propre à une cité tentaculaire comme celle de Tokyo et le paranormal pour un résultat particulièrement rafraîchissant. Si vous n’avez jamais eu la chance d’explorer la cité tokyoïte, cette première visite risque d’être mémorable à plus d’un titre. Il faut dire que les artistes puisent dans le folklore et les légendes japonaises ce qui assure au jeu des visuels surprenants, pour ne pas dire singuliers, à l'origine d'un dépaysement total. Les différents quartiers de Tokyo prennent vie à l’écran, chacun à leur manière et avec leurs spécificités, mais sont altérés par des effets, des anomalies... en bref une corruption paranormale qui gangrène la ville et la transforme petit à petit. Nous retrouvons donc certains effets visuels dont raffole Tango Gameworks, notamment les glitches et autres artefacts qui donnent un cachet tout particulier à l’ensemble. Par son approche à la fois urbaine et surnaturelle, Ghostwire Tokyo se met en lumière par une sombre nuit et fait de son originalité une force.
Gameplay
Mettons d’emblée un terme à une idée reçue. Ghostwire Tokyo n’est pas un jeu d’horreur, et encore moins un survival-horror. Le projet des studios Tango Gameworks emprunte des mécaniques à cette typologie de jeu, mais la comparaison s’arrête là. En réalité, Ghostwire Tokyo est un jeu d’action en vue à la première personne centré sur l’exploration et les combats.
La ville de Tokyo est un terrain de jeu idéal, et Tango Gameworks nous invite à le découvrir librement. Selon les développeurs, Ghostwire Tokyo est une aventure non linéaire qui pousse les joueurs à faire preuve de curiosité. De ce que nous savons, Akito et KK parcourent ce dédale urbain, l'explorent et libèrent la capitale tokyoïte du joug du maître de l’occulte Hannya un quartier après l'autre. La verticalité entre également en ligne de compte. Le jeune japonais peut aisément accéder aux toits de la ville grâce à ses dons, et prendre de la hauteur pour mieux remplir ses objectifs.
Jeu d’action oblige, les combats sont au cœur de l’expérience. Les studios mettent un point d’honneur à rendre ces affrontements aussi intenses que possibles et à les renouveler sans cesse. Cela passe principalement par un bestiaire varié, remercions les mythes et légendes du Japon pour cela, et une montée en puissance du héros qui va de pair avec la difficulté croissante du jeu. Pour survivre dans ce Tokyo paranormal, Akito et KK disposent de pouvoirs élémentaires et d’armes occultes capables d’affaiblir leurs ennemis avant de les exorciser en leur arrachant le cœur... rien que ça.
L’exorcisme est ici une notion centrale. La libération des esprits se traduit par un gain d’expérience, et au final l’obtention de nouvelles aptitudes à débloquer dans un arbre de compétences. De manière générale, vos actions en jeu sont récompensées. Petit conseil, n’oubliez pas de prier dans les temples et d’échanger avec les Yôkai, des créatures prenant l’apparence de chat. Cette approche Light RPG devrait en théorie enrichir le gameplay tout au long de l’aventure sans prendre le risque de dénaturer le concept initial. Malgré toutes ces bonnes intentions, Ghostwire Tokyo doit surtout faire ses preuves sur la durée. Sa capacité à surprendre les joueurs est essentielle. La présence de séquences “plus narratives” centrées sur le surnaturel est une intrigante et encourageante première pierre apportée à l'édifice tokyoïte.
Scénario
Il est fortement déconseillé de juger un livre à sa couverture, et il en va de même pour un jeu vidéo après une unique séquence de jeu. Mais nous pouvons reconnaître aux scénaristes une envie certaine de sortir de leur zone de confort. Pourquoi ? Car Tango Gameworks quitte les sentiers de l’horreur, un genre qu’il maîtrise tout particulièrement, pour se tourner exclusivement vers le surnaturel. Les auteurs puise tout comme les artistes dans le folklore et les mythes propres à l’archipel japonais ce qui en fait déjà en soi un récit exotique. Que ce soit par les thématiques abordées, les esprits et autres spectres rencontrés, etc. Ghostwire Tokyo pourrait bien être une découverte de chaque instant. A l’inverse, la mise en scène très classique peine à surprendre. Les cinématiques exposent le récit, et ponctuent la progression sans véritablement nous emporter dans un tourbillon narratif. Il en va de même pour les transitions finalement assez convenues.
Contenu
Nous sommes en présence d’un jeu solo, et cela semble raccord avec les précédentes productions de Tango Gameworks. Inutile donc de chercher un quelconque mode multijoueur. Pour ce qui est de la durée de vie, aucune information n’a pour le moment été communiquée. Il ne serait pas étonnant que Ghostwire Tokyo se calque sur ses prédécesseurs. Il faudrait compter une douzaine, voire quinzaine d’heures, pour voir la lumière au bout du tunnel, mais ce n’est qu’une simple hypothèse.
L’aventure s’articule autour d’une série de missions principales et secondaires à remplir selon les exigences de la narration et votre propre agenda. Comme dit précédemment, Ghostwire Tokyo n’est pas linéaire, et laisse de la place aux initiatives personnelles, mais dans un cadre défini par le récit. Pour le reste, que ce soit les pouvoirs élémentaires, les armes, les ennemis, la taille de la carte, etc. le jeu de Tango Gameworks demeure encore bien mystérieux.
Ghostwire Tokyo reste énigmatique sur de nombreux points, mais cette première rencontre attise notre curiosité au point d’attendre avec impatience la sortie du jeu le 25 mars 2022.