Comme chaque année, nous avons droit à notre Call of Duty. Ce nouvel épisode baptisé Black Ops : Cold War a la lourde tâche de passer après un épisode qui aura certes fait débat, mais aussi remis un coup de polish à la licence. Faut-il craquer pour ce nouveau Black Ops ?
Commençons par dire que cette campagne est à n’en pas douter la meilleure des Black Ops depuis le premier épisode. S’inspirant allégrement des film d’actions musclés des années 80 ce scénario se suit avec un certain plaisir. On y enchaine des missions variées qui sortent des sentiers battus de la licence. Choix multiples, missions secondaires, différentes options d’approches. On aurait aimé que certaines de ces idées soient plus creusées, mais cela confère quelques respirations à la campagne qui profite donc d’un rythme très plaisant si l’on a pas peur des séries b. Et si l’intelligence artificielle laisse à désirer, on ne peut pas en dire autant de la mise en scène ou de la technique très correcte. En bref, la campagne de Raven Software, sans être parfaite, propose du neuf pour la licence et ça fait du bien.
Côté multijoueur, c’est une autre histoire. Seules 8 cartes sont disponibles au lancement tandis que la sélection d’armes est un peu chiche. Ces armes manquent cruellement de patate, la faute à un sound design trop clair qui manque de réverbérations et à un recul presque inexistant. Ce manque recul avantage largement les pistolets-mitrailleurs et leur cadence de tir très élevée, dont la MP5 qui excelle à toutes les distances et déséquilibre les affrontements. Ce n’est pas aidé par les réapparitions aléatoires, souvent frustrantes qui rendent le spawnkill très fréquent. En bref, très souvent quand on meurt, c’est d’une balle dans le dos à la MP5 quelques secondes après avoir réapparu, un peu frustrant.
C’est rendu possible entre autres par plusieurs cartes offrant trop d’options de contournement. Heureusement, toutes ne sont pas concernées et certaines maps parviennent à offrir des affrontements plaisants. Notamment parce que le titre se veut bien plus mobile que son prédécesseur. La vitesse de déplacement est très élevée et la possibilité d’ouvrir des portes et de se pencher au coin des murs a disparu. Le message est clair, les développeurs veulent que le joueur soit constamment en mouvement. On comprend un peu mieux les bruits de pas très audibles qui permettent d’anticiper la menace. Côté mode de jeu, on est sur du très classique et les nouveautés ne sont finalement que des variations de type de parties déjà existantes. Le VIP Escort est une variation de la R&D tandis qu’Armes combinées est une domination à plus grande échelle. Reste le mode Equipe d’assaut qui proposera régulièrement des modes de jeu différents en escouade. Le premier Dirty Bomb s’avère assez anecdotique en demandant aux joueurs de récolter des ressources à placer sur des sites de bombes. Il n’atteint jamais la tension d’un Warzone ou le fun des escarmouches traditionnelles. On note la disparition des modes 1v1 et 2v2 qui avaient leurs adeptes sur MW.
Finalement, si on enchaîne les parties sans déplaisir malgré quelques situations frustrantes, on a quand même le sentiment d’avoir vite fait le tour de ce multijoueur. Trop peu de cartes, modes de jeu redondants, armes qui manquent de punch, rendu visuel pas au niveau… On pourra néanmoins se rabattre sur un mode zombie qui ne réinvente pas la roue, mais qui se montre toujours aussi efficace. Certains lui reprocheront peut-être le fait de commencer la partie avec l’arme de son choix ou des objectifs trop clairs qui enlèvent une part de mystère à ce mode.
Bref si la campagne est tout à fait recommandable, le coeur du jeu, le multijoueur, s’avère plutôt décevant autant en termes de contenu que de feeling.