Il est petit, il est laineux, et il dispose de plus d’un tour dans sa poche ventrale. Sackboy est de retour pour fêter le lancement de la PlayStation 5 par l’intermédiaire d’un jeu de plateforme en 3D coloré, jouable seul ou à plusieurs.
script de la vidéo
À l’instar de LittleBigPlanet 3, c’est le studio britannique Sumo Digital qui brode le projet, Media Molecule ayant décidé de maintenir ses forces vives sur Dreams. Oubliez la 2,5D des titres habituels de la saga, Sackboy : A Big Adventure s’adonne aux joies de la 3D. Ici, la caméra suit le joueur tout au long d’un chemin prédéfini. L’utilisateur n’a donc aucun contrôle dessus. Ce procédé fait gagner en accessibilité ce qu’il fait perdre en précision, puisqu’il est parfois délicat d’évaluer correctement ses sauts.
Le soft édité par Sony possède une structure relativement classique plutôt tournée vers ce qui se faisait dans le passé. En effet, le joueur parcourt une carte du monde et enchaîne des niveaux non pas pour simplement atteindre la ligne d’arrivée, mais pour récolter des “orbes des rêves” qui servent de laissez-passer. Un principe qui aurait pu être inutilement contraignant si les développeurs n’avaient pas multiplié les manières de récupérer ces petits objets. Gardez tout de même à l’esprit qu’il est nécessaire de bien fouiller les niveaux pour éviter des allers-retours frustrants.
Sackboy : A Big Adventure n’est pas vraiment original. Son héros ne dispose pas d’un pouvoir qui sort de l’ordinaire qui amènerait à lui seul des mécaniques novatrices. La poupée de chiffon saute, frappe, plonge, agrippe comme dans bien d’autres jeux. En réalité, et comme dans les derniers épisodes de Rayman, tout l’intérêt du jeu repose sur le très bon travail des level designers. Passé le premier chapitre un peu tristounet, les niveaux s’enchaînent avec des idées nombreuses et variées. Oui, nous avons déjà joué aux mêmes genres de séquences dans d’autres platformer 3D, mais cela n’enlève rien au fait que tout soit plaisant et bien exécuté.
Certains niveaux ont un défilement automatique et obligent à réagir vite, d’autres proposent des puzzles. Parfois, certaines créatures font apparaître des éléments du décor, parfois, il est possible de marcher sur les murs. Nous n’allons pas tout énumérer ici, sachez juste que les situations se renouvellent régulièrement.
Jeu de lancement d’une console next-gen oblige, nous avons observé le titre de Sumo Digital sous toutes ses coutures. Techniquement, Sackboy : A Big Adventure s’en sort très bien avec sa 4K dynamique et son 60fps. Les textures détaillées donnent une jolie dimension aux diverses matières que l’on retrouve dans l’aventure. Oui, ça donne envie de déchirer le carton, toucher le latex et arracher les petites fibres qui dépassent de Sackboy ! La version PS5 apporte des chargements rapides et surtout les fameux retours haptiques. Soyons clairs, les vibrations n’apportent rien de transcendant à l’expérience. Enfin, l’ambiance sonore du jeu est tout bonnement excellente. Les musiques évolutives sont inspirées de tubes d’artistes bien connus tels que Bruno Mars, Britney Spears ou encore David Bowie.
Festif dans son ambiance, équilibré dans son challenge, le titre de Sumo Digital est de plus assez long. Comptez une grosse dizaine d’heures pour atteindre le monde qui se débloque après la destruction du boss final.
Notre plus regret réside dans l’absence d’un mode créatif. Contrairement aux LittleBigPlanet, le soft de Sony n’intègre aucun éditeur de niveaux. Les tableaux assez simples dans leur construction et leurs événements scriptés avaient pourtant tout de niveaux sortis avec un level editor grand public. Un comble quand on sait que Sackboy a pendant un long moment été le principal représentant du contenu généré par l’utilisateur sur les consoles PlayStation. Un peu effacé dans sa personnalité mais habilement exécuté, Sackboy : A Big Adventure mérite toute votre attention.