Dévoilé au X019 de Londres, The Falconeer arrive un an plus tard sur Xbox One mais aussi sur Xbox Series X et S. Ce jeu de tir aérien développé par un seul développeur, Tomas Sala, s’inspire de titres cultes tels que Crimson Skies ou encore Panzer Dragoon. À califourchon sur un faucon légendaire, le joueur doit survoler un univers enseveli sous les eaux afin d’aider différentes factions.
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Au sein des contrées de la Grande Ursée, les conflits entre plusieurs maisons enveniment les échanges. Dans la peau de héros personnalisables aux compétences variées et aux histoires diverses, le joueur parcourt 4 campagnes composées chacune de 10 missions principales. Tout au long de la grosse dizaine d’heures de jeux, il est en fait demandé de se rendre à des endroits précis de la carte pour repousser des adversaires afin de défendre des alliés ou de livrer un objet important.
Oui, les quêtes principales comme secondaires ne brillent pas par leur originalité, ce qui n’est pas vraiment grave dans shooter aérien. Ceci étant dit, The Falconeer possède une petite dimension RPG. Réussir des objectifs apporte de l’expérience et gonfle des caractéristiques, tandis qu’il est possible d’améliorer son oiseau de guerre en rendant visite aux marchands du coin. Avec son scénario s’articulant autour de conflits géopolitiques, ses menus textuels avec lesquels interagir pour progresser et les permis à se procurer pour commercer, le titre de Wired Productions essaye de prendre de la hauteur par rapport aux autres jeux de tir classiques.
Cela fonctionne plus ou moins. Même si l’on apprécie le lore développé qui en découle, la manière plutôt sommaire dont les événements sont amenés empêche de se sentir impliqué.
Heureusement, les sensations de shoot sont plutôt réussies. Esquiver, ralentir, effectuer un dash pour poursuivre ses adversaires… les mouvements d’attaque et de défense fonctionnent bien. Les ennemis se trouvant aussi bien sur l’eau que dans l’air, le joueur est obligé de rester attentif dans ses déplacements. Dommage qu’il soit impossible de sélectionner une seconde arme : les batailles perdent ainsi un peu en profondeur.
The Falconeer tente de développer un système “organique” pour rappeler que nous sommes bien sur le dos d’un être vivant plutôt que dans un cockpit. Recharger ses munitions se fait en fonçant dans les orages, tandis que l’oiseau dévie de sa trajectoire quand le joueur n’appuie plus sur son joystick et qu’il subit les courants d’air de la météo. Si cela occasionne parfois des séquences légèrement frustrantes, comme ces passages où l’on remonte automatiquement vers un adversaire à cause d’un courant d’air à la surface de l’eau quasiment invisible dans la nuit, l’idée est intéressante.
L’open world conçu par Tomas Sala cache différents secrets qu’il est agréable de découvrir. Cependant, après plusieurs heures de jeu, la lassitude guette, la faute à des régions qui manquent de variété et à un bestiaire qui peine à se renouveler. La lenteur du faucon empêche également d’effectuer de longues distances pour le strict plaisir. Sûrement conscient que survoler des grandes surfaces vides n’est pas très amusant sur la longueur, le développeur autorise les voyages rapides, même au sein des missions acceptées.
Malgré sa direction artistique poétique et son ambition de raconter une histoire complexe aux multiples ramifications, The Falconeer manque un petit peu d’âme. L’incroyable travail effectué par son unique développeur est évidemment à saluer, travail qui transpire la passion pour un genre en voie de disparition. Ses dogfights intenses et son ambiance réussie font que si vous aimez un tant soit peu le shooter aérien, The Falconeer pourrait vous faire passer de bons moments.