Sorti en 2005, la saga auditive du Donjon de Naheulbeuk avec séduit pour son humour noir et graveleux. Adaptées ensuite en BD, les aventures - entre autres - du ranger, du nain et de l'elfe veulent se porter en titre vidéoludique. C'est donc 15 ans après que Le Donjon de Naheulbeuk parvient sur nos consoles.
Un humour très graveleux
Soyons clair dès le départ, si vous avez connu la saga MP3 du Donjon de Naheulbeuk sortie il y a presqu’une vingtaine d’années et que vous n’avez pas réécouté depuis, sachez que l’humour dans le jeu L’Amulette du Désordre est exactement au même niveau. Soit vous allez passer un excellent moment, soit vous aurez, de honte, envie de boucher vos oreilles. Et pour celles et ceux qui découvrent ce petit univers, sachez que les blagues sont un peu bas de plafond. Les goûts et les couleurs comme on dit.
Une histoire de malédiction
Nous suivons les péripéties d’une bande d’aventuriers dans un donjon très peu accueillant. Un ranger, une elfe, un ogre, une magicienne, un nain, un voleur et un barbare joignent leurs forces pour percer les mystères de cette tour maudite. Petit clin d’oeil dès le début de la partie, nous retrouvons, en plus des personnages, quelques allusions au tout premier épisode de la saga mp3. Les fans apprécieront. Quoi qu’il en soit, l’histoire ne cassent pas trois pattes à un canard et sert surtout d’excuse pour l’exploration et l’enchaînement de situations grotesques.
Un Tactical RPG classique
Le Donjon de Naheulbeuk parodie les jeux de rôles papier et leur emprunte un système de combat plus que connu : le tour par tour, le déplacement sur un échiquier et des points d’action. Il faut avant le lancement d’un affrontement, bien analyser le terrain pour placer ses pions avec stratégie, selon leurs avantages et désavantages. Les personnages bénéficient pour chacun d’un arbre de compétences, de leur propre inventaire, ses armes, ses armures en fonction de la race et des points d’expériences obtenus après un combat ou la réussite d’une quête.
Des quêtes sans honneur
Puisque nous parlons de quêtes, il faut savoir qu’il y a bien évidemment la quête principale mais aussi des quêtes secondaires. En parcourant ce vaste donjon qui finalement ne se trouve pas si abandonné que cela, vous allez faire des rencontres, notamment à l’étage de la taverne. C’est bon pour faire évoluer ses héros et héroïnes mais ne vous attendez pas à atteindre une quelconque gloire : récupérer des poulets dispersés, fouiller dans les latrines pour trouver un lavabo, chercher des cubis de vin pour un assoiffé, rapporter un compagnon de guerre qui s’avère être un petit hamster…Vous voyez le genre.
Lenteurs d’animation et d’action
Les écrans de chargement sont longs mais passe encore. C’est pendant les combats que le rythme risque de faire naître un sentiment d’impatience. Les animations sont lentes pour pas grand choses et il arrive qu’une action réussissent à enfin s’exécuter après de longues secondes. Vraiment, il y a de quoi se crisper. Même si vous augmentez la vitesse pendant les combats, ces petit bugs ne disparaissent pas. Au delà des combats, quand cette équipe de bras cassés se balancent des répliques, c’est mou. Fort heureusement, pour celles et ceux qui ne supporteraient plus ses échanges verbaux, il est possible dans les options d’en faire taire certains et de choisir l’option sans bavardages. Enfin, les scènes de dialogues peuvent aussi être passées.
Conclusion
Pour apprécier Le Donjon de Naheulbeuk : L’Amulette du désordre il faut être adepte d’un certain humour ou faire partie des fans de la première heure qui ont continué à soutenir cet univers et ne s’en sont jamais lassés. Quoi qu’il en soit il s’agit d’un Tactical RPG assez classique qui, nous l’espérons, recevra prochainement un patch pour corriger ces défauts de lenteur.
Le Donjon de Naheulbeuk : L’Amulette du désordre sortira le 17 septembre sur Xbox One, PlayStation 4 et Steam, MacOs compris.