Il y a de cela deux semaines, nous avions été conviés à une conférence en ligne présentant la campagne de ce nouveau Call of Duty : Black Ops Cold War. Si le contexte historique avait de quoi nous enthousiasmer, difficile de nous prononcer sur les sensations du titre sans l’avoir pris en main. C’est désormais chose faite, car nous avons pu nous essayer au multijoueur de ce nouvel opus pendant près de 3 heures afin de vous délivrer nos premières impressions. Si Modern Warfare était l’opus de la rupture et du retour aux sources, Black Ops Cold War semble être celui de la continuité.
Dès les premières minutes, nous sommes en terrain connu. La technique semble identique à celle de Modern Warfare. Sans nous éclater la rétine, ce nouveau black ops reste agréable visuellement, notamment dans la carte de nuit qui nous a été montrée. Cependant aucune progression visuelle notable ne s’est fait sentir. C’est un reproche global que l’on pourrait faire à la build que nous avons pu essayer. Ce Black ops cold war semble être dans l’ombre de son prédécesseur. Clavier-souris, les sensations sont pratiquement identiques, la seule différence notable étant la disparition de l’option permettant de se pencher ou de placer son arme sur des obstacles à mi-hauteur.
Côté mode de jeu nous avons pu nous essayer à de la domination, de l’élimination confirmée, du team deathmatch, du Contrôle et du Hardpoint. Classique. On note toutefois l’apparition d’un mode VIP escort qui comme son nom l’indique demande à une équipe d’escorter l’un des siens à un des 2 points d’extraction pendant que l’autre équipe doit les en empêcher. Ici pas de respawn et le tout se déroule sous forme d’un BO7. S’il n’a rien de fondamentalement original, ce mode VIP a le mérite de créer de la tension et de favoriser le teamplay. Car, en défense, il est impossible de sortir victorieux si les deux points ne sont pas correctement couverts. L’extraction étant très rapide, il faut être organisé pour décrocher la victoire.
De leur côté les cartes nous ont semblé bien conçues et disposaient d’un très bon rapport entre les zones cloisonnées et les plus grandes étendues favorisant les véhicules. Ces véhicules restent secondaires et leur utilisation s’avère bien équilibrée, le coeur de CoD restant le combat à mi-distance et à pied. Mention spéciale à la carte Armade disposant de multiples tyroliennes entre les bateaux favorisant la mobilité et les rotations constantes ce qui va dans le sens de la philosophie de la licence. Que les fans de combat rapproché se rassurent parmi les autres cartes qui nous ont été montrées 3 d’entre elles étaient de taille bien plus modeste, propice aux escarmouches. On regrettera toutefois que hormis la carte Moscow, aucune des cartes montrées ne nous évoquaient instantanément l’ambiance guerre froide et les années 80. Même constat pour les loadouts, car si le colt commando fait son retour, nous n’avons pas vu l’ombre d’un tomahawk alors qu’il a toujours fait office de signature pour la saga Black Ops. Rappelons,enfin, que Warzone est censé évoluer en intégrant des éléments de Black Ops jusqu’à amener un nouveau chapitre pour le free-to-play tout en conservant la progression à travers les deux titres.
Si nous avons été convaincus par notre session de jeu, nous n’avons pas été subjugués pour autant. Modern Warfare, dernier du nom, a insufflé un vent de fraicheur à la licence grâce à un moteur flambant neuf et des modes de jeu intenses. Ce Black Ops Cold War n’entend pas remuer la série, mais se place plutôt comme une itération solide dans la veine de l’opus précédent. Difficile cependant de cacher que nous en espérions peut-être un peu plus. En l’état, le multijoueur de ce Black Ops Cold War semble un peu trop se reposer sur les acquis de son prédécesseur et peine à s’en détacher. Nous soupçonnons que la volonté de conserver une continuité entre Warzone et les nouveaux épisodes ne cause une certaine uniformité de gameplay et de contenu entre les épisodes, au risque de perdre un peu de leur identité. Espérons que ce constat ne s'étende pas au reste du contenu multijoueur du titre, car il ne s'agissait pas ici de la build définitive. Rendez-vous en novembre pour notre verdict de la version finale.