Près de 5 ans après la sortie de Wasteland 2, inXile vient de rendre disponible Wasteland 3 sur PC PS4 et Xbox One. 5 ans après les événements du deuxième volet de la franchise, l'Arizona se meurt et les Rangers du coin n'ont d'autre choix que de se rendre dans les montagnes du Colorado pour demander de l'aide au Patriarche local, qui , en l'échange de quelques faveurs, vous promet d'envoyer des ressources vitales à votre fief.
Un univers riche et cohérent
C'est ainsi que débutera votre aventure qui devrait vous occuper au maximum un peu plus d'une quarantaine d'heures. Sachez qu'une fois encore, inXile a démontré son savoir-faire en matière d'écriture. Très riche, dense et fouillé, l'univers du jeu tient parfaitement la route et est d'une crédibilité de tout instant, puisque même les factions les plus burlesques ont bénéficié d'un traitement sérieux, les rendant ainsi crédibles. Notez d'ailleurs qu'il sera souvent possible d'esquiver des affrontements par le biais de dialogues, si vous avec les compétences appropriées, et que beaucoup de vos choix seront pris en compte à plus ou moins long terme. Si l'on pourra regretter parfois certains raccourcis dans lesdits embranchements, l'ensemble permet toutefois de donner au joueur la sensation d'être maître de son histoire, ce qui est un très bon point.
Des combats classiques, mais efficaces
Côté combat, Wasteland 3 est un peu plus classique. Dans cet épisode, chaque escouade prend son tour d'une traite aussi l'initiative n'échoit qu'au groupe qui déclenche le combat. Une fois déclenché, l'affrontement reste très traditionnel dans sno approche du tour par tour. Il faudra bien entendu faire attention à ce que vous ferez et aussi exploiter certains combos entre différentes compétences qui fonctionnent plutôt bien, mais dans l'ensemble, l'approche du jeu reste très frontale. Wasteland 3 en ce sens a un peu vieilli face à ce qui se fait aujourd'hui en matière de Tactical RPG. L'abord du combat en lui-même n'offre que trop rarement des possibilités de préparation minutieuse, ce qui fait assez lourdement ressentir l'absence d'une dimension infiltration plus poussée. Il sera bien sûr possible de désactiver préalablement des tourelles, par exemple, ou de vous servir de votre crochetage pour contourner un ou deux combats, mais dans l'ensemble, nous avons le sentiment de ne pas souvent avoir d'autres options que celle de foncer tête baissée dans la bataille.
Une dimension RPG soignée
Le titre fait preuve aussi d'un certain classicisme dans sa dimension RPG pure, mais reste en revanche de très bonne facture dans ce registre. Les membres de votre escouade croulent sous les statistiques qu'il conviendra de bien répartir avec de ne pas se retrouver avec un groupe trop homogène qui pourrait bien corser les choses à un certain niveau de la partie. Les amateurs du genre seront donc ravis de gérer minutieusement compétences, attributs et avantages pour optimiser son groupe de Rangers afin de pouvoir faire face à toutes les situations, ou presque. Les moins habitués au RPG à l'ancienne seront peut-être en revanche un peu plus rebutés par cette approche et dans tous les cas, la gestion de l'inventaire peut s'avérer parfois franchement laborieuse.
Techniquement pas vraiment au point
Techniquement, le jeu est aussi assez peu au point. Si l'on pourra déjà déplorer de nombreux ralentissements en combat, c'est essentiellement ses temps de chargement très nombreux et trop longs qui rendent l'exploration pénible, faisant redouter au joueur le moindre loading qu'il devra s'imposer. Le jeu étant très compartimenté, vous passerez de nombreuses minutes devant des écrans qui deviennent rapidement problématiques. Espérons que ce problème soit corrigé à l'avenir.
En somme Wasteland 3 reste une belle expérience, dans un univers soigné et cohérent, avec une grande profondeur dans la gestion de votre escouade. Cependant, en 2020 des jeux plus modernes dans leur approche et finalement plus profonds ont vu le jour, faisant de Wasteland 3 un titre un peu rétro, qui ravira sans aucun doute les fans du genre, mais qui pourra rebuter ceux qui en attendaient une dimension plus contemporaine.