Low-kicks, crochets juteux et patates de forain, EA Sports revient dans l'octogone avec UFC 4. De quoi apprécier les arts martiaux mixtes et le cardio hors du commun des combattantes et combattants du circuit. Deux ans après la sortie du dernier opus plutôt convaincant, notre crainte reste la même pour les simulations sportives d'EA, celle que la licence reste sur ses acquis.
Et le gameplay nous offre plusieurs belles surprises. UFC a modifié plusieurs secteurs du combat, à commencer par les clinchs. Ces derniers, qui utilisent la technologie RPM bien connue dans les jeux EA Sports, sont plus fluides et ne font désormais qu'un avec le jeu. Si l'on reprochait à UFC 3 de manquer, ça n'est plus le cas, d'autant que le nouveau système de Takedowns est vraiment calibré pour plaire. On utilise le stick pour choisir de se relever, de boxer via le pound & ground ou de tenter à maintes reprises de soumettre l'adversaire. Les soumissions ont d'ailleurs été revues via deux types de mini-jeu équilibré pour l'emporter ou se défendre.
Pour le reste, UFC fait le boulot, avec l'héritage de ses aînés. Les graphismes et animations en combat sont au niveau, et la jauge de coups possibles est démentielle. En plus de voir les corps se tuméfier, les impacts importants des matchs sont marqués par des indicateurs visuels et sonores pour ajouter un peu de lisibilité au combat. On regrettera seulement niveau gameplay quelques bugs de collisions à la sortie.
Côté contenu, UFC 4 mise énormément sur la Carrière. On y incarne une jeune pousse du MMA, sous l'aile d'un coach qui va vous lancer dans le circuit, à commencer par des rings miteux jusqu'aux octogones inatteignables. Parfait dans sa première partie pour apprendre les bases du jeu et profiter des cinématiques immersives, le mode de jeu devient très terne dans sa mise en scène une fois lancé. Pourtant ce dernier est très complet, de l'organisation des semaines d'avant-match jusqu'à la progression du joueur. Un véritable paradoxe.
Pour le reste, c'est presque du grand classique. Le Roster est impressionnant, avec plus de 200 professionnels disponibles à jouer dans le mode combat immédiat, avec des règles classiques ou personnalisées, notamment le mode KO pour les amateurs de jeu de combat arcade. La catégorie de poids peut être ouverte, ce qui donne lieu à des oppositions inédites, à la David contre Goliath.
Si l'on a dit presque classique, c'est parce que le mode Ultimate Team est mort et enterré cette année, un choix d'EA Sports pour coller avec la réalité d'un sport individuel. Le risque pris n'est pas forcément payant, même si la monnaie virtuelle ne sert désormais plus qu'à acheter des éléments cosmétiques. En effet, cette absence n'est pas compensée et le contenu en ligne devient un poids léger.
Finalement UFC 4 ravira tous les fans de MMA dans le fond, à défaut d'être brillant sur la forme. Une fois maîtrisée l'expérience du combat est jouissive, et la licence gagne en rythme avec les nouveautés de gameplay, que ce soit les takedowns ou les clinchs. En revanche le contenu est un poil décevant, la faute à un Ultimate Team pas remplacé dans l'esprit, et un mode carrière qui n'a que trop peu de charme. C'est dommage, parce que sous la carapace d'UFC 4 se cache une vraie profondeur.