Après une longue attente, le jeu qui a souvent fait figure de proue pour Microsoft depuis les années 80, s'apprête après une longue pause, à reprendre son envol. Et cette fois ci, ce sont les bordelais d’Asobo Studio qui sont aux commandes. Le géant Microsoft Flight Simulator s'aligne enfin sur la piste et se prépare à entamer un nouveau chapitre de son histoire.
Voyager, c'est presque le mot d'ordre de cette nouvelle monture. Le monde est vaste et magnifique et jamais dans un simulateur de vol cet aspect n’aura autant été mis en avant. Et pour ce faire, les développeurs se sont dotés de puissants outils. Le premier est Bing Map, une source d'imagerie aérienne re-couvrant l'ensemble du globe.
Le second outil est Microsoft Azure. Un ensemble de serveurs ultra puissants capables de réaliser des tâches complexes quasiment à l'infini et le tout aidé par l'intelligence artificielle de Blackshark.ai.
- Un reboot sur tous les niveaux
Cette IA a pu réaliser des tâches qui auraient été impossibles à entreprendre à la main. En effet, seule cette dernière pouvait placer avec précision plus de 1,5 milliard de bâtiments et plus de 2 billions d'arbres sur les textures issues des 2 petabytes de données Bing Map. Microsoft propose également pour la première fois des villes dites photogrammétriques. Ces villes, au nombre de 400 au lancement, sont modélisées en utilisant directement des scanners 3D afin de les retranscrire dans les moindres détails.
- Un large choix d'avions mais ...
L’éditeur proposent plusieurs aéronefs, allant du petit ULM aux gros porteurs comme l'emblématique Jumbo Jet. Entre ces deux extrêmes, des avions intermédiaires sont proposés. Ils devraient satisfaire une grande majorité d'utilisateurs même parmi les plus exigeants. Cependant, on peut regretter un manque d’originalité dans le choix des avions.
En effet, la version Deluxe du jeu propose bien 5 nouveaux avions, mais ces derniers sont en réalité de simples variantes de la version standard. Nous aurions aimé que Microsoft propose des avions totalement nouveaux comme pourquoi pas plus d’hydravions.
- Un manque d'homogénéité dans les systèmes
Microsoft Flight Simulator est avant tout un simulateur de vol et si ce dernier est particulièrement mis en avant par sa robe graphique alléchante, il ne faut pas oublier que le rôle principal est de pouvoir piloter des avions. Les développeurs proposent donc différents systèmes allant des simples instruments mécaniques aux complexes G1000 ou autre FMS d’avions de lignes. Malheureusement, le simulateur manque d'un certain équilibre dans les systèmes embarqués. Si les petits avions monomoteurs comme le DR400 s'en sortent avec les honneurs, les plus gros en revanche semblent un peu paresseux dans la profondeur de leurs instrumentation. Ce n'est pas forcément choquant car au final, pour les utilisateurs plus exigeants, il leur suffira d'attendre la sortie d'un DLC d'un éditeur tiers comme PMDG, Aerosoft ou encore FSLabs.
Car ce jeu devrait être incroyablement riche en terme de contenu car déjà plus de 550 développeurs ont demandé un accès au SDK.
- Un modèle de vol & météo retravaillés
L’éditeur propose un nouveau modèle de vol se basant sur des données en temps réel. On a pour la première fois l’impression de pouvoir ressentir les différentes masses d’airs.
Côté météo, là aussi, exit l’ancien système et place à des nuages entièrement en 3D. Ces derniers pourront s'afficher sur une distance de 600 km pouvant être répartis sur 32 couches.
- Un simulateur prévu pour durer
Microsoft et Asobo Studio confirment ici leur ambition de vouloir créer un simulateur qui perdurera dans le temps. Son approche novatrice en terme d'ergonomie va lier pour la première fois le grand public aux aficionados. L'idée de le proposer dans le XBox Game Pass permettra aux curieux d'essayer le jeu. Les nombreux avions disponibles liés à une instrumentation solide, certes perfectible, inciteront les utilisateurs à bien choisir leur version avant de parcourir le monde.
La plus vieille franchise du monde du jeu vidéo redécolle enfin !