Après un excellent Shadow Tactics qui redonnait vie à un genre quelque peu oublié, Mimimi est retour aux affaires avec Desperados III, un jeu d’infiltration tactique qui nous ramène aux grandes heures du Far West. Attendu pour le 16 juin, nous avons déjà pu terminer le titre, et vous en livrer notre bilan.
Préquelle au premier Desperados, le titre nous invite à voyager du Colorado au Nouveau-Mexique, en passant la Louisiane, son bayou, et la Nouvelle-Orléans. La personne qui motive ce road trip est John Cooper, un chasseur de primes qui cherche à confronter un certain Frank, son pire ennemi. Dans cette quête, il est accompagné par son ami Hector, et tous deux rencontreront trois autres personnages, tous liés de près ou de loin à son affaire. En utilisant leurs compétences et en tenant compte des forces et des faiblesses de chacun, les joueurs doivent accomplir divers objectifs, allant de la libération d’alliés à l’assassinat pur et simple, en passant par des détournements de trains ou encore le sabotage de structures.
Pour réaliser toutes ces tâches, il faut étudier le terrain, qui varie d’une mission à une autre et qui permet de renouveler l’expérience. On passe ainsi du désert à la ville, de la montagne aux marais, et chaque environnement a ses propres exigences. Les marais laissent par exemple apparaître les traces des personnages, certaines zones sont remplies de civils, d’autres disposent de corniches à escalader et de cours d’eau à traverser, tandis que la vision des ennemis est influencée par la verticalité, l’heure de la journée, ou encore la présence et l’absence d’éclairage. Durant l’aventure, le joueur est systématiquement en infériorité numérique, et il faut faire travailler ses méninges pour trouver la meilleure solution, et ainsi faire avancer son groupe. Le meurtre peut sembler être la voie la plus simple, mais, très souvent, on préférera éviter les ennemis ou les assommer avant de les dissimuler, d’autant que la mort de l’un des personnages entraîne immédiatement un game over, et un rechargement de la précédente sauvegarde.
Exigeant sans jamais être frustrant, Desperados III ne pardonne que peu d’erreurs, et il est très fortement conseillé de ne pas foncer tête baissée, mais plutôt de prendre le temps d’observer le positionnement des ennemis, l’environnement, ainsi que les diverses opportunités qui s’y trouvent. L’expérimentation fait partie intégrante de l’expérience, qui dispose d’ailleurs d’une grande rejouabilité grâce à de nombreux défis à accomplir. De plus, le joueur dispose d’un Showdown Mode, permettant de planifier ses actions et de les exécuter au moment opportun. Renouvelant sans cesse ses situations, Desperados III procure un réel sentiment d’accomplissement dès lors que l’on parvient à progresser.
Capitalisant sur les acquis de Shadow Tactics, Desperados III en affine toutes les mécaniques ainsi que la technique, puisque les personnages ont tous eu droit à de la motion capture et à un doublage de qualité, rendant encore plus crédible l’ensemble. Instaurant une ambiance particulière lors de chacune de ses seize missions, le titre conserve ce sens de la direction artistique apparue dans le précédent jeu de Mimimi. Si le studio reste finalement dans sa zone de confort, il accouche à nouveau d’un jeu ciselé, qui ravira les adeptes du genre pendant plus de 30 heures. On regrettera simplement une prise en main à la manette peu intuitive, des temps de chargement longuets, et une certaine absence de prise de risque.