Dévoilé à la gamescom 2019, Disintegration est un jeu de tir tactique conçu par les papas de Halo et de S.O.C.O.M. Il prend place dans un univers futuriste où l’humanité telle qu’on la connaît est en voie d’extinction. Afin d’éviter les fléaux, l’être fait de chair est devenu robot. Mais entre ceux qui souhaitent redevenir des libres-penseurs et les machines qui veulent continuer d’évoluer ainsi, le torchon brûle.
Script de la vidéo
Dans l’armature métallique de Romer Shoal, le joueur va enfourcher son Gravicycle pour anéantir le chef du groupuscule anti-humanité. Mais le Gravicycle, qu’est-ce que c’est au juste ? Tout simplement un engin volant disposant de tout ce qu’il faut pour commander des unités au sol, tirer sur des adversaires et soigner ses alliés. Il se déplace aussi bien horizontalement que verticalement, ce qui est pratique pour ressentir les sensations d’un FPS au sol comme ceux habituellement joués, pour ensuite prendre de l’altitude et éprouver les frissons du jeu de stratégie. Car oui, il est possible de donner des ordres à ses coéquipiers au sol pour les obliger à aller à un endroit précis, utiliser une compétence, ou concentrer leurs tirs sur un ennemi ciblé.
Bien que le titre s’amuse à marier le jeu de tir avec un aspect tactique, dans les faits, c’est bien évidemment l’action qui l’emporte dans la balance. Les vagues d’ennemis s’enchaînent et sans de bons réflexes, il est impossible de s’en sortir en un seul morceau. Heureusement, l’intelligence artificielle fait plutôt bien son travail et ne nécessite pas que l’on soit toujours derrière elle.
En se baladant dans les séquences à la troisième personne qui séparent les 12 niveaux de la campagne, il est possible d’accepter des objectifs annexes, de discuter avec le casting somme toute très classique, et d’améliorer les compétences de son escouade grâce aux puces ramassées dans les niveaux. Nous regrettons de ne pouvoir changer ni les capacités des unités, ni le set d’armes du Gravicycle. C’est en effet le jeu qui distribue arbitrairement l’équipement afin d’obliger le joueur à connaître toutes les possibilités. Même si nous comprenons le souhait de V1 Interactive d’enseigner un maximum de choses pour le mode multijoueur, il est juste dommage de ne pas laisser l’utilisateur personnaliser tout ce qu’il devrait pouvoir personnaliser dans la campagne.
Malgré la variété des niveaux propulsant Shoal aux confins de campagnes verdoyantes jusqu’aux routes de villes en ruines, les objectifs comme les ennemis peinent à se renouveler. Dans sa seconde moitié, le soft paraît répétitif, la faute à des situations vues et revues, et à l’utilisation qui défie l’entendement des adversaires les plus puissants de l’épopée.
Dans un genre qui est occupé par de gros “AAA”, Disintegration souffre de la comparaison directe, en dépit de sa touche stratégique. Oui, on sait qu’une équipe de 30 personnes ne peut pas faire aussi bien qu’un groupe de 250 développeurs. Mais nous ne prenons pas en compte ce paramètre pour juger la réussite d’une œuvre.
Techniquement, le titre produit par Marcus Lehto manque d’éclat, les animations sont simples, la pâte artistique est passe-partout, et surtout, la destruction des décors est sommaire, alors que cela devait être un des avantages principaux de Disintegration.
Si les trois modes proposés du multijoueur en 5v5 sont aussi sympathiques que brouillons, ils risquent d’avoir du mal à convaincre la plupart des joueurs de rester dans l’univers de Disintegration. Enfin, le manque de séquences épiques et le scénario basique ternissent l’aventure. Sincèrement, il est difficile de ne pas avoir de regrets tant les fondations du gameplay sont solides. Disintegration frappe un peu à côté, mais n’est pas dénué d’intérêt pour autant.
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Disintegration sera disponible le 16 juin 2020 sur PC, Xbox One, et PlayStation 4.