Bonjour et bienvenue dans cette vidéo test d’une toute nouvelle console rétro miniaturisée. Après la NES, la SNES, la PlayStation ou encore la Mega Drive, c’est au tour de Konami de rééditer la PC Engine dans un format compact.
Pour être plus précise, il s’agit de la PC Engine Core Grafx mini puisque cette machine comporte également des jeux de la Turbo Grafx-16, soit la version nord-américaine de la console. Ressortir des consoles historiques en mini, c’est une tendance, je ne vous apprends rien. Mais comme pour la petite borne d’arcade Neo Geo sorti en 2018, cette PC Engine core Grafx permet d’accéder à un produit rare des années 90. Rare, car particulièrement chère. La PC Engine version japonais a été distribuée en France dès 1989, elle coûtait 1 790 FF soit environ 425€ en tenant compte de la conjoncture actuelle. C’était beaucoup, rappelons que la SNES ne dépassait pas les 1 250 francs, un peu moins de 200 euros actuel. Une console mythique car peu accessible et en avance techniquement sur son temps.
La console conserve un look d’époque qui plaira aux nostalgiques. Et même si elle profite de bonnes finitions, cela reste un petit boîtier en plastique factice puisque bien entendu, il s’agit là d’émulation. La manette est certes archaïque avec sa croix directionnelle rigide et ses boutons limités mais on ne lui ôtera pas son authenticité. un deuxième pad peut être acheté séparément au prix de 25 euros. Sachez aussi que pour jouer de 3 à 5 joueurs il vous faudra mettre la main sur le multitap, qui affiche un tarif de 30 euros. Il existe par ailleurs quelques jeux qui permettent de jouer jusqu’à 9 joueurs avec une seule manette, il suffit de se passer cette dernière la manette à tour de rôle.
Un mot sur l’interface : cette dernière a été très bien pensée : simplicité et fluidité sont de mise et on vous proposera de choisir la langue française dès le premier lancement. Beaucoup de choses améliorent l’expérience de jeu : il existe un système de sauvegarde rapide avec un choix de 4 fichiers pour chacun des jeux. Selon vos préférences vous pouvez sélectionner des modes d’affichages différents comme le format 4:3 ou simuler une PC Engine GT activer le rendu crt pour retrouver les sensations de l’époque, choisir un fond spécifique, modifier le style d’affichage etc. La navigation se montre agréable, le rendu est propre, le sound design et les animations de très bonne facture, notamment lorsque vous lancez un jeu.
Les 32 jeux PC Engine sont la plupart en japonais, avec parfois les menus et actions en anglais. Cela pose problème si vous n’êtes pas familier de la langue nippone, surtout pour les rpg et jeux d’aventure comme Neutopia ou YS. Les jeux plus tourné vers l’arcade qui eux ne comportent presque pas de texte ne posent au contraire aucun problème. C'est le cas du beat them all The Kung Fu, les shooters tel que Fantasy Zone ou encore Bomberman Panic Bomber.
Passer au catalogue de la TurboGrafx-16 est un jeu d’enfant puisque cela ne nécessite que deux pressions. Là, les jeux sont en anglais puisqu’il s’agit à l’origine de la version US de la console de NEC.
Vidéos : extrait2turbo + extrait1turbo + psychosis + daimakaimura + bonksrevenge
Nous retrouvons des jeux présents sur la liste de la PC Engine cette fois traduits en anglais ce qui est plutôt bien dans le cas de YS, Neutopia et Dungeon Explorer mais du coup, la pertinence de cette redite peut poser question. Des jeux orienté là encore très arcade, avec pas mal de shoot them up comme Psychosis, R-Type ou Air Zonk ainsi que du plateformer, on pense notamment au très coloré Parasol Stars ou Bonk’s Revenge.
Côté ludothèque nous avons un choix plutôt qualitatif, notamment du côté des shoot-them up. On retrouve aussi quelques jeux d’aventures que nous avons énoncé un peu plus haut et quelques plateformers marquant comme PC Kid 2. Il existe des titres datant du début et de la fin de vie de la machine ce qui permet de constater toute l’évolution de la machine. Mais il faut bien avouer que ce sont surtout les premiers titres sortis, ceux qui ont peut être retenu l’attention du public avant que la machine se fasse oublier, emportant avec elle pourtant de très bons titres. La sélection pleure ainsi quelques jeux que nous aurions aimé découvrir ou redécouvrir comme ceux appartenant à la licence Dragon Ball, les fameux Final Match Tennis et Super Volley Ball, et les épisodes de la saga YS, bien plus mémorables que les deux premiers préinstallés. Quelques jeux exclusif au marché japonais auraient pu bénéficier d’une nouvelle localisation.
Quoi qu’il en soit, même si on regrette l’absence de certains titres, on peut souligner l’effort effectué sur l’interface, les musiques, les animations et le sound design qui offre un efficace retour à la toute fin des années 80/début 90. Clairement côté sensation Konami a fait un excellent travail. Heureusement, car son prix se montre bien plus élevé que les consoles mini habituelles. Comptez 110 euros pour la console, les câbles et une manette. La PC Engine Core Grafx devait sortir le 19 mars mais contexte oblige, celle-ci est retardée. Nous vous tiendrons informé dès que nous obtiendront l’information.