Cinq ans après sa première sortie sur Xbox One, la jeune pousse du Metroidvania revient à l’occasion d’un épisode aux évolutions multiples. Ori and the Will of the Wisps - que je ne prononcerai qu’une seule fois dans cette vidéo tant je trouve qu’il est compliqué pour nous de bien l’articuler - débarque avec plusieurs changements fondamentaux par rapport au premier épisode. Après nos trois heures de jeu passées en sa compagnie, il est temps pour nous de dresser un premier bilan.
Tout d’abord, ce nouvel Ori n’évite pas le syndrome des suites avec une carte du monde plus grande, plus de personnages, plus de boss, plus de compétences, bref, tout ce qui sur le papier peut convaincre n’importe quel joueur que cet épisode mérite toute son attention. Il n’empêche que les développeurs de Moon Studios ont souhaité aller encore plus loin en modifiant ce qui ne fonctionnait pas suffisamment bien, selon eux, dans The Blind Forest.
En résulte un système de combat repensé, et, avouons-le, beaucoup plus dynamique. Ori est désormais doté d’une épée télescopique capable d’atteindre des ennemis assez éloignés qu’ils soient situés au sol ou dans les airs. Après quelques minutes de jeu, les chocs lumineux de la première aventure sont vite oubliés. Avec l’arc, utilisé pour atteindre des interrupteurs et des ennemis distants, le système de combat gagne en profondeur, d’autant plus que les items comme les pouvoirs s’équipent désormais sur les touches “X”, “Y” et “B” de la manette. Il est donc tout à fait possible d’envoyer un ennemi dans les airs, de le planter à l’arc, puis de le terminer avec un pouvoir explosif qui grignote la jauge d’énergie.
Tout ce qui touche aux compétences a également changé. Les orbes collectés comptent comme de la monnaie à dépenser contre tout un tas de choses auprès des marchands ambulants. Il peut s’agir de cartes, mais aussi d’armes ou de pouvoirs. En bref, cet épisode d’Ori ressemble un petit plus à un Hollow Knight dans sa manière de fonctionner. Moon Studios a également ajouté des personnages amicaux qui distribuent des quêtes annexes, pas forcément palpitantes mais néanmoins présentes. L’équipe a aussi intégré des épreuves de courses et de combats contre des vagues de plus en plus puissantes d’ennemis dans le but de pousser les joueurs à revenir une fois l’aventure principale terminée.
Pour le reste, nous retrouvons tout ce qui a fait le charme insolent du premier volet. Graphiquement, le jeu est une nouvelle fois magnifique et les effets spéciaux, particulièrement ceux de lumière, sont assez sidérants. La poésie est bien présente, surtout dans cette longue introduction qui insiste sur l’évolution de Ku, la petite chouette récupérée par Naru. La séquence utilise un travelling gauche-droite bourré d’ellipses exactement comme ce que nous avions vu dans le premier épisode, mais cela fonctionne toujours très bien. Faut-il s’attendre à des surprises ? Daniel Smith, Senior Producer chez Xbox, a assuré que de gros retournements de situation sont au programme. Nous n’en attendions pas moins de Moon Studios.
Avec ses nouveaux mouvements d’esquive et le grappin présent, Ori gagne en vélocité. Les niveaux visités étaient rythmés et bourrés de secrets, peut-être trop riches graphiquement pour assurer une lisibilité optimale, comme avec le premier soft. Qu’on se le dise : cette nouvelle aventure dispose encore de passages ardus et de chemins pas toujours faciles à trouver. Oui, Ori va sûrement nous perdre et nous mettre en colère, mais l’épopée s’annonce monumentale.