À un mois de sa sortie, nous avons pu jouer 1h30 à Pokémon Épée et Bouclier. L’occasion de nous forger une première opinion à son sujet et vous livrer nos impressions en vidéo. Sachez d’abord que ce nouvel opus entend s’inscrire dans la continuité des épisodes principaux de la saga. Des combats au tour-par-tour, les 8 badges suivis d’un affrontement avec la ligue, un démarrage dans lequel votre rival et vous récupérez chacun un Pokémon parmi trois proposés… Les habitués seront ici en terrain connu sur la formule employée.
Sur les nouveautés en revanche, l’introduction de zones plus ouvertes était particulièrement attendue. Concrètement, il s’agit des seules pouvant accueillir le Poké Camping, un agrégat de mini-jeux permettant de prendre soin de ses Pokémon ou concevoir des Curry avec eux pour gagner de l’expérience. Nous n’avons pu essayer que brièvement cette mécanique, mais l’ensemble fait plus figure d’élément offrant une pause bienvenue entre deux moments de chasses ou de combats que de véritable “game changer”. Les zones ouvertes sont également les seules offrant l’accès à des failles, qui vous permettent d’affronter ensuite des Pokémon en mode Dynamax, des versions géantes et plus puissantes des Pokémon. Si l’idée semble n’être qu’une réédition des méga-évolutions, le fait que 3 joueurs réels puissant coopérer avec nous sur ces affrontements offre une intégration intéressante du multijoueur, qu’il faudra revoir sur la durée.
Puisque l’on évoque les combats, difficile de ne pas glisser quelques mots sur la rencontre des Pokémon. Pokémon Épée et Bouclier propose un genre de best-of d’éléments déjà utilisés, puisqu’il existe non seulement des rencontres aléatoires dans les hautes herbes, mais aussi des créatures directement visibles qu’il est possible d’aborder pour lancer un combat, ou d’autres cachées qui se manifestent via un point d’exclamation, en sachant que les Pokémon vous ayant repérés sont susceptibles de courir vers vous ou de préférer s’éloigner. Vous disposez de votre côté de deux outils, à savoir avancer discrètement dans les hautes herbes pour ne pas être repéré ou siffler pour obtenir l’effet inverse et attirer les Pokémon à vous. L’ensemble peut sembler confus au premier abord et surcharge légèrement les zones de jeux, mais il offre un mélange de systèmes qui permet de varier les approches et s’avère agréable une fois maîtrisé.
Avant de conclure, évoquons tout de même le passage de la 3DS à la Switch pour les épisodes canoniques inédits, qui s’accompagne de quelques belles réussites, mais ne se fait pas non plus sans heurts. Parmi les réussites, saluons notamment les efforts réalisés sur la réalisation et la plus grande souplesse de la caméra. À cela, il faut ajouter un travail artistique très convaincant dans les choix de couleurs ou la sobriété visuelle des nouveaux Pokémon. Enfin, plus “flat” dans l’esprit, l’interface s’avère épurée, propre et ergonomique, tout ce qu’on demande à une bonne interface, en somme. En revanche, Pokémon Epée et Bouclier souffrent de lacunes techniques indéniables. Nous penserons en premier lieu à l’aliasing et au clipping qui restent très présents, à plusieurs textures moins inspirées dans les zones ouvertes et le manque de nouveautés sur les animations. Des choix sans doute justifiables techniquement, mais qui déçoivent pour une console capable de bien plus que cela. Notez quand même que si les défauts ressortent aisément sur grand écran, le titre gagne forcément en finesse sur Switch Lite et devrait moins choquer sur ce dernier plan en mode portable, donc.
La surprise n’était pas au rendez-vous pour cette première prise en main de Pokémon Epée et Bouclier. Soucieuse de ne pas casser les codes de la série, cette nouvelle fournée s’offre tout de même quelques nouveaux atouts. Mais rien qui ne parvienne pour le moment à nous exalter au sujet de ces épisodes, qui auront quelques doutes à lever dans moins d’un mois, à l’occasion de leur lancement.
Pokémon Épée et Bouclier sortent exclusivement sur Nintendo Switch le 15 novembre.