Sorti il y a plus d'un an et demi sur PC sous forme d'Early Access avant de faire son apparition sur Xbox One dans le programme Game Preview, PUBG n'a que peu perdu de sa superbe au fil des mois, malgré une très forte concurrence sur le secteur du Battle Royale. Passé en version 1.0 sur PC depuis décembre 2017, le titre a évolué significativement avant d'apparaître sur la machine de Sony quasiment un an jour pour jour après sa parution sur Xbox One. Tâchons donc de voir ce que vaut cette nouvelle mouture PS4, relativement égale en qualité par rapport à son équivalent, côté Microsoft...
Lire notre test complet de PUBG sur PC
Si d’aventure vous ne voyez en PUBG rien de plus qu’un vulgaire TPS/FPS, sachez que le genre repose, certes, sur des mécaniques de gameplay relativement simples que l'on retrouve dans pas mal de shooters et simulations militaires, mais que le sel de la formule vient surtout des règles de jeu, si particulières et atypiques.
L'inspiration
On est donc ici sur un "Battle Royale", un principe directement inspiré du manga éponyme de Kōshun Takami dans lequel une classe d'étudiants s'affronte sur une île vidée de ses habitants. Un seul étudiant en sortira vivant et les participants peuvent compter sur l'outil" qu'on leur remet dans leur pack de survie avant que la "partie" ne commence. L'objet est tiré au hasard et permettra à l'étudiant d'être plus ou moins menaçant à l'égard de ses ex-camarades.
Très vite, les premiers meurtres sont perpétrés et certains étudiants commencent à amasser d'importantes quantités d'armes pendant que d'autres préfèrent s'allier pour vaincre les prédateurs. L'île joue également un rôle important dans le jeu car elle est découpée en zones et ces dernières seront "désactivées" au fur et à mesure que la partie avance, forçant les étudiants à se regrouper de plus en plus, ce qui encourage fortement les rencontres mortelles.
La mise en pratique
Il ne fallut donc pas beaucoup d'imagination aux moddeurs de FPS en monde ouvert pour adapter la "formule Battle Royale" aux jeux PC. Le modèle reste ici le même très similaire : 100 joueurs sont parachutés au dessus d'une immense carte suite à un survol en avion qui, à chaque partie, change de tracé. Une fois arrivés au sol, ils doivent trouver des armes pour se défendre et survivre à la première vague de meurtres qui, en deux ou trois minutes, décime le quart des participants. Durant cette phase, c'est avant tout la chance et les réflexes qui priment : votre choix du lieu d’atterrissage, votre capacité à fouiller plus vite que vos adversaires, votre mémoire des endroits où sont tombés vos ennemis, vos réflexes en cas de rencontre et, bien souvent, votre capacité à fuir discrètement si vous n'avez toujours rien lorsqu'on vous trouve. Puis, une seconde phase se met en place : la poursuite, à pied ou en véhicule, de la "zone". Cette dernière se resserrera toute les 2 à 3 minutes et définira l'espace dans lequel les joueurs doivent se trouver pour survivre. En dehors, ils se verront chassés par une onde de choc qui inflige des dégâts réguliers de plus en plus élevés. Après une vingtaine de minutes de jeu et des dizaines d'éliminations, il ne reste généralement qu'une dizaine de participants, bien équipés, qui n'ont qu'une envie : faire le dernier frag de la partie et gagner des tas de points.
C'est généralement dans cette dernière phase où le Battle Royale se veut le plus stressant et intense à vivre. Chaque mouvement, chaque coup d'œil, chaque tir doit être méticuleusement réfléchi et la mort peut arriver de n’importe où, sans prévenir. C'est pour ces dernières minutes, pour sa rejouabilité sans faille et pour le nombre incalculable de situations intenses à vivre en équipe ou en solo que PUBG a trouvé un tel succès. Une formule certes connue, mais ô combien efficace et proprement exécutée dans cette production. Vous connaissez maintenant le principe, attaquons nous donc à ce que vaut précisément le jeu après ces nombreux mois de modifications...
Un évident downgrade graphique pour stabiliser le framerate
Notez avant de continuer la lecture de ce test qu'il s'agit là spécifiquement du test de la version PS4, pour lire notre test complet du jeu, évalué sur PC en décembre 2017, vous pouvez vous référer à son article dédié. Comme sur Xbox One, le titre affiche un sérieux downgrade graphique par rapport à la version PC, faisant apparaître les éléments à quelques dizaines de mètres, limitant la qualité des textures et négligeant au passage toute notion d'anti-aliasing. Ces concessions sont malheureusement nécessaires pour afficher un framerate stable, fixé aux alentours des 30 images par secondes, que l'on soit sur PS4 ou sur PS4 Pro. Techniquement, on se rapproche d'options en "moyen" en termes de qualité d'affichage mais passées quelques minutes, l'immersion fonctionne et l'on oublie un peu la pauvreté relative des textures et autres éléments qui peuplent la map. Sur PS4 Pro par exemple, les chargements sont très rapides et jamais la technique n'impacte le plaisir de jeu.
Gameplay à la manette : essai réussi ?
En guise de contrôles, ce PUBG sur console reprend la base de configuration Xbox One et permet donc de se déplacer et viser, en TPS ou FPS, avec une gestion de l'inventaire embarquée via la touche Option et une map sur le pavé tactile. Et si l'on prendra quelques minutes pour s'habituer à la gestion de l'inventaire, qui mix gestion par colonnes et usage méticuleux des touches pour prendre, diviser, ou tout saisir, le reste des manipulations est assez naturel. L'utilisation de rond pour faire varier la position du joueur, les R3 et L3 pour se pencher sur les côtés en plein combat : PUBG s'apprivoise sans mal et permet de retranscrire assez fidèlement les sensations que l'on a connu sur PC.
Le point sur le contenu
Du côté de ce que le jeu a à offrir, nous sommes ici en présence d'une version console toujours en retard par rapport à la version PC. Aucune option de sélection de carte n'est par exemple disponible et c'est donc par pur hasard que vous serez parachuté sur Erangel, Miramar ou encore Sanhok (la carte à petite échelle qui permet des affrontements plus vifs et plus rapides). Un mode Entraînement est également disponible pour se perfectionner au tir et s'habituer aux contrôles de prime abords un peu particuliers. Un listing de missions et d'objectifs est là pour offrir un semblant de progression aux joueurs mais les nouveautés s'arrêtent là. Toute nouvelle feature ou amélioration de l'UI sera implémentée et testée dans le PTS, le Private Test Server, qui permet d'introduire en douceur et sans trop de bugs des éléments à l'essai. Pour l'instant désactivé, le PTS PS4 sera, on l'imagine, disponible durant les déploiements de prochaines features en test, d'ici quelques semaines.
Quelques frags sur PS4 Pro
Points forts
- L'intensité des parties et du concept
- Un mapping de touches intelligent, et très efficace une fois maîtrisé
- Un framerate assez stable
Points faibles
- Une version console "en retard" par rapport aux mises à jour PC
- Graphiquement limité (en plus d'être limité à 30FPS)
- Pas toujours très pratique à l'usage, surtout durant les premières heures
Ce portage console de PUBG fait du bon travail en matière de plaisir de jeu et de praticité à l'usage malgré une technique clairement en deçà de ce que l'on est en droit d'attendre de nos machines de salon. Le titre profite tout juste d'un framerate stabilisé à 30FPS en 1080p mais le résultat graphique s'approche plus d'un faible/moyen que d'un élevé/ultra sur PC. Dommage donc de sentir que le potentiel visuel du titre se voit limité par son adaptation technique sur console.