Après plusieurs années de bons et loyaux services sur consoles portables (PSP puis Nintendo 3DS) et une tripotée de déclinaisons, la licence Monster Hunter est de retour sur consoles de salon (et plus tard en fin d’année sur PC) avec un épisode World à la double promesse : celle de proposer un renouvellement de la franchise capable à la fois de satisfaire les chasseurs de longue date et d’attirer un nouveau public vers la série. Il faut dire que malgré plus de 40 millions de jeux vendus depuis les débuts de la série en 2004 sur PlayStation 2, la licence Monster Hunter a toujours eu de mal à se dépêtrer de son image de jeu de niche, réservé à un public de fans avertis. Avec des mécaniques de jeux bien spécifiques et une progression tournée vers le farm, la présentation de cette série d’Action-RPG lui barrait sans doute l’accès à un succès de plus grande envergure. Aujourd’hui, Capcom souhaite faire voler cette réputation en éclats avec Monster Hunter World (MHW), un épisode qui, dès ses premières minutes, brise la routine installée, modifie les codes d’une saga pour s’ouvrir à un nouveau public sans toutefois oublier de s’adresser à ses joueurs vétérans. La série s’offre bien plus qu’un lifting, mais une transformation en profondeur et rompt avec certaines traditions pour nous offrir LE jeu Monster Hunter nouvelle génération capable d’attirer vers lui un plus grand nombre de joueurs.
Avec ses 8.3 millions de copies distribuées en moins de six mois, Monster Hunter World a dépassé les espérances de son éditeur. Pari réussi pour Capcom qui souhaitait ouvrir la licence à une audience plus large, plus occidentale même. Grâce au dépoussiérage de certaines mécaniques, une liberté d'exploration accrue et une sortie sur consoles de salon, MHW est rapidement devenu le titre le plus vendu de l'histoire de Capcom. Restait néanmoins à convaincre un dernier public, aussi exigeant que patient, les joueurs PC. Disponible le 9 août prochain sur Steam, cette première arrivée de la licence sur PC est-elle à la hauteur de nos attentes ?
La patience des joueurs PC est-elle aujourd'hui récompensée avec cette version ? Capcom s'est accordé un délai supplémentaire de sept mois vis à vis des consoles afin de peaufiner l'arrivée du jeu sur la plateforme. L'éditeur japonais n'en est pas à son premier essai en la matière et n'ignore pas les attentes, avant tout techniques, de ce public spécifique. Fluidité du framerate, qualité des graphismes, optimisation, améliorations diverses, prise en main, autant de points à ne pas négliger pour accoucher d'un portage réussi.
Ce test concerne la version beta du jeu envoyée à la presse avant la sortie du jeu. Les différentes correctifs appliqués avant la sortie officielle du jeu seront évalués ici-même en fonction de leur impact sur les performances du titre.
Un portage gourmand ?
La configuration recommandée par Capcom indique une GeForce GTX 1060 ou son équivalent la Radeon RX 570X accompagnées d'un Intel Core i7 3770, d'un Intel Core i3 8350 ou d'un AMD Ryzen 5 1500X de manière à faire tourner le titre en 1080p (1920x1080) à 30 fps en qualité élevée côtés réglages graphiques. Dans les faits, une GTX 970 associée à un i5 3750k permettent d'atteindre un taux de rafraichissement d'image compris entre 40 et 60 fps selon les situations en réglages graphiques maximum. Monster Hunter World PC n'est pas verrouillé côté framerate et peut donc atteindre des taux de rafraichissement d'image aussi haut que votre configuration le permet. Sur notre machine de test, équipée d'une GTX 1080TI et d'un i7 8700k, le jeu dépasse sans problème la barre de 60 fps en 2560x1440p (le framerate oscille entre 60 et 85 selon la densité d'éléments et d'effets affichés à l'écran). Si l'affichage grimpe aussi à des résolutions plus importantes comme la 4k (3840x2160) il se montre bien plus gourmand et ne dépasse pas les 30 fps en réglages maximum sur notre 1080Ti. Il est nécessaire ici de diminuer certains paramètres afin de dépasser les 45 fps en situation de combat.
Monster Hunter World possède de riches environnements, ouverts, détaillés, bourrés d'effets en tout genre, de feuillages et de créatures vivantes. Le titre est donc relativement exigeant côté hardware même si les différences visuelles avec les versions consoles ne sautent pas vraiment aux yeux au premier abord sur cette mouture PC. MHW est certes plus fluide lorsqu'un combo suffisant de carte graphique et de processeur est de la partie, mais il n'est pas forcément plus impressionnant visuellement. La faute à des textures à la résolution trop limitée sur des éléments tels que le sol, la roche ou les modèles d'armure des personnages. Capcom est conscient de la chose et pourrait sortir prochainement un pack de textures de meilleure qualité sur PC.
Des options graphiques au rendez-vous
Le studio n'a, en revanche, pas fait les choses à moitié au rayon des options graphiques de cette version. Elles sont nombreuses, bien expliquées et permettent au titre de s'adapter à un panel de configurations hardware étendu. On y retrouve plusieurs options d'affichage dont un mode fenêtré plein écran fort pratique pour aller vagabonder sur le net durant une chasse. Les paramètres de modification de la résolution ou de la qualité des graphismes ne sont modifiables que via le menu principal du jeu et nécessitent un redémarrage afin d'être pris en compte. Parmi les options avancées, on retrouve plusieurs réglages tels que la qualité des ombres, des reflets, le niveau d'anti-aliasing ainsi qu'une option d'échelle variable de résolution permettant d'adapter l'affichage à la volée. Cette dernière cause tout de même des flous assez disgracieux par moment et n'est à recommander que sur les configurations en mal de puissance. Notez enfin qu'en l'état, Capcom ne propose pas de support des écrans 21:9.
Outre ces multiples options visuelles, Monster Hunter World gagne aussi énormément à être installé sur un stockage non mécanique de type SSD ou NVMe. Les temps de chargement sont assez fréquents en jeu, avant et après les quêtes, pour entrer dans vos quartiers personnels, à l'aire d'entrainement ou au pont supérieur d'Astera. L'installation du titre sur ce genre de supports diminue de manière drastique ces temps morts. Moins de cinq secondes pour accéder à une mission ou expédition, moins d'une seconde afin d'entrer dans une arène, ces délais ultra réduits sont, à notre sens, l'avantage le plus frappant de cette version PC par rapport à ses homologues consoles. Pas de SSD ? Pas de panique, vous devriez aussi constater une réduction des chargements sur disque dur classique. MHW occupe 16.8 Go d'espace disque à l'heure de sa sortie sur PC.
Testé sur deux machines différentes, le titre s'est montré relativement stable durant nos 15 heures de jeu. Il est toutefois important de préciser que deux crashs sont survenus sur chacune de nos machines. Deux plantages sous forme de fermeture intempestive du jeu et de retour au bureau. Un phénomène très frustrant en pleine mission, d'autant qu'il n'existe aucun moyen de sauvegarder sa progression durant une quête.
Et au clavier et à la souris, ça donne quoi ?
Si la manette devrait rester le mode de contrôle de prédilection de la plupart des joueurs, cette version PC supporte bien entendu le combo clavier/souris. La transition est réalisée avec succès par Capcom qui propose à la fois des raccourcis adaptés ainsi que des menus entièrement cliquables. Nous vous conseillons d'aller faire un tour du côté des nombreuses options d'attribution des touches afin de modifier au plus vite certains raccourcis par défaut, peu ergonomiques en l'état. Certains profils de chasseurs, comme les utilisateurs d'armes à distance, devraient profiter de la précision de la visée à la souris durant leur chasse. Un autre passage par les options permet aussi de modifier l'apparence du menu radial d'accès aux objets, imaginé de base pour un accès rapide au stick droit. Ce dernier peut être remplacé par une version pensée pour le clavier doté de raccourcis sur les touches 1, 2, 3, F1, F2, F3, etc. D'autres petites améliorations de confort apparaissent, comme l'arrivée d'un bouton "Tout prendre" au sein du panneau de butin de quête ou bien encore la possibilité de copier/coller l'ID d'une session en ligne. Bref, Monster Hunter World est parfaitement jouable au clavier et à la souris.
L'accès aux escouades, ces similis guildes de chasseurs s'effectue ici via le nouveau panneau de groupe intégré au client Steam. Capcom remplace ici son propre outil interne utilisé sur consoles par une solution plus à l'image des habitudes des utilisateurs PC.
En ce qui concerne le contenu de cette version PC, certains pourront être étonnés de ne pas voir figurer l'intégralité des contenus additionnels gratuits disponibles sur consoles. Comme annoncé avant la sortie du jeu par Capcom, l'éditeur souhaite apporter progressivement aux joueurs PC l'ensemble des mises à jour de MHW à un rythme régulier, avec un cycle plus court que sur les machines de salon. Le Deviljho, la Lunastra et autres évènements ponctuels débarqueront donc au fil des prochaines semaines.
Ces mois d'attente supplémentaires n'auront pas été vains pour tous les chasseurs patients sur PC. À condition de répondre aux recommandations matérielles indiquées par l'éditeur, Monster Hunter World PC se montre plus fluide, plus rapide à charger et plus personnalisable que ses homologues sur consoles. En attendant l'arrivée de mises à jour, on aurait souhaité y trouver plus de différences graphiques avec les versions PS4 Pro et Xbox One X, qui restent pour le coup, visuellement très proches.
Notre test complet de Monster Hunter World (versions PS4 et Xbox One)
Une formule ouverte et épique ! Notre test vidéo de Monster Hunter World
Annoncé lors de l’E3 2017, Monster Hunter World est dirigé par l’équipe en charge de Monster Hunter 4. S’il a inscrit dès sa première présentation son envie d’ouverture grâce à de nombreuses nouveautés, le titre ne fait pas non plus table rase du passé et surtout de l’ADN de la franchise. Capcom a équilibré sa proposition, repensé son gameplay pour le rendre moins cryptique, proposé une nouvelle prise en main, ciblé une sortie sur consoles puis sur PC en fin d’année. Autant de messages forts envoyés aux joueurs de 2018 : non, Monster Hunter n’est pas une sombre licence réservée aux habitués, elle pourrait même devenir l’une de vos plus grosses claque de ce début d’année !
Lorsque le monde s’ouvre enfin
Quand Capcom prend des libertés avec sa formule, c’est une licence qui s’ouvre pour rendre le jeu plus accessible aux nouveaux venus, mais aussi plus digeste pour tous les anciens. Premier changement, et de taille, Monster Hunter World prend la forme d’un simili monde ouvert. Non, la saga n’a pas bêtement succombé aux sirènes de l’Open World, elle opère ici un changement attendu depuis bien longtemps par ses joueurs. Terminé le découpage en sous-zones soumises à des temps de chargement, MHW embrasse une construction plus ouverte que jamais pour une expérience dotée d’un nouveau souffle de liberté. Il ne s’agit pas pour autant d’un véritable monde ouvert, les vastes zones de chasse sont toujours soumises à un temps de chargement initial avant leur accès et la carte est fractionnée en plusieurs environnements dotés d’une personnalité graphique propre (la Forêt Ancienne, le Désert des Termites, le Val Putride, etc.)
Célèbre pour avoir largement boosté les ventes de la PSP au Japon, la série Monster Hunter place le joueur dans la peau d’un chasseur de monstre évoluant dans plusieurs environnements en quête de challenge et de composants nécessaires à l’amélioration de son équipement. Le frisson de la chasse réside dans le comportement particulièrement réaliste (et violent) de vos adversaires dont vous ne voyez pas la barre de vie. Il s’agit donc d’apprendre à analyser le comportement des monstres, qui par une série de feedback visuels, donnent un aperçu de leur état d’épuisement au fil du combat. Doté d’un solide gameplay aussi technique que gratifiant, la saga a fondé une partie de son succès sur son importante composante multijoueur. Monster Hunter est par la suite arrivé sur Wii, Nintendo 3DS, Wii U, iOS, PC avec un épisode Online jamais sorti en occident et même Xbox 360, PlayStation 3 et avec plusieurs opus dérivées.
Si cet épisode ne s’appelle pas Monster Hunter 5, c’est à la fois pour marquer cette volonté de rupture du côté de Capcom, mais aussi pour insister sur l’importance du monde (World) au cœur même de son expérience. L’environnement n’est plus qu’une simple arène de combat, il devient l’acteur majeur de cet opus. Les cartes fourmillent d’objets à collecter, de monstres à affronter et d’éléments avec lesquels interagir.
Un nouveau monde pour de nouvelles chasses
Ouf, le début d’aventure de ce Monster Hunter World est moins lent au démarrage que dans les précédents opus. Adieu les interminables quêtes imposées de récolte et de chasse aux petits monstres sans grand intérêt puisque le joueur est plongé sans attendre dans la première zone du jeu face à son premier adversaire, le grand Jagras. Cette réduction volontaire du nombre de quêtes principales par Capcom permet au scénario de gagner en ampleur et surtout en intérêt sur la durée. Il est ici question d’enquêter sur le mystère de la « Traversée des anciens », un phénomène cyclique durant lequel certaines des créatures les plus puissantes du monde migrent vers le nouveau monde. Sur les traces de l’imposant Zorah Magdaros, les chasseurs de votre flotte découvriront bien vite que quelque chose perturbe l’équilibre écologique naturel des choses et attire les Dragons Anciens vers ces terres pleines de merveilles.
Accessibles depuis la ville d’Astera ou via la carte globale du jeu, les différents environnements de Monster Hunter World grouillent de vie et d’interactions avec le décor. Le découpage en sous-zones soumis à des temps de chargement est relégué au grenier, MHW embrasse une construction plus ouverte que jamais pour une expérience dotée d’un nouveau souffle de liberté. Aussi utile à la chasse que nécessaire pour insuffler la vie à un écosystème plus crédible que jamais, le minutieux travail de Capcom sur la création des différents environnements de cet épisode se ressent à tout moment. Plus tentaculaires et verticales que jamais, les cartes offrent toujours un élément à récolter, un insecte à capturer, un passage étroit dans lequel se faufiler ou un indice à analyser.
Les zones ne sont plus que de simples zones de combat statiques, elles prennent vie sous nos yeux, peuplées par une faune et une flore à utiliser à notre avantage durant les quêtes. Ici, les lianes d’un arbre se transforment en filet capable d’immobiliser un monstre, là une pointe osseuse suspendue au plafond n’attend qu’un léger impact pour tomber sur votre cible, au joueur de découvrir et d’utiliser avec intelligence tous ces éléments interactifs. Cycle jour/nuit, effets météo modifiant la lisibilité, éléments à détruire partout dans le décor, place au Monster Hunter de l’interactivité. On se contentera pour le moment de la proposition de départ de cet épisode, soit cinq environnements et une seule véritable ville à explorer : Astera. Dommage par rapport à l’exhaustivité de la plupart des précédents opus, d’autant plus que MHW ne propose pas de carte enneigée à sa sortie.
Tout comme pour la richesse des cartes, le module de création de personnages de Monster Hunter World place la barre très haut. Le joueur bénéficie d’un large panel d’options pour se créer un avatar correspondant à ses envies. ge, sexe, couleur des cheveux et des yeux, timbre de voix, ces éléments classiques de customisation sont secondés par d’autres paramètres que bien des RPG ou des MMORPG récents passent souvent à la trappe.
Orientation des yeux, taille des sourcils, maquillage et/ou cicatrices entièrement réglables, le titre utilise tout le potentiel de son moteur pour nous proposer un excellent et surtout très complet module de création d’avatar. Le Palicos, ces petits chats qui secondent le joueur durant les chasses, ne sont pas en reste et disposent eux aussi d’une interface de personnalisation dédiée où vous pourrez modifier leur pelage, la forme de leurs oreilles, de leur queue, etc.
Tous en piste pour la traque
L’heure est donc aux interactions avec le décor, y compris dans la manière de localiser vos cibles de chasse. Vous êtes un chasseur après tout, alors pourquoi ne pas analyser les traces laissées par votre proie pour remonter sa piste ? Griffures sur l’écorce des arbres, empreintes au sol, traces de mucus, on traque désormais nos cibles grâce aux Navicioles, de petits insectes lumineux capable de mémoriser l'odeur d'un monstre et de vous guider vers d'autres Écofacts via un système d’écolocation.
Plus le joueur accumule les preuves, plus la traînée lumineuse des Navicioles se fait vive. On trouve aussi d’autres traces durant nos chasses, celles d’autres créatures présentes dans la zone à chasser si vous en avez le temps et l’envie. La récolte de ces informations écologiques possède un effet persistant ; un niveau de connaissance augmente au fil des pistages et permet d’obtenir plus d’informations sur le comportement d’une créature. Le monstre sera alors localisé de manière beaucoup plus précise dès le début d’une mission lorsque vous aurez accumulé assez de savoir sur ses habitudes. Au fil des traques, votre encyclopédie des monstres se transforme en véritable petit wiki accessible via le compendium, vous y trouverez des informations détaillées sur les matériaux à récolter sur chacune des créatures du jeu, leurs faiblesses face aux attaques élémentaires ainsi que leurs différentes zones à endommager ou à sectionner à l’aide de vos armes.
On évolue avec une fluidité nouvelle dans ces vastes zones ouvertes au level design pensé pour favoriser la traque. Au bras de notre personnage, une fronde participe elle aussi à la dynamisation de la formule avec un grappin à accrocher à des nombreux points pour profiter de la verticalité des lieux et des munitions de différents types à récolter sur le terrain pour les utiliser ensuite durant les combats. Ces évolutions de gameplay procurent un réel plaisir manette en main avec un personnage qui bondit, s’accroche aux branches, glisse et explore son environnement avec beaucoup plus d’agilité que par le passé.
Des outils de survie, sous forme de capes à revêtir durant un court moment, activent aussi de puissants effets d’attaque ou de déplacement. Une cape permet par exemple de profiter des hauteurs pour planer dans les airs, une autre améliore votre défense physique face aux attaques ou vous offre la possibilité d’énerver un monstre pour le forcer à vous attaquer durant le temps de son activation. Il est nécessaire de compléter certaines quêtes principales ou requêtes auprès de l’intendance pour en débloquer de nouvelles au fil de l’aventure.
Un combat intense contre le Legiana - Gaming Live Monster Hunter World
14 armes pour 14 styles de jeu différents
Les 14 armes de la franchise sont de retour et sont servies par des animations pêchues aux effets visuels rehaussés par les possibilités du nouveau moteur graphique. Si MHW laisse sur le carreau les styles et les arts de chasse introduits avec l’épisode Générations, c’est au profit d’une consolidation de la plupart des mécaniques de gameplay. De nouveaux mouvements apparaissent en contrepartie afin d’étendre le panel de combat d’un arsenal qui a d’ores et déjà fait ses preuves. Il y en aura pour tous les styles de joueurs : grande épée, lance équipée d’un lourd bouclier, marteau, épée capable de se transformer en hache et inversement, chaque arme offre un style unique de combat et bénéficie d’une courbe d’apprentissage très gratifiante pour le joueur.
De tout l’arsenal, ce sont les armes à distance qui profitent le plus de cette nouvelle lecture de la formule MH. Fini la visée les deux pieds vissés au sol en vue à la première personne, la chasse à l’arme de jet (Fusarbalètes lourds et légers) se déroule à la manière d’un TPS et gagne donc en mobilité et dynamisme. Nul besoin d’ailleurs d’utiliser un ensemble d’armures spécifique aux armes à distance pour en profiter puisque tout le système d’équipement profite lui aussi de certaines refontes très appréciables. Il est par exemple possible de changer l’intégralité de son équipement durant une quête en se rendant à l’un de nos campements. Une évolution importante qui ouvre la voie à de nouvelles stratégies de chasse, notamment lors des missions face à plusieurs créatures en même temps.
Pilier immuable de la formule, vous ne verrez jamais apparaître la barre de vie d’un monstre et seule une lecture attentive de son comportement vous donnera une indication de son état de santé. En revanche, Monster Hunter World affiche (ou non, selon vos réglages d’options) les dégâts chiffrés de vos attaques. Cette information confère de nouvelles perspectives à l’optimisation de votre gameplay. Savoir si un élément (foudre, feu, glace, poison, etc.) est réellement efficace contre un monstre, constater l’augmentation de sa puissance au fil des crafts, savoir où taper pour causer les plus de dommages, voilà une donnée très importante pour quiconque souhaite devenir un bon chasseur.
Un bestiaire de lancement qui ne demande qu'à s’agrandir
Si la licence reste très attachée aux grands classiques de son bestiaire, tels que le Rathalos, la Rathian ou encore le Diablos, le casting de monstres de Monster Hunter World fait la part belle aux nouveaux venus. Sur les 29 grands monstres disponibles dans le jeu, plus de la moitié (17) sont des créations originales propres à cet épisode. Un bel effort de la part de Capcom qui ne se repose pas totalement sur ses acquis pour mettre en route le futur de la série. Plus important encore, ces nouvelles têtes sont à la fois des réussites aussi bien dans leur design que dans leur comportement à l’écran et le challenge qu’ils représentent. Anjanath, Tobi Kadashi, Nergigante, Radobaan, Bazelgeuse, Legiana, cette ribambelle de p’tits nouveaux trouvent sans mal une place de choix aux côtés des monstres les plus emblématiques de la saga.
Reste maintenant la question du nombre de créatures disponibles à la sortie du jeu. En comptant sur la présence de deux sous-espèces pour le Rathalos et la Rathian, le casting est bien plus limité que sur la majorité des précédents opus PSP et 3DS. Si la durée de vie du titre s’avère plus que correcte avec plus de 50 heures à prévoir pour venir à bout de son simple mode histoire, on ne peut s’empêcher de penser qu’une dizaine de monstres supplémentaires n’aurait pas fait de mal à la formule MHW. Il est toutefois important de préciser qu’en tant que « premier » épisode de la saga sur la génération actuelle de consoles, le bestiaire du titre ne peut pas vraiment être comparé à celui des opus estampillés Ultimate sortis en Europe durant ces dernières années, des versions secondaires aux titres de base au casting bien plus étoffé. À Capcom d’enrichir sa proposition au fil des mises à jours avec de nouvelles têtes, connues ou inédites.
Monster Hunter World ne sera pas un titre au contenu figé après le jour de sa sortie. Comme cela était déjà le cas avec les précédents épisodes, mais dans une plus grande mesure cette fois-ci, le dernier-né de Capcom sera régulièrement enrichi de contenus supplémentaires via une série de mises à jour gratuites. Nouveaux monstres (comme le Deviljho d’ores et déjà annoncé pour le printemps prochain), événements spéciaux, arènes supplémentaires, MHW ne fait que poser les fondations d’une formule qui devrait s’étoffer au fil des mois.
Nos attentes se portent par exemple vers l’arrivée de nouveaux environnements (dont la fameuse map enneigée), le retour d’anciens monstres iconiques du bestiaire ou, pour rêver un peu, la remise en place d’un gameplay aquatique à la Monster Hunter Tri, amélioré par la fluidité de gameplay de cet opus. Ne comptez donc pas terminer le titre et le reléguer sur une étagère quelques semaines après avoir terminé son mode histoire puisque Monster Hunter World promet de faire parler de lui tout au long des prochains mois (ou années ?)
Les affrontements se montrent (pour notre plus grand plaisir) bien plus imprévisibles que par le passé. Ne soyez pas étonné si un ou plusieurs invités surprise viennent régulièrement se mêler à votre chasse. Parfois scriptées pour les besoins d’une quête, ces rencontres inopinées sont liées aux interactions systémiques renforcées de cet épisode. Ces irruptions inattendues confèrent un nouveau souffle épique à la plupart des chasses et rythme notre progression.
Le choc des titans ! Un combat épique en Gaming Live
Une formule casualisée ?
Après des années de très légères variations d’une formule de jeu rodée, mais quelque peu rigide à l’usage, la grande majorité des mécaniques du jeu gagnent (enfin) en dynamisme et en accessibilité afin de conquérir un public plus large que les traditionnels vétérans. Cela se ressent dès les premières minutes de prise en main du personnage sur le terrain : une simple pente suffit à effectuer une glissade pendant un sprint, plus besoin de stopper votre élan pour récolter la majorité des objets du décor ou d’épuiser votre endurance pour courir hors combat. Le titre multiplie les petites modifications de ce genre pour offrir au public l’épisode le plus accueillant à ce jour. Aux nouveaux joueurs intéressés par le jeu, mais peut-être intimidés par le passif de la saga, nous ne pouvons que vous conseiller Monster Hunter World, il représente l'épisode idéal pour effectuer votre baptême de la série. Néanmoins, cette accessibilité, aussi nécessaire pour attirer un nouveau public qu’agréable en matière de prise en main n’a-t-elle pas pour pernicieux revers de diminuer le challenge habituel de la formule ? MH World est-il devenu un produit orienté « casual gamer » au risque de trahir ses fans de longue date ?
À la lumière de notre expérience du jeu et du souhait de ses développeurs, il n’est ni finalement ici ni question de simplifier des mécaniques, ni de les casualiser ou de les occidentaliser. Il s’agit avant tout d’améliorer et de faire évoluer la formule du jeu pour la moderniser. On comprend alors pourquoi l’épisode s’est montré surprenant aux yeux de certains joueurs, il débarque avec une tonne de nouveautés dans sa sacoche, il chamboule une série qui n’avait jamais vraiment évolué depuis sa sortie en 2004. Pas étonnant alors que certains vétérans ait pu se sentir déstabilisés. Mais cela ne signifie pas pour autant que World sera l’épisode de la simplicité. Réaliser cet opus nécessitait-il de tant secouer les choses ? Pour nous, c’est une évidence. MH World sort en 2018, soit 14 ans après le premier Monster Hunter sur PS2, il était donc vital et plus que jamais temps que son gameplay évolue à l’image des technologies graphiques ou de la vision de ses créateurs.
Une progression à la carte
La première partie du jeu concerne les traditionnelles quêtes de guilde, classées par étoiles selon leur niveau de difficulté. On accède ensuite aux missions de rang expert une fois le premier arc scénaristique du jeu terminé ; les monstres deviennent alors plus coriaces et les récompenses plus élevées. Mais Monster Hunter World ne limite pas ses chasses à des missions chronométrées liées à la progression d’une histoire, il offre aussi la possibilité de partir en quête libre afin d’explorer d’autres facettes du jeu comme la récolte, la livraison d’œufs, la capture de monstres, etc. La plupart des missions du jeu peuvent être rejouées à l’envie, pour amasser argent et matériaux ou pour le simple plaisir du gameplay. Les cinq environnements du jeu peuvent aussi être parcourus sans contrainte de temps ou de mort en mode exploration, on y croise les mêmes monstres et les mêmes matériaux à récolter, ce qui permet de farmer sans trop se poser de question. Outre les futurs événements à venir au fil des semaines et les arènes où mettre votre skill de chasseur à l’épreuve, le titre permet d’épingler une série de contrats dans le journal de quête, des chasses soumises à des conditions spécifiques dotées de récompenses souvent plus intéressantes que les missions classiques du jeu.
Déjà abordée en début de test, la récolte d’écofacts sur le terrain fait aussi grimper un compteur de points à utiliser par la suite auprès de divers PNJ dans la ville d’Astera. On pense tout particulièrement ici aux requêtes de l’intendance, des objectifs à la carte à réaliser en fil rouge de vos autres activités du moment. Les compléter octroie des points de recherche et ouvre la voie à différentes améliorations pour les services proposés en ville (cantine, marchands, transmutation d’objets, etc.). Bref, ce ne sont pas les occupations qui manquent pour un jeu au riche contenu proposé à la carte.
Avec l’absence de quêtes de rang G, certains vétérans craignaient de rencontrer un mélange d’essoufflement et de manque de challenge une fois arrivé à haut niveau. En attendant l’éventuelle arrivée de ce mode de difficulté via une future mise à jour, Capcom met en place un système de "monstres Alpha" dont il faudra remonter la piste pour en débloquer le combat. Ces créatures représentent un sérieux défi pour les chasseurs de haut rang et ne peuvent être rencontrées qu’une fois la campagne scénaristique du jeu bouclée.
Il nous semblait nécessaire de faire le point sur le déroulement classique d’une quête dans la saga Monster Hunter afin d’éclairer la lanterne des joueurs débutants. Les quêtes sont des contrats à objectif précis à récupérer en ville. Lorsqu’il s’agit de chasser un monstre, vous disposez d’un délai de 50 min et de trois permissions d’échec pour accomplir votre objectif. Pour mettre toutes les chances de votre côté, mieux vaut partir en mission avec les préparations adéquates : un équipement et une arme adaptés à la situation, une série d’améliorations temporaires conférées par un bon repas auprès des cuistots et des consommables pour faire face à toutes les éventualités. Vous accédez ensuite à la carte concernée par la chasse en cours, en solitaire ou en multi selon votre choix et en avant pour la traque et le combat ! Il est possible de récolter librement des matériaux, de chasser d’autres monstres, de pêcher, de capturer des petits animaux durant une quête, seul compte le fait de terminer votre objectif dans les temps. Une fois tombée, votre cible sera dépecée et vous empocherez la récompense de la mission sous la forme d’argent et de matériaux à utiliser ensuite pour créer ou améliorer votre équipement. Simple et efficace, la formule Monster Hunter n’est pas dénuée d’un côté addictif tant son gameplay se montre plaisant à prendre en main.
Moins cryptique, plus fun
Entre le manque de description de certains talents, les phases de récolte très fastidieuses ou un système d’artisanat parfois casse-tête, il fallait s’accrocher et régulièrement consulter les wiki pour avoir une bonne compréhension des précédents épisodes de la franchise. Capcom a enfin décidé de remédier à ça avec un jeu plus clair dans ses mécaniques, plus généreux en explications et doté d’une interface enrichie. On citera par exemple l’apparition d’un codex de chasse rempli d’informations utiles sur les monstres et le terrain, la récolte sans temps mort et en pleine course ou bien encore l’interface de craft enfin détaillée.
L’accès aux consommables durant les combats se voit lui aussi fluidifié par l’arrivée d’un menu radial qui devient vite une seconde nature à l’usage. Terminés les moments de panique où vous faisiez défiler à toute vitesse vos objets de gauche à droite en bas de l’écran tandis que votre personnage était en sérieux danger, tout le nécessaire est accessible d’un simple maintien de la touche L1 et d’une direction du stick droit.
L’artisanat occupe une place essentielle dans la série Monster Hunter. Forger de nouveaux équipements est une motivation forte pour le joueur. Toujours dans le souci de lisibilité et d’accessibilité propre à cet épisode, l’interface de craft subit une refonte important et affiche désormais, telle un wiki, l’arborescence complète d’améliorations de vos équipements. Le joueur possède aussi l’option d’épingler armes et armures dans une liste de souhaits pour traquer la progression de sa récolte des matériaux nécessaires à leur confection. Le système de talent se voit lui aussi modifié pour plus de lisibilité et devient désormais plus simple à appréhender sans passer par des recherches en ligne.
Chasse au goût multi
Et comment faire l’impasse sur l’autre mamelle de la série, celui qui a fait en partie sa renommée auprès du public, on parle bien entendu de son mode multijoueur. Ce dernier bénéficie lui aussi d’une remise au goût du jour de sa présentation et de son accessibilité. Si chasser en solitaire procure de grands frissons, une petite virée en groupe jusqu’à quatre joueurs est toujours appréciée, ne serait-ce que pour accélérer le farm d’un équipement. Monster Hunter World offre pour la première fois une connectivité entre les joueurs du monde entier, sans restriction de zone. Entre amis ou avec des inconnus, vous avez le choix de créer un salon multi depuis les menus du jeu ou bien d’envoyer une fusée de détresse dans les cieux, même en plein combat, pour appeler des joueurs à votre secours. Notez tout de même que la puissance des monstres s’adapte au nombre de chasseurs présents dans le groupe, mais que le pourcentage de points de vie et de la créature reste le même que vous soyez deux ou quatre joueurs.
La majorité du contenu de MH World peut être réalisée en multi. Le jeu en groupe est largement mis en avant dans cet épisode avec l’introduction d’un système de clan semblable à de simili guildes pouvant accueillir jusqu’à 50 joueurs regroupés sous une bannière commune dans l’idée de partager leur session de jeu avec facilité. Chaque chasseur est libre d’intégrer jusqu’à 8 clans en même temps afin de maximiser sa participation à divers événements disponibles uniquement via cette fonctionnalité sociale. Tourné vers l’avenir et soucieux de faire revenir encore et encore le jeu, chaque connexion quotidienne au jeu vous permet de récupérer une récompense journalière et d’aller rejoindre vos amis en un minimum de temps et de manipulations
Plus beau, plus gourmand ?
Si les graphismes ne font pas tout et si la série reste avant tout focalisée sur son gameplay, la sortie du jeu sur PlayStation 4, Xbox One et plus tard avant la fin d’année sur PC offre de nouvelles perspectives à la licence. Au-delà de rendre le jeu plus beau et donc l’exploration plus agréable, la technique de MH World rend possible des choses qui ne l’étaient pas avant sur 3DS ou PSP.
L’environnement est un véritable plaisir à explorer, il grouille de petits détails et d’un niveau d’animation très poussé sur la végétation. Les monstres bénéficient du même souci de réalisme et atteignent un degré de crédibilité jamais atteint par le passé dans la série. Les écailles des dragons sont visibles, les plumes s’animent sous les rafales de vent et nos attaques endommagent de manière très visible l’apparence générale des créatures. Saluons aussi le bon travail du studio japonais sur le comportement général du bestiaire, rarement pris à défaut par l’intelligence artificielle du titre et toujours capable de surprendre le chasseur avec une action différente. Quelques bugs de collision se produisent parfois à l’écran, un monstre qui se bloque un court instant dans un élément du décor, un soubresaut inopiné, si ces rares soucis du moteur physique ne ruinent en rien notre expérience de jeu, ils prouvent que l’équipe de développement possède encore une petite marge de progression au fil des prochaines mises à jour.
Des graphismes plus riches, avec de meilleures animations, des monstres qui semblent encore plus vivants, des interactions inédites ou bien encore un équipement plus détaillé qui rende vraiment hommage au travail des artistes de Capcom. Ces évolutions graphiques et techniques se traduisent par des différences notables entre les versions du jeu. Si le titre est cappé à 30 FPS sur PS4 et Xbox One classique, il a parfois du mal à maintenir la stabilité de son framerate lorsque de nombreux éléments s’animent à l’écran, c’est-à-dire assez régulièrement. Des chutes sous la barre des 20 images par seconde sont parfois constatée, d’autant plus en mode multi lorsque tous les chasseurs déchaînent leurs attaques. Il faut se tourner vers la PS4 Pro ou la version optimisée Xbox One X (aux temps de chargement plus courts que sur PS4 Pro) pour débloquer trois modes d’affichages spécifiques : un premier favorisant la qualité des ombrages et des détails affichés à l'écran, un autre le framerate et un dernier la résolution avec un upscale en 4K. On priviligiera le mode framerate pour un affichage déverrouillé compris entre 40 et 60 fps dans les zones les moins denses.
Parle à mon hunter
Cette arrivée sur console de salon de génération actuelle se traduit aussi par la présence de doublages dans plusieurs langues pour la grande majorité des cinématiques du jeu. Le français est bien évidemment de la partie aux côtés du Japonais, de l’anglais, d’une tripotée de langues européennes, et même du langage classique de Monster Hunter : le Wyvernien. Porté par un casting de comédiens au timbre de voix familier, le doublage français se montre convaincant même si la synchronisation labiale de l’ensemble reste bien hasardeuse (excepté pour votre propre personnage qui restera muet comme un Sushipoisson durant toute l’aventure). Portée par la voix de votre acolyte pleine d’entrain, la quête principale du jeu vous fera rencontrer un casting hétéroclite de vieux briscards de la chasse, de scientifiques avides de connaissances écologiques et d’explorateurs intrigués par les mystères du nouveau monde et des Dragons Anciens.
Pour donner encore plus d’ampleur aux violents duels entre le chasseur et sa cible, pour appuyer l’ambiance spécifique de certains environnements ou tout simplement pour profiter d’un moment plus calme, la musique a toujours occupée une place de choix dans la saga Monster Hunter. Cet épisode ne déroge pas à la tradition avec une bande-son riche, envoûtante et régulièrement épique. La puissance des cuivres souligne l’intensité des rencontres tandis que les violons jouent sur plusieurs registres : calmes et apaisants dans certaines situations, ils deviennent plus nerveux durant les affrontements. Les vétérans reconnaîtront aisément certains des thèmes emblématiques de la saga, réarrangés ici à la sauce orchestrale avec un certain talent.
Points forts
- Une claque d'interactivité dans les environnements
- C’est beau, ça grouille de vie et de détails
- Adieu les temps de chargement entre les zones
- Un nouveau casting de monstres, réussi, charismatique et violent
- Un énorme effort apporté à l’accessibilité et à la compréhension de la plupart des mécaniques de jeu
- Une formule en tout point dynamisée
- Combats toujours aussi techniques et gratifiants
- Le souffle épique des batailles entre monstres
- Des animations de grande qualité
- Un système de missions à la carte qui devrait vous occuper durant des centaines d’heures.
- Le mode multi est enfin devenu très simple d’accès
- Un réel effort du côté de la mise en scène
- Bande-son fidèle à la série, puissante et envoûtante
Points faibles
- Un bestiaire de lancement qui manque un peu d’envergure
- Framerate en dent de scie sur PS4 et Xbox One classiques
- Quelques rares bugs de collision du côté des monstres
- Synchronisation labiale à revoir dans les cutscene
Le double pari est donc réussi pour Capcom qui propose avec Monster Hunter World un épisode aux mécaniques en partie retravaillées, doté de très solides arguments capables d’attirer aussi bien les chasseurs vétérans que les joueurs débutants. Cet opus du renouveau dispose de solides arguments pour vous convaincre : de vastes zones bourrées à ras-bord d'interactions, un casting de nouveaux monstres très convaincant, un mode multi à l’accès enfin intuitif, une jouabilité jouissive et sans faille et, pour couronner le tout, la promesse d’ajouts de contenus réguliers et gratuits de la part des développeurs. Cette vision sur le long terme permet de minimiser l’impact d’un bestiaire et d’environnements quelque peu limités au lancement du jeu. Monster Hunter World représente clairement l’avenir de la franchise, un avenir qui s'appréhende sous les meilleurs augures. Vous voilà prévenus, alors foncez et que la chasse commence !