Agent de la paix avant tout

Panique sur la ville. Les super-vilains emblématiques de MARVEL, aidés de leurs affreux mignons, prennent possession des quartiers et font s’abattre la désolation sur les pavés. Sur le chemin, Hulk empêche un bus de faire des dommages collatéraux pendant que Spider-Man virevolte entre les bâtiments en immobilisant les ennemis imprudents. Ce prologue extrêmement bien rythmé est l’occasion pour le joueur de se familiariser avec les contrôles et les règles de Powers United. Un Oculus Touch dans chaque main, il suffit d’appuyer sur les gâchettes en visant au bon endroit afin d’utiliser le pouvoir offensif principal. Les sticks servent, de façon très classique, à se déplacer. Différentes options existent dans le but de personnaliser son expérience, et rendre plus supportables les nombreux mouvements à effectuer en cours de jeu.

Cette maniabilité très simple est rehaussée par une détection des mouvements particulièrement réussie qui est pour beaucoup dans les bonnes sensations de jeu. Chaque personnage jouable dispose en effet de ses propres mouvements liés à ses pouvoirs et son équipement. En guise d’exemple, les bâtons de Black Widow sont à équiper en faisant la bonne manipulation (saisir quelque chose dans son dos) alors que l’attaque s’exécute avec un coup sec vers l’avant (ce qui envoie des boules électriques). Deadpool tranche l’air avec sa lame alors que Spider-Man fige puis catapulte ses adversaires grâce à sa toile. Avec MARVEL Powers United VR, les bras s’agitent vraiment dans tous les sens afin de répondre aux nombreuses sollicitations malfaisantes.

La valse des guerriers

Le jeu dispose de 18 héros jouables avec Captain America, Hawkeye, Wolverine, Gamora, Black Widow, Iceman, Black Panther, Storm, Rocket Raccoon, Deadpool, Hulk, Captain Marvel, Black Bolt, Crystal, Thor, Dr Strange, Star Lord, Spider-Man. Les vilains sont aussi de la partie, avec entre autres Ultron et Venom.

L’introduction terminée et les fondamentaux compris, le joueur est téléporté dans sa base à l’intérieur de laquelle il a la possibilité de personnaliser ses guerriers (en débloquant des costumes et des poses). Il a surtout accès à une douzaine de missions (salle d'entraînement comprise) à effectuer en équipe, puisqu’une des particularités de MARVEL Powers United est de faire se réunir quatre camarades en ligne sur le théâtre des affrontements, en VR. Malgré un prologue plein de promesses jouant la carte de la fuite en avant effrénée, le titre développé par Sanzaru Games s’enferme dans des arènes. Ces petits mondes qui s’inspirent d’univers bien connus des fans ne sont pas scénarisés : ils se contentent de mettre les joueurs face à des vagues d’ennemis à repousser. Protéger des points d’intérêt et armer des modules n’étant pas ce qu’il y a de plus ditsrayant, MARVEL Powers United VR se repose essentiellement sur son casting et les pouvoirs variés des héros à maîtriser. Le scoring est une dimension importante de cette expérience très arcade, puisque chaque coup bien placé et objectif réussi rapporte des points qui permettent de crâner devant les petits copains de l’équipe. Il est à noter que tous les héros ont des missions personnelles annexes basées sur la bonne utilisation des compétences.

Magic powder

L’intérêt du titre repose évidemment sur son mode multi en ligne, même s’il y a au final peu d’interactions possibles entre son personnage et celui des autres. Le plaisir repose dans le fait de voir ses camarades utiliser leurs compétences pour aider l’équipe à remplir les objectifs et détruire les boss qui interviennent à intervalles réguliers. La photo finale à prendre avec une pause forcément idiote en compagnie des membres de son escouade est une bonne idée sujette à pas mal de fous rires. Les héros sont vraiment au centre du jeu, et maîtriser leurs pouvoirs est une pièce maîtresse de l’expérience, même si cette dernière ne se révèle être qu’une succession d'expéditions.

Leur complémentarité est, en tout cas, satisfaisante, grâce à des compétences variées aussi bien dans les attaques que dans les déplacements. Il est plaisant de voler au dessus de la mêlée avec Storm, ou de bondir sur les plates-formes avec Spider-Man en se propulsant grâce à ses toiles. Pendant les séquences de combat, l’arrivée régulière de vilains qui tirent de nombreux projectiles rend évidemment le tout brouillon, mais cela n’entache pas vraiment le plaisir d’incarner un défenseur et de jouir de ses attributs. Sur le moyen terme, il est néanmoins difficile de ne pas noter une répétition dans les missions proposées et d’oublier cette impression de tourner en rond dans les diverses arènes. Attention cependant aux coeurs sensibles : l’action soutenue et les niveaux sur plusieurs hauteurs demandent de se mouvoir rapidement, ce qui peut provoquer quelques indispositions.