En tant que nouvelle recrue au sein de l’équipage, les premiers pas sur le Sunny font de l’effet. Après une petite introduction, le joueur est convié à rejoindre l’une des différentes cabines du navire, que ce soit la cuisine, l’infirmerie ou la cabine de Nami. Et forcément, pour n’importe quel fan de l’œuvre de Eiichirō Oda, pouvoir se poser à quelques mètres des différents protagonistes du manga ne laissera pas insensible. Les développeurs se sont d’ailleurs fait un malin plaisir de jouer avec le côté sexy des deux femmes de l’équipage et on a vraiment l’impression d’être une recrue privilégiée. Ce côté un peu coquin se retrouve également dans les sous-titres (qui, au passage, sont mal placés) et vous pourrez en être tous émoustillés lorsque viendra le moment de répondre par « oui » ou « non » aux questions que posent vos interlocuteurs. Côté environnement, le Sunny est fidèlement modélisé et donne une véritable impression de grandeur. Même constat pour les personnages qui sont plus vrais que nature, ça fait toujours quelque chose de discuter en tête à tête avec Luffy, Nami, Robin, Sanji ou encore Zoro. Les doubleurs japonais officiels sont de la partie et on s’y croit ! Malheureusement, c’est à peu près tout, car le reste a été très mal exploité…

EXPÉDIÉ ET SANS SAVEUR

Grand Cruise se divise en deux sections : une bataille navale vous mettant aux prises avec des pirates et un mode Kraken qui vous fait affronter la créature aquatique. Le problème, c’est que le tout se résume à un pauvre tir aux canons qui manque de précision. Durant les différentes séquences, le joueur reste immobile sur le pont et tire sur les boules de canon, les tonneaux, les tentacules ou la tronche du Kraken. À proximité, les autres membres de l’équipage s’occupent eux aussi de la menace et il suffit de poser la manette et de les regarder agir pour compléter le titre. Afin de dynamiser l’action, les programmeurs ont bien tenté d’incorporer un semblant de jeu en équipe, mais ce une bien maigre consolation. Pour tirer, il suffit d’incliner le pad PlayStation 4 dans la bonne direction et d’appuyer sur le bouton d’action lorsque la cible est dans la ligne de mire de l’ennemi. Et… c’est à peu près tout… Comme la maniabilité laisse à désirer, l’intérêt est proche du zéro. Alors certes, on peut assister à un combat entre Doflamingo et Luffy, cependant c’est rageant de ne pouvoir aider ce dernier lorsqu’il est touché. Au final, on a quand même l’amère sensation de s’être bien fait avoir et ce malgré le petit prix de vente.

BOUCLE TEMPORELLE

Une fois que vous avez terminé les différentes séquences, il est possible de les recommencer à différents endroits du Sunny, mais ça ne change rien à l’expérience globale. Sans l’ambition d’être un grand jeu, One Piece : Grand Cruise est un titre soigné sur le plan visuel (couleurs, animations, effets, modélisations…) et on s’y croit. Néanmoins, ce n’est que l’enveloppe d’un gameplay vide et sans folie. Même les dialogues manquent d’humour et comme la rejouabilité est quasi inexistante, on passe rapidement à autre chose. On aurait aimé passer plus de temps avec les délicieuses Robin et Nami, mais il n’en sera rien. Dommage.