En dépit d'un développement chaotique (notamment avec l'emprisonnement en Grèce de deux concepteurs pour espionnage), ArmA III est finalement arrivé sur nos machines en 2013. Néanmoins, à la date de sa sortie officielle, le jeu de Bohemia Interactive était loin d'être finalisé – le studio tchèque ayant prévu de publier le contenu au fur et à mesure afin d'éviter un nouveau report du titre. Quatre ans plus tard, avec une expansion majeure, quelques DLC supplémentaires et plusieurs mises à jour, qu'en est-il du résultat ?
Avec ArmA III, les connaisseurs de la série ne seront pas dépaysés, bien que certaines choses aient évolué depuis ArmA II. En revanche, pour tous ceux qui découvrent ce jeu, il est primordial de garder à l'esprit qu'il s'agit ici d'un titre se rapprochant d'une simulation militaire et que bien souvent, une ou deux balles suffiront à vous faire passer une mauvaise journée. Le jeu tel que les joueurs le pratiquent aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec celui sorti en 2013. À sa sortie, ArmA III n'était en effet pas réellement finalisé puisqu'il manquait encore beaucoup de contenu : seulement un tiers de la campagne était disponible, l'île principale (Altis) était toujours en cours de développement et bon nombre de véhicules manquaient toujours à l'appel. Cependant, en quatre ans, les choses ont bien évolué.
Un scénario plus profond qu'il n'y paraît
Le cadre de ce titre est situé dans un futur proche, en 2035, sur les îles de Stratis et d'Altis (respectivement basées sur les îles d'Agios Efstrátios et Lemnos) dont les dimensions respectives sont de 20 et 270 km². Les puissances de l'Ouest sont en pleine crise économique, ce qui permet l'émergence des puissances de l'Est et du Moyen-Orient, regroupées sous la bannière du CSAT (Canton Protocol Strategic Alliance Treaty), l'équivalent de l'OTAN. Après une guerre civile dans la république méditerranéenne,les forces de l'OTAN ont reçu un mandat de maintien de la paix et de formation de l'AAF, les forces armées locales. Cependant, la situation s'étant dégradée, les troupes de l'OTAN (majoritairement américaines) sont sur le point de quitter la région – ce qui ne se fera pas en douceur, comme on peut l'imaginer.
Sans spoiler, le scénario de base d'ArmA III reste assez banal au premier abord. Le joueur incarne un soldat de l'OTAN et se verra affecter les tâches habituelles que l'on retrouve dans ce genre de production (prendre une position ennemie, monter des embuscades contre des convois, neutraliser une position anti-aérienne afin de pouvoir bénéficier d'un soutien d'hélicoptères ou d'avions...). Les objectifs sont assez variés, mais il est dommage de noter que le gameplay se limitera principalement à du combat d'infanterie : en effet, à aucun moment (à moins de débloquer la fin alternative) il ne sera possible de piloter un hélicoptère ou un char. Dans le meilleur des cas, vous pourrez voler un 4x4 blindé, mais ce sera tout. Cependant, au fil de l'histoire, le joueur comprendra vite que les événements le dépassent et qu'il ne sait pas tout. Notons aussi les missions de patrouilles que vous pourrez effectuer en quittant la base, entre deux missions principales. Personnellement, je ne les ai pas trouvées très utiles, et elles donnaient même un sentiment "Rambo". À vous de voir si vous voulez récupérer plus de matériel ou pas...
Enfin, bien que le scénario du jeu de base se suffise à lui-même, il vous faudra passer par la case DLC pour connaître tous les tenants et aboutissants de l'histoire. Les campagnes proposées en DLC ajouteront en effet de la profondeur au scénario et vous permettront d'avoir une bien meilleure vue d'ensemble, mais elles ne sont pas non plus indispensables. Notons tout de même que Bohemia Interactive a ajouté une mini-campagne solo appelée "Bootcamp" gratuitement, un tutoriel qu'il est fortement conseillé de jouer avant de se lancer dans l'aventure principale.
Pour terminer, en plus de la campagne, il y a bien sûr plusieurs missions solo. Baptisées "Présentations", chacune d'elle se penche sur un aspect de gameplay spécifique (plongée, chef de char, pilote d'avion ou d'hélicoptère, sniper...). La difficulté est bien dosée et vous permet de découvrir tous les nouveaux éléments de gameplay introduits par ArmA III. En plus des campagnes et missions solo, vous trouverez également des défis contre la montre qui mettront votre habileté à rude épreuve ; surtout si vous visez le rang or à chaque fois. Pour les défis en hélicoptère, il vous faudra apprendre à maîtriser le modèle de vol avancé, nouveauté de cet épisode.
Des nouveautés dans le gameplay
Depuis 2013, le studio tchèque a ajouté énormément de features qui ont drastiquement changé les mécaniques de jeu. Oubliez le côté rigide d'ArmA II ou celui de 2013: aujourd'hui, jamais le gameplay n'aura été aussi fluide. Hormis les différentes postures que vous pourrez prendre (debout, baissé, accroupi, assis, allongé, allongé sur le flanc, etc.) ou les différentes vitesses de votre avatar (marche, marche de combat, course et sprint), de nombreuses features ont été ajoutées au fil du temps. Par exemple, nouveauté de cet épisode, le joueur peut désormais plonger et explorer les fonds marins – et ainsi effectuer des reconnaissances de plage comme les commandos Marine. De même, il est maintenant possible d'utiliser des bipieds et de stabiliser une arme, ou encore de tirer depuis des véhicules : très utile quand vous embarquez des passagers sur les bancs du petit MH-9.
De plus, il est désormais possible de composer vos soldats ou vos véhicules grâce à l'arsenal virtuel : vous pouvez complètement changer l'équipement qu'ils possèdent, ajouter des optiques sur les armes ou encore changer l'armement de votre avion. Enfin, contrairement aux épisodes précédents, il ne vous faudra pas nécessairement l'aide d'un infirmier à tout bout de champ. En effet, pour limiter la frustration que l'on a pu connaître en rampant pendant des heures, blessés à la jambe alors qu'aucun toubib ne se trouvait dans les parages, le joueur a maintenant accès à des kits de premiers soins de manière à se rafistoler. Il vous faudra quand même trouver un infirmier ou un point médical pour vous soigner totalement.
La liste de toutes ces inovations (qui touchent toutes les composantes du jeu) est conséquente et il serait trop long de toutes les lister. En vrac, on retient un blindage réactif, un nouveau système de tir pour les blindés, la plongée sous-marine donc, le transport sous élingue par les hélicoptères, etc. ; sachez juste que chacune de ces nouveautés est un véritable ajout absolument nécessaire, au point qu'on se demande comment on a pu faire sans auparavant. Chacune de ces nouvelles features a été apportée par un DLC, mais elles sont toutes intégrées au titre et ne nécessitent aucunement l'achat de contenu supplémentaire. La vision de Bohemia en matière de DLC est à ce propos fort intéressante.
Une politique de DLC différente
En quatre ans, le studio tchèque a sorti une expansion majeure et quelques DLC (7 payants au total et 2 gratuits) que l'on peut acquérir de façon séparée ou sous forme de bundle. Chacun d'entre eux a apporté son lot de nouveauté en terme de gameplay - et de contenu premium. Le contenu des DLC se divise alors en deux parties :
- les ajouts de gameplay (dont vous disposerez sans nécessité d'achat)
- les contenus payants (comme les campagnes ou l'accès complet aux armes et véhicules)
Cependant, dans le but de ne pas diviser sa communauté, Bohemia a laissé un accès partiel au contenu premium pour les gens n'ayant pas acheté lesdits DLC. Il sera en effet possible de tester les armes et véhicules dans l'arsenal virtuel, et lors de l'utilisation en multijoueurs, leur maniement est limité mais possible. Par exemple, si vous ne possédez pas le DLC Hélicoptères, vous pourrez toujours monter en passager. Les postes de pilote et de gunner seront quant à eux restreints. Ainsi, vous ne serez jamais empêché de jouer avec ceux qui les possèdent. Notons cependant que, dans le but de contrebalancer la chose, plus vous utiliserez ce contenu gratuitement, plus souvent vous verrez apparaître une fenêtre vous rappelant que vous pouvez les acquérir pour de bon. Chacun verra cette façon de faire comme il l'entend – trop intrusif ou légitime, au choix.
Petit aparté: de l'avis de beaucoup de joueurs, le meilleur DLC d'ArmA III est Laws of War. Le parti pris est intéressant, car il nous permet de suivre un membre d'une ONG. Développé en partenariat avec la Croix Rouge Internationale (une partie des recettes a été reversée pour un total de 176 667 dollars), ce DLC permet de découvrir une autre facette de la guerre et ses conséquences. Le message est clair mais non manichéen.
Enfin, mentionnons également l'expansion Apex, sortie en 2016. Celle-ci vous permet d'explorer les îles Horizons situées dans le Pacifique – et en particulier Tanoa, l'île principale. De nombreux véhicules et divers équipements exclusifs font leur apparition, telles que les lunettes nocturnes/thermiques comme celles de Sam Fisher ou encore une forteresse volante, similaire à un AC-130, ainsi qu'une campagne coopérative de 7 missions. Notez qu'Apex étant une extension et non pas un DLC, il vous faudra forcément l'acheter si vous désirez jouer sur Tanoa. Le reste du contenu (véhicules, armes...) est quant à lui disponible en version limitée si vous ne la possédez pas.
Trailer de lancement de l'extension Apex
Un contenu étoffé
Nous avons parlé des DLC, mais le contenu de base a lui aussi été largement étoffé depuis la sortie du jeu en 2013: à l'époque, seule l'île de Stratis était disponible, et il en était de même au niveau des armes, véhicules et missions.
Depuis, la campagne est totalement finalisée, une campagne "tutoriel" narrant les évènements précédents a été ajoutée, ainsi que plusieurs véhicules et armes : vous disposez à présent de plusieurs hélicoptères, avions, chars, blindés légers, transports d'infanterie, etc. Si à la sortie du titre en 2013, on pouvait regretter le manque de contenu, tout cela est désormais de l'histoire ancienne. Notons au passage que la plupart de ces équipements existent réellement, même s'ils ont été modifiés pour être dans l'esprit 2035. Par exemple, le AH-99 Blackfoot est basé sur le RAH-66 Comanche (resté à l'état de prototype), le char de l'OTAN est une copie du Merkava IV et le Mi-48 Kajman est un hybride du Mi-24 Hind et du Mi-28 Havoc.
Enfin, de nombreuses missions tutoriels sont là de manière à vous apprendre à maîtriser le gameplay du jeu. Indispensables pour les néophytes, elles pourront s'avérer utiles pour les anciens afin de maîtriser les nouvelles features comme le modèle de vol avancé pour les hélicoptères. Bref, entre les nouvelles features et les différents ajouts, tout cela contribue à bien étoffer le contenu assez limité lors de la sortie initiale en 2013, et vous permettra également de laisser libre cours à votre imagination lorsque vous déciderez de créer votre propre contenu.
Pour ceux qui aiment la chasse aux succès, sachez que le titre en possède 104 et que ce ne sera pas une sinécure pour les obtenir. Certains se débloqueront facilement en terminant des missions ou des tutoriels, et d'autres (comme l'obtention des médailles d'or dans les défis de temps) vous donneront énormément de fil à retordre.
La vie d'artiste d'une communauté toujours active
Depuis la sortie du premier opus en 2001 (Opération Flashpoint, renommé depuis "ArmA : Cold War Assault"), le studio tchèque n'a eu de cesse de permettre à sa communauté de laisser s'exprimer son talent. Les mods ont toujours été légion, et l'éditeur inclus dans le jeu a permis à de nombreuses missions de voir le jour. Avec ArmA III, le studio a repensé sa façon de faire en délivrant ce que beaucoup attendaient : un éditeur de mission en 3D. Terminées donc ces phases fastidieuses où, pour vérifier le placement d'un objet, il fallait lancer la mission afin de vérifier qu'il était ben en place. Aujourd'hui, tout se fait extrêmement facilement et n'importe qui peut créer une mission en quelques minutes. Les modules d'édition sont d'une aide précieuse, et vous pourrez facilement étoffer votre mission d'un briefing complet, ou d'objectifs multiples dont la mise en place est très instinctive. Voici une vidéo du nouvel éditeur 3D :
ArmA III bénéficie également du workshop de Steam, ce qui permet de publier ou mettre à jour sa création de façon très simple et rapide (pour le créateur) ou ne plus être embêté par le fait de chercher la dernière mise à jour du contenu (pour l'abonné). Enfin, et toujours dans le but d'aider sa communauté, le studio déverrouille régulièrement l'accès au contenu officiel afin que chacun puisse y accéder pour mieux en comprendre les mécaniques. En parlant de la communauté, celle-ci est toujours aussi active et passionnée. De nombreuses missions, solo ou multi, voient le jour quotidiennement - en partie grâce à une prise en main plus facile de l'éditeur - et se retrouvent sur le workshop. Revers de la médaille, il peut parfois être difficile de séparer le bon grain de l'ivraie.
À titre purement personnel, je ne peux que vous conseiller ces quelques missions :
- "Resist" de Kydoimos, vainqueur du concours Make Arma Not War
- "Callsign Minotaur" de lexx
- "Operation Greek Fire" de oksmanTV
- "The Last" de Sarge Studios
Pour information, Kydoimos et les membres de Sarge Studios ont par la suite été embauchés par Bohemia Interactive.
Également, de nombreux mods ont été développés afin de varier les plaisirs. Le monde de 2035 ne vous plaît pas et vous préférez vous battre sur Omaha Beach ? Aucun problème, Iron Front Lite est fait pour vous. Vous aimez mieux patauger en pleine jungle face au vietcong ? Essayez Unsung. L'offre est réellement pléthorique et il vous sera difficile de ne pas trouver votre bonheur. Et dans le cas où vous voudriez créer votre propre contenu, vous trouverez toujours quelqu'un prêt à vous aider ou vous orienter afin que vous puissiez réussir dans votre tâche. Ci-dessous, un exemple parmi d'autres avec les mods d'ArmA III :
Gardez cependant en tête que les mods et addons créés par la communauté sont faits gratuitement par des passionnés, et que par conséquent, la qualité peut être variable – il en va de même pour les missions et campagnes. Néanmoins, tout ce contenu, bien que conséquent, trouve vite ses limites en solo. Le véritable coeur d'ArmA III réside dans son multijoueur, toujours aussi captivant.
Un multi exigeant
La série ArmA est au départ reconnue pour son gameplay exigeant et son réalisme. Avec ArmA III, la série ne déroge pas à la règle et son multi est toujours aussi dur, mais toujours aussi gratifiant. De nombreux modes de jeu sont disponibles, comme "Escape" (où vous devez trouver un moyen de vous échapper de l'île), "End Game" ou "Vanguard" (les deux sont étant similaires à une capture du drapeau améliorée), ou encore "King of the Hill". Néanmoins, là où le titre donne tout son potentiel reste en clan / équipe avec un système rodé et des rôles bien définis. Les missions RP, en Coop ou en PvP seront les plus intenses à jouer, même si elles peuvent aussi s'avérer (parfois) plus frustrantes. Par exemple, après plusieurs minutes de reptation, vous trouver nez à nez avec un blindé mais sans arme antichar n'a rien de très réjouissant. Ou passer une soirée à attendre dans votre lieu d'embuscade pour voir arriver la fin de mission sans tirer un coup de feu pourra laisser un sentiment mitigé. A contrario, réussir une infiltration sans vous faire détecter ou guider un appui aérien avec précision fera fortement monter le degré de satisfaction du travail accompli.
Enfin, un petit mot sur ce qui a contribué au succès du titre: débuté sur ArmA II, le mode LIFE a fait son chemin jusqu'à ArmA III. Ce mode de jeu communautaire vous permet d'incarner un citoyen sur le serveur, à vous ensuite de mener la vie que vous voulez: être un travailleur honnête, jouer aux gendarmes et aux voleurs, etc. : tout cela ne dépend que de vous. Il faudra cependant noter que, ArmA III permettant un affrontement avec de nombreux participants sur la carte, le joueur pourra expérimenter des baisses de framerate ou de sérieuses chutes de FPS.
Une optimisation satisfaisante
Pour tous ceux ayant déjà fait un tour sur ArmA II, l'impression de réalisme et d'immersion est toujours présente, et le moteur du jeu continue de faire de belles choses. La superficie des cartes étant phénoménale (270km² pour Altis), on pouvait craindre des problèmes d'optimisation, surtout quand on sait que ce fut un des points faibles du précédent opus. Fort heureusement, il n'en est rien (sauf si vous décidez de jouer avec toutes les options à fond et une distance de vue à 12km). Le moteur du jeu s'en sort fort honorablement et les effets de lumière ou de fumée flattent la rétine. Sur ce point-là, les développeurs ont fait un excellent travail. Néanmoins, si c'est le cas en solo, en est-il de même en multi ? Avec une carte d'une taille conséquente et 100 joueurs, il est légitime de se poser la question. Pour ma part, en jouant sur les serveurs officiels, je n'ai pas eu de problème majeur. En revanche, si vous décidez de jouer sur un serveur non officiel, il est possible que vous subissiez des chutes de framerate ou de FPS. Dans la plupart des cas, cela sera dû à une mauvaise configuration de ce dernier.
Engagez-vous, rengagez-vous qu'ils disaient
Avec ArmA III, l'immersion est totale et l'élitisme (presque) toujours identique. Le titre est toujours aussi exigeant et le succès aussi valorisant que lors des précédents opus. ArmA III ne renie pas sa réputation, et les aficionados seront comblés. Enfin, sachez que le niveau de difficulté est parfaitement paramétrable, ce qui vous permettra d'adapter facilement l' expérience de jeu en fonction de votre skill. Notez enfin qu'il y a régulièrement des soldes sur ce titre, et que vous pouvez vous procurer l'ensemble du jeu (le jeu + l'expansion + tous les DLC) pour une cinquantaine d'euros.
Points forts
- Un contenu conséquent
- La liberté d'action totale
- Une politique de DLC intéressante
- Le réalisme et l'immersion toujours présents
- Une communauté toujours active
- La profondeur de gameplay
- L'éditeur de mission
- Les tutoriels pour apprendre le fonctionnement
Points faibles
- Toujours aussi difficile pour les novices
- Quelques bugs d'IA
- La nécessité de posséder les DLC pour connaître toute l'histoire
Avec ArmA III, Bohemia Interactive livre le jeu le plus abouti de sa série. Les nombreux ajouts de ces quatre dernières années ont grandement amélioré les mécaniques de jeu sans en dénaturer le fond. Auparavant seule dans le domaine de la simulation militaire, la série commence à se voir concurrencer par d'autres titres (tel que SQUAD par exemple). Néanmoins, la profondeur de son gameplay et l'investissement continu de la communauté permettent à ArmA III de garder son statut privilégié. Le titre du studio tchèque reste une référence en la matière et un must have pour les aficionados des jeux de tir militaires.