Si dans l’esprit de beaucoup RPG médiéval rime avec promesses de magie et de créatures démoniaques à occire, Kingdom Come : Deliverance (KCD) embrasse une toute autre approche de la chose. Amateur de Fantasy calmez vos ardeurs, le titre des Tchèques de Warhorse Studio laisse la Fantasy sur le bord de la route pour concentrer tous ses efforts vers la peinture réaliste d’une époque historique : celle de la Bohême du 15ème siècle. « Des donjons, mais pas de Dragons », tel est le slogan de ce RPG Kickstarté avec panache dès le début d’année 2014. Un changement de format de sortie, un éditeur déniché et plus de quatre ans plus tard, voilà que débarque enfin l’ambitieux Kingdom Come Delivrance porté par son monde ouvert, son système de combat technique et ses interactions sociales réalistes. Un rêve pour les férus de reconstitution médiévale aux premiers pas toutefois quelque peu difficiles comme vous allez le constater.
Cette première évaluation du jeu a été réalisée avant et après l’installation du gros patch Day One de plus de 23 Go rendu disponible par le studio. Notre avis concerne en ce sens notre expérience sur le jeu patché, tel que disponible à ce jour pour l’ensemble des joueurs
Vis ma vie de fils de forgeron
Sous ses airs de RPG médiéval, Kingdom Come tiendrait presque du simulateur de vie au Moyen Âge. Les nombreux mécanismes réalistes du titre sont à l'image de la quête absolue de récréation minutieuse de la vie à cette époque avec ses règles, ses coutûmes et ses conflits.
Les intentions de Warhorse studio sont louables, académiques même. Pas de dragon, pas de magie, pas de mise en scène hollywoodienne, KCD occupe une place laissée vacante par l'écrasante majorité des RPG modernes. Et si des titres tels que Chivalery Medieval Warfare ou encore Mount & Blade ont eux aussi bâtis leur succès sur un réel souci de réalisme moyenâgeux, ils concentrent la plupart de leurs efforts sur leur système de combat, une approche très chère aux amateurs de joutes à l’arme blanche. En véritable jeu de rôle médiéval à l’immersion maîtrisée. Kingdom Come s'adresse donc à une catégorie bien spécifique de joueurs, les férus d'Histoire avec un grand H, les amateurs du soucis du détail et tous ce qu'une accumulation de petites mécaniques tournée vers le réalise de tous les instants n'effraie pas. Bref, pour la faire simple, KCD n'est pas Skyrim et vous ferez fausse route si vous vous attendez à y trouver le même genre d'expérience.
La progression de l’aventure passe avant tout par le récit, beaucoup de récit, des milliers de ligne de dialogue localisées avec plus ou moins de réussite dans plusieurs langues dont le français. Le studio Warhorse mène l'histoire qu'il souhaite raconter d'une main assurée et mélange faits historiques à d’autres situations crédibles, mais créées de toutes pièces pour l'occasion. Si KCD nous met régulièrement face aux conséquences de nos choix et entremêle la suite logique de ses évènements selon nos propres décisions, le scénario nous conduira toujours à une seule et même fin dictée par un impératif historique. Le rythme de l'ensemble est donc volontairement plus lent que celui des RPG modernes, plus dirigiste dans ses grandes lignes, tourné vers la narration plus que vers l'action. Soyez-donc prêts à visionner des dizaines de cinématiques et à retenir une ribambelle de personnages historiques. Le tout est accompagné d'une excellente bande-son aux sonorités médiévales elles aussi, une habillage sonore qui n'hésite pas à régulièrement s'effacer pour laisser parler les sons atmosphériques.
Grâce au soutien de son éditeur, le jeu bénéficie d'un doublage français (quasi) intégral pour l'ensemble des PNJ et des cinématiques. Ce dernier n'a pas grand chose à envier son homologue anglais, les doubleurs sont pour la plupart convaincants, célèbres et campent leur rôle sans cabotinage.
Kingdom Come est donc comme une machine à remonter le temps, un jeu à mi-chemin entre l’expérience offerte par un Mount and Blade et un livre d’Histoire, en solo uniquement car aucune fonctionnalité multi ou coop n’est prévue à ce jour au cahier des charges du projet. Le Royaume qu'Henri explorera dans son nouveau rôle de chevalier aux services de Radzig sera de retrouver le tueur de ses parents ainsi que l'épée forgée par son paternel.
La Bohême ♫
Le but du jeu n’est pas de nous placer dans la peau de l’archétype classique du héros des jeux de rôle, mais dans celle d'un jeune homme assez banal plongé en plein coeur de la Bohême du 15 ème siècle (en 1403 pour être exact). Petit rappel, la Bohême était une région historique d'Europe centrale, dont la République Tchèque faisait partie à l’époque. C’est dans ce contexte historique riche et complexe en intrigues politiques que KCD déroule son contexte. Le joueur incarne obligatoirement Henry, fils de forgeron dont la famille se fait massacrer par un assaut de bandits mené par Sigismund, le demi-frère de l’Empereur du Saint-Empire Romain. Le monarque mégalo est un salaud qui n’a pas hésité à enlever son frère pour mettre la main sur toutes les richesses du pays. Kingdom Come repose en ce sens sur l'histoire de la vengeance notre personnage certes imposé, mais dont lévolution restera totalement libre au fil de nos actions, de nos hauts faits tout comme de nos méfaits. Ne vous attendez pas à affronter des armées en solitaire ou à devenir le régent absolu de la zone puisque le jeu prendrait plutôt des airs de “Vis ma vie” de quidam banal au Moyen Âge.
Après une longue introduction de plus de deux heures de jeu où notre héros de fortune échappe par deux fois à la mort et se fait dérober l’épée forgée par son père, la véritable aventure Kingdom Come débute aux abords de la ville de Rattay, à l’ombre du château de Radzig. Impressionné par la détermination d’Henry, le seigneur local décide de prendre le jeune homme sous son aile et lui accorde une place parmi la garde de la ville. Une situation pas très réaliste dans le contexte hiérarchique et social de l’époque, mais plutôt bien amenée par la scénarisation du jeu. Ne comptez toutefois pas parader dans votre armure de chevalier flambant neuve armé d’une puissante épée au métal étincelant, votre paquetage de troufion de la garde ne comporte qu’un simple casque de métal accompagné d’un gourdin de bois. Bref, c’est à la dure que débute votre véritable périple.
La carte du jeu s’ouvre alors sur plusieurs possibilités pour notre jeune garde orphelin : aller perfectionner son maniement de l’épée et de l’arc, interagir avec divers PNJ pour accepter l'une des quelques missions secondaires du jeu ou bien se balader librement par chemins et forêts en quête d'une potentielle aventure. La moindre action trouvera son utilité dans la progression de l'une ou l'autre mécanique de jeu. Les menus de KCD débordent (sans doute même un peu trop) d'informations, de sections et de sous-sections au point de virer à la simulation lorsque l’on plonge pour de bon le nez dedans. Il existe une capacité à améliorer pour presque tous les éléments de gameplay : le discours, le combat, la beuverie, la lecture, tout ici est fait pour plonger le joueur dans un univers crédible aux mécaniques étroitement imbriquées.
L'ensemble du jeu est rythmé par un cycle jour-nuit très précis, avec des magasins ouverts à certaines heures ou des personnages non-joueurs qui peuvent être rencontrés dans différents lieux à des moments différents, simulant leur existence réelle dans le jeu. Vous devez manger à intervalles régulier (mais pas trop afin d'éviter de subir un malus), dormir pour conserver une bonne endurance et même vous laver au risque de sérieusement diminuer vos chances d’interactions sociales avec la bourgeoisie à cause de votre mauvaise odeur. Les chances de passer inaperçu via l’infiltration sont aussi affectées par le type de vêtements portés par Henry. Une lourde armure vous rendra plus lent et surtout plus bruyant, tandis qu’une tenue plus légère et si possible de couleur sombre sera toujours la meilleure option pour se la jouer bandit. Attention toutefois aux réactions de la population lorsque vous gambadez tout habillé de cuir noir, puisque ce genre d’accoutrement vous rendra suspicieux en société.
La carte du jeu est assez vaste, ouverte, mais tout de même divisée en une dizaine de zones d’intérêt entre lesquelles le joueur aura bien du mal à dénicher une activité vraiment originale. Les étendues sont certes réalistes, la végétation touffue, mais l’ensemble se montre tout de même un peu vide (même si le patch Day One semble avoir rajouté quelques nouveaux événements aléatoires). Hormis quelques sanctuaires et points d’intérêt prétextes à une petite leçon d’histoire, le royaume de Bohême se compose d’une série de villages ruraux et de villes de taille moyenne gouvernées par divers seigneurs locaux. Bucolique et reposante (lorsque vous ne tombez pas nez à nez sur une troupe de malfrats), l’exploration est facilitée par un système de voyage rapide et par la possibilité de vous déplacer à cheval. Mais peut-on vraiment employer le mot « facilité » pour parler de ce satané canasson ? Le bougre se bloque sur la moindre butée, souffre d’une allergie aux buissons et se montre inutile dès lors que vous quittez le plat de la route.
Beau parleur
Comptez une quarantaine d’heures pour venir à bout de l’intrigue principale du titre, et rajoutez en encore une bonne vingtaine si vous êtes du genre à vouloir tout compléter. Malgré l’absence de personnalisation du héros, le système de progression de Kingdom Come se montre totalement libre et fonctionne selon le vieil adage « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ». Courez pour augmenter votre vitalité, combattez à l’épée pour vous perfectionner dans la discipline et ramassez des plantes pour devenir expert en herboristerie. Chaque compétence, de la plus utile à la plus secondaire au premier abord progresse selon ce schéma et ouvre à Henry de nouvelles possibilités de dialogues et d’actions.
Chaque quête de Kingdom Come offre de nombreuses méthodes de résolution, de la plus sanglante à la plus pacifique. Il n’y a pas de classe fixe dans le jeu, tout comme il n’y a aucune limite aux possibilités offertes pour arriver à vos fins. Avant d’être un valeureux guerrier, Henry doit avant tout manier l’art délicat de la récolte d’indices en ces temps médiévaux troublés par le conflit. Au fil des interactions avec les PNJ, plusieurs options s’offrent à nous : les amadouer, les charmer, les convaincre, les aider, les menacer, voire même les tuer. Le système de dialogue du jeu se base sur de multiples facteurs à l’impact direct sur nos actions. À quoi bon menacer un chevalier en armure si vous n’êtes habillé que de simples vêtements en tissu ? Revenez par contre avec une solide protection et une arme au poing et votre interlocuteur sera tout de suite plus enclin à cracher le morceau.
Gare à ne pas trop jouer avec la patience de vos interlocuteurs, un manque de tact ou une trop grande insistance envers un PNJ et votre niveau de réputation en prend du plomb dans l’aile. Tout comme dans la vraie vie, il faut peser le pour et le contre avant de commencer à devenir trop curieux au risque de fâcher vos interlocuteurs. Il est possible de juger du niveau d’agacement d’un protagoniste par l’observation de ses expressions faciales ou par le ton qu’il emploie. Notez aussi que chaque village dispose d’une barre de réputation à notre égard dont la valeur est directement influencée par nos actes. Pillez, saccagez, tuez, et vous serez alors recherché en tant que bandit par la garde locale et constaterez l’impact direct de vos méfaits sur la routine des habitants et l’économie locale. Les conséquences de vos choix, même les plus insignifiants, déteignent sur l’ensemble de l’aventure grâce à une approche systémique des relations entre les PNJ.
Les combats de Kingdom Come Delivrance en vidéo
Après le dialogue, vient la castagne !
Le système de combat de Kingdom Come laisse une impression mitigée. Lourd et complexe au premier abord, il ne parvient réellement à exprimer son potentiel dès lors qu’Henry acquiert un peu plus d’assurance (et de points) dans le maniement de ses armes. Si les duels se montrent techniques avec une gestion de la vie, endurance, des contres et des esquives, les batailles plus massives virent à la pagaille tant le système de ciblage automatique devient vite problématique.
À côté de votre capacité à tisser de bonnes relations avec les PNJ, il faudra aussi savoir faire parler le fer. Attrapez une épée pour améliorer votre aptitude à la manier en combat, entraînez-vous avec un arc pour gagner en précision, le jeu prône là encore une grande liberté pour son système de combat médiéval réaliste à la première personne. Pour le caricaturer, on pourrait le qualifier de mélange de systèmes connus comme ceux de Chivalery, For Honor ou de Mount and Blade. Si c’est en partie le cas, la surcouche de fidélité historique temporise le rythme du bal des épées qui s’entrechoquent. Non, vous ne virevolterez pas dans tous les sens dans des affrontements en mode ninja ! Les affrontements sont longs, plutôt lents (mous diront certains), mais nécessitent en contrepartie d’adapter votre timing à celui de l’adversaire.
La palette de mouvements offerte au joueur est donc assez importante et surtout étroitement liée au type d’arme utilisé. Epées courtes, longues, marteau, bouclier, arc, arbalète, chaque catégorie d’arme possède ses avantages et inconvénients face à certains types d’armures ou d’adversaires. Le tout est articulé autour d’un curseur en forme d’étoile à cinq branche correspondant aux différentes directions d’attaque et de défense. Visez l’endroit ou votre ennemi ne se protège pas et parez ses coups dans la bonne direction. Entre feintes, esquives et enchaînements de balayages et d’estoc, chaque attaque portée se base sur un moteur physique d’impacts en temps réel. Nos armes peuvent donc se heurter à des plaques métalliques et créer un effet de recul ou bien briser certaines parties de l’armure de l’adversaire comme sa visière, ses spalières, etc. Votre skill personnel sera mis à rude épreuve durant les premières heures de l’aventure tant les affrontements ne laissent pas de place à la moindre erreur. Mais au fil de la progression de vos statistiques, vous apprendrez à mieux gérer votre équipement, votre positionnement, votre endurance ainsi que l’approche à adopter selon l’adversaire du moment.
Riche et profond en duel, le système de combat souffre en revanche de sérieux soucis de verrouillage de cible lorsque l’on affronte plusieurs adversaires en même temps. La caméra fait automatiquement le point sur l’ennemi qu’elle estime le plus au centre de l’écran, quand bien même vous étiez en train d’en combattre un autre. Il en résulte des joutes brouillonnes desquelles on s’éloignera au plus vite afin de tenter d’isoler une cible. Un mot enfin sur l’intelligence artificielle ennemie qui fluctue trop souvent entre le comportement crédible et la réaction vide de sens stratégique, on affronte des IA et ça se ressent !
Réaliste jusqu'au bout du bug
Kingdom Come est donc un projet ambitieux, peut-être même trop à l’échelle de son studio. D’un projet pensé à la base pour sortir sous la forme de trois actes séparés à parution espacée, le titre s’est muté sous l'impulsion de son éditeur Deep Silver en un seul et unique RPG au contenu plus massif. Un changement qui laisse forcément quelques traces lorsque l’on est un petit studio tel que Warhorse. Première victime : les graphismes. Sans non plus manquer de charme, Kingdom Come est passé de baffe technique lors de ses premières alpha à un titre au moteur fluctuant entre le plutôt réussi et le franchement raté. Le syndrome beau de loin, laid de prêt affecte la plupart des textures du jeu qui manquent cruellement de détails ou encore le rendu facial inexpressif de trop nombreux PNJ. Ces défauts persistent même après application du copieux patch day one et se montrent d’autant plus regrettable que le Cry Engine 3 retrouve parfois sa superbe d’antan pour nous offrir de superbes paysages naturels baignés par un très bon jeu d’éclairage. Le charme de la lumière et de ses reflets opère à son plein potentiel lors des phases de nuit où la lueur des torches reflétée sur les textures (murs, armures de métal, eau) participe à renforcer notre plongée dans cet univers médiéval.
On sent bien vite que quelques mois supplémentaires n’auraient pas été de trop pour venir à bout de la flopée de bugs et de soucis d’animations qui parsèment d’un bout à l’autre l’aventure. Animations faciales figées, scripts de quêtes récalcitrants, synchronisation labiale totalement à la rue dans la majorité des langues (même en anglais), absence de doublage sur de nombreux dialogues, pathfinding foireux, Kingdom Come rend en un certain sens un bel hommage à la longue tradition des RPG en mode ouvert sortis buggés jusqu’à l’os avant d’être retappés au fil du temps grâce à de nombreux patchs. Cette technique en dents de scie se montre d’autant plus frustrante qu’elle nous sort trop souvent de la proposition immersive du projet. Voir deux seigneurs locaux avancer l’un dans l’autre tels deux siamois glitchés ou encore observer d’un air mi-amusé, mi-dépité le cadavre d’un adversaire au ragdoll improbable, il n’en faut pas plus pour briser nos élans de réalisme.
Deux systèmes de jeu se montrent d’ailleurs tout particulièrement frustrants : la sauvegarde et le crochetage. Pour la faire simple, le joueur ne peut pas toujours enregistrer sa progression lorsqu’il le souhaite et doit s’en remettre aux sauvegardes automatiques, au sommeil ou à un objet appelé le Schnaps du Sauveur, disponible en nombre limité dans votre inventaire. Le consommable disparaît après utilisation et rend votre personnage ivre durant un moment ; un plus pour l’immersion opéré toutefois au détriment de la commodité. Il aurait été certes trop simple de pouvoir abuser d’un système de sauvegardes rapides pour revenir sur nos mauvaises décisions, mais le choix de la sauvegarde au Shnaps empêche tout arrêt du jeu en cas d’impératif IRL au risque de perdre une grande partie de sa progression.
Tous les menus du jeu ainsi que de nombreuses interactions semblent avoir été pensés pour un schéma de contrôles à la manette. La souris et le clavier restent toutefois une alternative viable dans la plupart des situations… Excepté pour le mini-jeu de crochetage ! Il se présente sous la forme d’un barillet à tourner tandis que la zone d’activation de votre crochet doit suivre le mouvement. Imprécis à la manette et tout aussi mal fichu à la souris, préparez-vous à pester devant cette fonctionnalité au game-design franchement raté (ndlr : les développeurs ont depuis annoncé leur intention de retravailler ce système dans une prochaine mise à jour)
Ce genre de petites frustrations est secondée par une optimisation technique à revoir sur PC, patch Day One pourtant appliqué. Même sur notre belle bécane équipée d’une 1080ti , de 16 Go de RAM et d’un processeur à 6 cœurs cadencé à plus de 4Ghz, Kingdom Come subit de nombreuses chutes de framerate. Si tout va bien en rase campagne, l’affichage de multiples PNJ à l’écran provoque de sérieux ralentissements et transforme les scènes de batailles de masse en véritable festival du drop de frame. Même problème du côté des versions consoles (PS4 et Xbox One) limitées à 30 fps au grand maximum, qui tombent là encore sous la barre des 20 images par secondes lors de plusieurs scènes.
Points forts
- Une immersion historique de tous les instants
- Des choix et de réelles conséquences
- Combats techniques et authentiques en duel
- Une tonne de capacités où progresser naturellement
- Doublages vocaux de qualité
- De beaux paysages naturels, une excellente gestion des lumières
- Une jolie bande-son dans le ton
Points faibles
- Beau de loin seulement
- Un système de sauvegarde bien trop contraignant
- Encore trop mal équilibré lors de certaines rencontres
- Le verrouillage imprécis durant les batailles de masse
- Un festival de bugs
- Synchro labiale aux fraises, PNJ aux visages souvent inexpressifs
- Optimisation à revoir sur PC et consoles
- Un système de crochetage tout droit venu des enfers
Dommage que le volet technique du titre ne soit pas à la hauteur de la proposition de Kingdom Come, pourtant pleine de bonnes intentions à l’image de son épais codex bourré à raz bord d’informations historiques sur les us et les coutumes de la vie au Moyen Âge. Le soin apporté à presque tous les détails du jeu, son extraordinaire capacité d'immersion ainsi que son excellente bande-son, ne suffisent cependant pas à effacer l’accumulation de petites déceptions qui tendent plus à punir qu'à accueillir les aventuriers. On imagine que l’amateur de RPG/simulateurs historiques parviendra à passer outre ces défauts pour ne se concentrer, avec abnégation, que sur les qualités évidentes du jeu. Croisons les doigts pour que le studio Tchèque revienne sans trop tarder à la charge avec une série de correctifs de bugs et de performances, auquel cas nous nous repencherons bien entendu sur notre verdict.