On connait la chanson. Après un succès sur old-gen ou consoles portables, les mastodontes du jeux-vidéo n'échappent que très rarement à une réédition sur les toutes dernières bêtes du marché. Exemple parfait avec LocoRoco 2 Remastered, continuité du premier portage apparu en mai dernier. Fier de la réussite technique de ce dernier, l'univers de Tsutomu Kouno se dévoile donc aux nouvelles générations, avec l'appui de Japan Studio, et ça n'est pas pour nous déplaire.

Pierre qui roule n'amasse pas mousse

Puisque l'on retrouve l'essence même qui a fait le succès de LocoRoco. Un gameplay simpliste au possible, avec pour seul action le fait de basculer l'écran ou de faire sauter ses protégés. Ses ou son personnage, car la fusion est également possible pour que l'armée ne fasse plus qu'une entité, afin de progresser le plus facilement possible au gré des niveaux. En ce sens, LocoRoco 2 ne fait figure qu'une simple suite sans risques du premier opus, même si quelques inspirations comme la présence de boss Moja à éliminer sans perdre tout l'embonpoint de départ, des phases sous-marines ou armures destructrices font leur apparitions propres aux jeux de plate-forme classiques.

Un problème en soi ? Pas vraiment, tellement tous les petits objectifs secondaires font leur effet sur l'aspect addictif du titre, leitmotiv de la version portable. Ainsi, la richesse du soft est basée sur les différentes collectes de Pickories, de Mui-Mui perdus, d'éléments de décorations ou tout simplement de LocoRoco, au nombre de 20 par niveau. Des items utiles aux nombreux mini-jeux disséminés aux quatre coins de la carte du monde. Mention spéciale au retour de la conception de la maison Mui-Mui, qui occupe le joueur entre les niveaux. Un supplément d'âme qui pousse à refaire les différentes phases de l'aventure une fois toute les capacités obtenues et découvrir de nouvelles zones.

Mui-Muignon tout plein

Et dieu sait que LocoRoco à une âme et la chante de fort belle manière. De l'écran titre aux menus, des niveaux jusqu'aux effets sonores des personnages, rien n'est laissé au hasard dans la bande-son. Pour preuve, une fois avoir débloqué plusieurs types de LocoRoco, le fait de changer de personnage modifie totalement l'identité sonore de chaque tableau. Un effet encore plus appuyé pour ce second, puisque certains phases de gameplay sont tout bonnement des mini-jeux de rythme pour débloquer un passage ou un item, si tenté que vous ayez le nombre de LocoRoco necéssaires pour la composition.

Une ambiance sonore qui va de pair avec l'ambiance visuelle, là aussi particulièrement saisissante. Les niveaux variés régalent la rétine sous tout les décors, qu'ils soient enneigés, dans la jungle ou bien dans l'estomac d'un pingouin gigantesque. Oui, il faut dire aussi que l'imagination débordante des créateurs donne un peu de marge aux game designers. Ces derniers ne sont pas en reste, les cartes des différents niveaux se montrant très riches en termes de zones cachées ou d'énigmes pour progresser. En somme, la fusion entre l'ouïe et la vue se déroule à la perfection, comme quand les LocoRoco se rassemblent pour ne faire plus qu'un.

La fureur du portage

Si c'est tellement beau, c'est aussi que la magie de la remasterisation a opéré avec succès. Comme le premier coup avec LocoRoco Remaster, le deuxième acte bénéficie d'un passage en HD réussi, atteignant avec brio les 1080p. Cependant, petit bémol sur la partition finale, les cinématiques entre les niveaux n'ont pas été retouchées comme le reste du jeu. La seule tache au tableau que les LocoRoco ne pourront pas effacer.

Pas d'évolution donc dans le principe, le titre se contentant uniquement de proposer la suite du Remaster et céder à la grande mode subie par PaRappa The Rapper ou Patapon pour ne citer qu'eux cette année. Les anciens amoureux de la PSP pourrons se replonger dans l'aventure et les férus de plateformers colorés l'adopter sans craintes. Soulignons également une petite évolution dans les contrôles, le joueur pouvant utiliser le gyroscope de sa manette pour guider son bataillon de petites boules colorées. D'ici à les placer sous le sapin, il n'y a plus qu'un pas.