Est-il possible que vous soyez passé à côté du virus Resident Evil : Revelations ? Le premier volet a connu un destin on ne peut plus classique pour une production estampillée Capcom. D’abord injecté exclusivement chez les possesseurs de Nintendo 3DS, il s’est vu contaminer quasiment tous les supports capables de lui servir d’hôte. La jeune Nintendo Switch était pour le moment vierge de toute révélation, mais c’est sans compter sur la période d’incubation habituelle de cette série qui s’étend toujours là où on l’attend.
Une balade à bord du Queen Zenobia, ça vous tente ?
> Lire le test de Resident Evil : Revelations - version 2013 (par Logan)
Retour à la nomade
Comme Capcom l’avait annoncé, le portage Switch de Resident Evil : Revelations est basé sur la précédente mouture PlayStation 4/Xbox One. Cela n’est pas forcément annonciateur d’une ambition graphique démesurée, puisque ces portages étaient eux-mêmes très proches des versions issues des consoles de la précédente génération. Techniquement, Revelations dispose d’une résolution en 1080p en mode télévision, tandis que sur l’écran de la console en nomade, les monstres doivent être affrontés en 720p. En mode voyage dans son lit ou dans les transports, l’oeil est moins attiré par des textures souvent dépassées qui manquent de détail. Quelque soit le mode de diffusion choisi, le jeu tourne en 60 images par seconde.
En plus d’inclure tous les DLC sortis à ce jour, le titre de Capcom apporte son lot d’évolutions pour coller à son nouveau support. Puisque le motion-gaming est à l’image des livides protagonistes jamais vraiment mort, les Joy-Con donnent la possibilité de viser en pointant l’écran, de recharger en les secouant ou encore d’asséner des coups de couteau en mimant l’action afin de repousser les créatures trop entreprenantes. Évidemment, toutes ces fonctionnalités sont désactivables à l’envie pour retrouver des sensations de jeu plus classiques. Contrairement à la campagne orientée solo, le mode Commando est jouable en ligne comme en local (mais pas sur la même console). La compatibilité avec les Amiibos (qui octroient quelques points à dépenser) ainsi que la présence d’un mini jeu d’arcade baptisé “Ghostship Panic” clôturent la liste des évolutions constatées sur cette redite de Revelations.
Ce portage Switch de Revelations offre un mini-jeu d'arcade inédit à trouver dans les options du mode Commando. Le principe ? Détruire les monstres qui défilent du haut de l'écran vers le bas, et ce avant la fin du temps imparti pour faire un maximum de points. Totalement dispensable, mais marrant.
Pour le reste, l’aventure dépeinte ne bouge pas d’un iota. Ce premier opus tente un retour à l’horreur pure malgré une caméra épaule mise en place depuis l’illustre quatrième volet qui a supprimé les prises de vue précalculées. Au milieu d’environnement confinés et d’adversaires face auxquels la fuite peut être conseillée, Chris, Jill et toute la clique tentent de repousser une variante du virus T. Avec son format faussement épisodique et ses nombreux clin d’oeil aux autres volet de la série, Revelations a pour lui une ambiance réussie qui soutient une aventure entraînante malgré ses chapitres inégaux et son scénario à la ramasse. Ce portage est donc évidemment réservé à ceux qui n’ont jamais parcouru le Queen Zenobia sous la houle.
Points forts
- Techniquement proche des versions PlayStation 4 et Xbox One
- Utilise plutôt bien les fonctionnalités de la Switch
- Comme sur 3DS, le mode nomade lui va bien
Points faibles
- Un simple portage
- Contenu inédit trop rare
Resident Evil : Revelations sur Switch fait dans la métastase. La plupart des fonctionnalités de la console trouvent un écho dans ce portage retravaillé, ce qui mène à des contrôles spécifiquement pensés pour les Joy-Con. Malgré quelques rares bonus inédits, l’aventure, elle, reste inchangée et est techniquement très proche des versions PlayStation 4/Xbox One. Si vous n’avez toujours pas parcouru le Queen Zenobia en compagnie de nos téméraires héros, cet épisode sur Switch qui intègre tous les DLC est sans surprise le plus complet à ce jour et nous vous le conseillons. Si par contre vous connaissez déjà cette épopée maritime, il est sans doute préférable de laisser couler.