Que diriez-vous de vous plonger dans un sport futuriste mêlant habilement football et compétition automobile ? C'est ce que propose Rocket League, titre atypique digne héritier de Supersonic Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars, des mêmes développeurs. Un tantinet répétitif, pas vraiment innovant par rapport à son ancêtre sur PS3, on est donc en droit en 2015 de se demander ce qu'a à offrir cette remise au goût du jour du concept déjanté du foot-car… Accrochez votre ceinture et cramponnez-vous, nous rentrons dans la Rocket League !
Après les ordis, la PS4 et la Xbox One, le jeu de foot motorisé de Psyonix débarque sur Nintendo Switch, suivant la route de la palanquée de portages qui submergent la nouvelle console portable. Le plus important pour les joueurs était sans aucun doute de ne pas y perdre en fluidité, indispensable compte tenu de la vitesse de l'action et de la précision nécessaire pour envoyer la balle dans les filets, si possible ceux de l'adversaire. Bonne nouvelle, il n'y a aucun soucis à se faire à ce niveau. Rocket League version Switch est en 60 fps et même en triple saltos avec rebonds et explosions, ça reste du bonheur. Le titre n'ayant rien perdu de sa profondeur de gameplay, il est évident que vous aurez de quoi vous amuser pendant de longues heures.
Toutefois, ce respect du framerate ne s'est pas fait sans sacrifice. En effet, visuellement, Rocket League est très en deçà de ce que l'on trouve sur les autres plates-formes, avec du 576p en moyenne, qui peut varier du 480p au 720p selon les cas. A ce niveau, autant dire que cela se ressent immédiatement, avec de l'aliasing très présent mélangé à un persistant effet de flou. Rares sont les fois où cela à un impact sur le gameplay, mais il faut bien avouer que le titre n'est pas très agréable à l'oeil dans certaines configurations. C'est notamment le cas en écran splitté, où les textes en deviennent presque illisibles. Autant dire que si vous comptez jouer à deux (ou à quatre, ah ah) au format portable, vous devrez avoir bons yeux tout en ayant un niveau d'exigeance au minimum.
Pour le reste, Rocket League sur Switch reste honnête en matière de contenu, avec les modes apparus pendant ces deux dernières années et des pléthores d'éléments cosmétiques à récupérer. La possibilité de jouer à plusieurs en ligne à partir d'une même console reste agréable et le multi local avec plusieurs Switch dans les transports, ça reste diablement cool. Bref, si vous n'avez pas peur d'une expérience qui reste globalement moins agréable que sur PC, Rocket League est toujours aussi fun.
La suite de l'article concerne la version originale de Rocket League, avis datant du 9 juillet 2015.
Comment du foot peut-il se mélanger avec de la compétition motorisée ?
Parlons premièrement du principe même du jeu, qui doit en intriguer plus d'un. Pour faire simple, sachez que vous êtes ici dans des arènes closes et symétriques, de véritables stades de compétition en somme avec des buts à chaque extrémité. Au centre de l'arène, on retrouve une énorme sphère qui fait ici office de ballon. Votre but, vous l'avez sûrement deviné : pousser le ballon jusque dans les cages de l'équipe d'en face (bleue ou orange) et la battre. L'équipe adverse peut se composer au choix d'un, de deux, de trois, ou de quatre adversaires. Le terrain de jeu est parsemé de zones à power-up qui permettent de recharger une jauge de turbo, utilisable pour vous déplacer plus rapidement sur les différentes cartes qui composent le contenu du titre.
En cas de contact avec un véhicule adverse, et croyez-moi cela arrivera souvent, c'est à celui qui tiendra le plus les chocs. Il est possible d'exploser ou de faire exploser ses adversaires, et dans ce cas un respawn rapide est mis en place pour conserver la fluidité de la partie. Plusieurs tricks sont utilisables durant la partie et globalement le gameplay est ultra simple et intuitif. On peut se déplacer, utiliser le turbo, balader la caméra ou la verrouiller sur la balle, faire des dérapages et sauter (simple ou double) pour faire des pirouettes dans les airs et dynamiser ses actions. Voilà, vous savez tout du concept du titre. Mais une fois en jeu, est-ce que cette formule fonctionne ?
Notre Gaming Live split screen de Rocket League
Une recette grisante et efficace, idéale pour les parties multi !
Après avoir testé quelques parties avec des bots au niveau très discutable dans les premiers stades de difficulté, on tentera très vite de jouer une saison complète face à l'IA, un mode pas franchement passionnant qui s'étale sur plusieurs semaines de tournoi. L'occasion pour nous de débloquer une flopée d'éléments customisables pour notre véhicule : modèles, peintures et accessoires sont donc de la partie. Assez vite, on se dit qu'affronter de vrais humains un peu plus « réalistes » que les différents niveaux d'IA serait une bonne idée… C'est ainsi que l'on se retrouve sur un outil de matchmaking plutôt efficace sur PC, qui propose des parties à plusieurs (jusqu'à 8 en 4v4), des parties classées jusqu'à 6 en 3v3, du split screen jusqu'à 4 joueurs et évidemment du online avec ses amis à travers un système de groupe.
C'est d'ailleurs à travers ces escapades multijoueurs que le titre prend tout son sens et que l'on use avec plus ou moins d'habileté les pirouettes et doubles sauts pour diriger avec talent la balle vers les cages. A chaque but, un replay est disponible et il est d'ailleurs possible de sauvegarder et visionner les matchs avec divers angles de caméra, histoire de profiter un max des matchs entre amis. Après quelques déboires au lancement tant sur le online que sur l'optimisation du titre sur PlayStation 4, Rocket League semble bien parti pour être le parfait petit jeu que l'on sort lors de soirées entre amis, histoire de s'amuser quelques heures, tout en s’entraînant de temps en temps sur le online pour faire monter son niveau et débloquer la totalité des contenus.
Points forts
- Atypique et bien pensé
- Fun immédiat
- Un des must-have pour les parties rapides entre amis
- Bonne dynamique online
Points faibles
- Visuellement très, très limité.
- Manque de lisibilité en écran splitté
Rocket League sur Nintendo Switch est toujours aussi fun, gardant la profondeur de gameplay de la version originale sans toucher à la fluidité. Toutefois, visuellement, le 576p variable pique vraiment les yeux et l'aliasing est tellement présent qu'il es impossible de ne pas le remarquer. Vous ne raterez pas de ballon à cause de ça, mais au moins, vous savez où vous mettez les pieds. Rocket League reste une bonne affaire et il y a peu de chance que vous vous y ennuyez.