Personne n'aime le mois de septembre. Il est synonyme de fin de vacances, de rentrée des classes, de retour au bureau. La météo vire au gris, les températures font du yoyo, les terrasses des cafés se vident... Déprimant. Sauf pour ceux qui appartiennent à l'élite et qui attendent donc impatiemment la reprise de la NBA. Pour eux, septembre rime d'abord avec NBA 2K : chaque année, le studio Visual Concept parvient à nous faire oublier nos petits tracas automnales, grâce à sa simulation de basketball. Et le cru 2017 s'est fait un point d'honneur à respecter cette tradition, en ne lésinant pas sur les moyens pour nous impressionner.
Notre avis sur NBA 2K18 en 3 minutes
Si vous êtes du genre à ne pas vraiment lire les tests et descendre directement en bas de cette page, pour connaître au plus vite la note accordée par Jeuxvideo.com à NBA 2K18, vous ne serez pas surpris de voir qu'elle est plutôt élevée. C'est bien cette constance qui impressionne avec la série. Depuis maintenant plusieurs années, Visual Concept fait évoluer son bébé et parvient à revenir chaque fois avec de nouvelles idées. Toutes ne sont pas aussi bonnes, certaines passent même parfois complètement à côté. Mais chaque année, on peut être sûr d'une chose : le nouveau NBA 2K parviendra à nous impressionner. Généralement grâce à sa technique, ses visages toujours plus réalistes ; son gameplay, plus pointu d'année en année ; ou l'infinité de ses modes de jeu, à la profondeur abyssale. Mais à vrai dire, ce que l'on apprécie vraiment, c'est cette capacité qu'a NBA 2K à nous faire dire « l'année prochaine, je ne vois pas comment ils pourraient faire mieux ». Et pourtant.
Bienvenue dans le quartier
Depuis maintenant trois ou quatre ans, Visual Concept mise beaucoup sur son mode Carrière, qui permet donc au joueur de créer un avatar et de découvrir la vie d'un professionnel du basketball, dans la grande ligue américaine. La formule n'est jamais vraiment restée la même, mais le studio est toujours plus ambitieux et cela se ressent parfaitement dans NBA 2K18. Les choses commencent pourtant d'une façon très classique. Après avoir créé votre joueur, en notant au passage que les options de personnalisation sont plus limitées que les années précédentes, vous entamez une série de matches d'extérieur. Ambiance streetball : les sneakers brûlent leur gomme sur le béton, les beaux gestes enflamment la foule, et le trash-talking mitraille. Seulement voilà : manifestement, DJ, la grande gueule incarnée par le joueur, n'est pas n'importe quel streetballer. Il domine largement la compétition et s'empare du titre avec ses potes, grâce à quoi il est repéré par un scout d'une équipe NBA. Celle que le joueur aura choisie comme équipe préférée, bien évidemment. C'est de cette manière que DJ entrera en NBA, et devra s'y faire une place.
Cette entame ne plaira pas forcément à tous les joueurs. Beaucoup auraient sans doute préféré plus de réalisme, et pourquoi pas même un retour à ce que l'on avait pu voir dans les précédents NBA 2K ; c'est-à-dire un parcours plus classique, avec des matches universitaire, la draft, et toute la fanfare. D'autant que les joueurs de streetball qui ont réussi à s'imposer en NBA ne sont pas légion. Alors forcément, le fan de basket américain ne peut que froncer des sourcils : question réalisme, NBA 2K a fait mieux. Cela étant, cette nouvelle approche a cela d'intéressant qu'elle change énormément les rapports que DJ aura ensuite avec le reste de la planète NBA. En tant que rookie non-drafté, il n'est pas une star en puissance. Personne ne s'attend vraiment à ce qu'il réussisse, en fait. De quoi fournir toujours plus de motivation à celui qui tient la manette, qui sera constamment provoqué par certains coéquipiers, ou des joueurs adverses.
NBA 2K18 illustre d'ailleurs plutôt bien la transition entre le streetball, où brillait DJ, et la NBA. Les premiers matches sont d'une facilité déconcertante, comme si l'avatar bénéficiait d'une évaluation à 95. Une fois en NBA, les choses sont beaucoup plus dures : votre joueur a officiellement une évaluation de 60 et il va falloir trimer un moment avant d'arriver à proposer des performances dignes de ce nom. La manœuvre est maligne mais a tout de même de quoi faire râler. D'abord parce qu'on en vient rapidement à se demander comment une équipe NBA a pu proposer un contrat, même temporaire, à un type qui se traîne à ce point sur le terrain, et qui est capable de louper autant de tirs ouverts. Le genre que vous ne loupiez jamais, déjà à 12 ans, en Honneur départementale. Ensuite parce que l'amélioration de ses performances est toujours aussi dépendante des VC, la monnaie du jeu que l'on gagne à chaque match, ou grâce aux contrats publicitaires empochés par DJ. C'est seulement après de nombreuses heures de jeu que dernier affichera un niveau de jeu digne de la NBA. Certains estimeront que c'est une bonne chose : la ligue américaine est extrêmement compétitives et le simple fait s'y rester demande beaucoup de travail. D'autres jugeront qu'il s'agit d'une manière un peu vicieuse de diriger les joueurs vers le système de micro-transactions du jeu, qui permet d'acheter de grandes quantités de VC. On note également que le niveau d'énergie du joueur diminue (logiquement) d'un match à l'autre, ce qui a un impact direct sur sa capacité à courir plus vite, lorsque vous maintenez la touche L2/RT. Pour recharger les batteries, il ne faut pas se reposer, comme le voudrait le bon sens : le jeu vous invite à aller dans une salle de sport, où vous pouvez vous exercer de bien des manières. Si cette richesse est là aussi appréciable, on en vient à penser que le système existe d'abord pour pousser les joueurs paresseux à dépenser quelques euros supplémentaires pour acheter du Gatorade, vendu au même endroit, et donc recharger ses batteries plus rapidement. Grmblblm.
En tant que nouveau membre d'une équipe NBA, votre joueur devra forcément montrer une certaine assiduité à l’entraînement. Oubliez le « Doin' Work » de NBA 2K17 : son petit frère est autrement plus malin. NBA 2K18 vous permet d'aller à la salle d'entraînement de votre équipe avant chaque match, où vous pourrez participer à trois exercices maximum. Ces exercices vous permettront d'accumuler de l'XP pour chacun des Insignes disponibles, en fonction de votre poste et de l'archétype que vous avez choisis pour votre joueur. Dans notre cas, nous avions créé un Arrière, agresseur de cercle et gros défenseur. Les Insignes mis à notre disposition tournaient donc beaucoup autour de ces particularités, avec par exemple « Dunker de génie », « Acrobate », « Finisseur implacable », ou encore « Défenseur intraitable », « Pickpocket », etc. Et pour obtenir puis améliorer ces Insignes, il va falloir bosser un moment, et surtout s'entraîner intelligemment. Si vous optez pour une session de deux contre deux pour bosser votre Insigne « Acrobate », qui permet à un joueur de réussir des lay-up plus compliqués, notamment en cas de grosse défense, inutile de shooter à trois points : votre Insigne ne progressera pas. Le système est plutôt intelligent mais à cause des impératifs (score maximum à atteindre, temps limité, etc), il est parfois difficile de travailler spécifiquement certaines composantes de son jeu. Devenir le GOAT va vous prendre un moment.
On aurait toutefois apprécié que quelques exercices basiques nous permettent d'améliorer certaines compétences, notamment sur le shoot à mi-distance, à trois points, ou même les lancers francs. Passer à la salle et prendre 1000 tirs par jour, ça vous forge un homme.
Heureusement, il serait un peu simpliste de limiter NBA 2K18 à ces micro-transactions qui, du reste, sont tout à fait optionnelles. Visual Concept s'est retroussé les manches pour proposer de la nouveauté et cette fois, c'est carrément un mini-monde ouvert qu'il propose aux joueurs. Le Quartier est en fait une sorte de hub connecté, dans lequel les joueurs du monde entier se retrouvent. Vous y trouverez absolument tout : Appartement et terrain personnels, Foot Locker pour acheter des sneakers, magasin de produits officiels NBA, coiffeur, tatoueur, salle de jeu, une arène pour le Pro Am, des terrains en extérieur pour des parties pick-up plus rapides, une salle pour des matches à pari... En fait, le Quartier parvient à réunir au sein d'un même espace tous les modes et menus qui concernent votre avatar. Sur le papier, c'est donc sacrément impressionnant et les premières heures de jeu sont donc très agréables. Mais le plaisir est de courte durée, notamment pour ceux qui souhaiteraient ne faire que jouer des matches officiels, et éventuellement découvrir le scénario concocté à l'occasion par les développeurs. Traverser les rues du Quartier est long et laborieux ; il n'existe aucun raccourci, sinon celui permettant d'accéder aux matches NBA. Pour aller parler avec votre agent, il faudra donc aller à pied jusque chez lui. Acheter une nouvelle paire de basket ? Courez jusqu'à la boutique ! Même pour sortir de chez soi, il faudra marcher jusqu'à la porte de sortie. On comprend la volonté des développeurs de proposer quelque chose de plus réaliste, mais un peu plus de souplesse n'aurait pas fait de mal. En définitive, si le résultat proposé est plutôt impressionnant, il ne plaira pas à tout le monde. C'est un superbe gadget, certes, mais un gadget quoi qu'il soit.
De son côté, le scénario de ce mode Carrière prend le parti de se concentrer, à l'inverse de NBA 2K16 par exemple, sur la vie sportive de DJ. Si l'on fait rapidement la connaissance de son excentrique colocataire, la plupart des dialogues et petites cinématiques tournent autour de la carrière de DJ et de son intégration à l'équipe que vous lui avez choisi. L'évolution de ses performances, ses liens avec les différents membres du staff de l'équipe, sa place dans le cinq majeur... et sa relation avec Wells, un vétéran créé pour l'occasion, et qui prend le rookie sous son aile dès qu'il arrive dans l'équipe. On comprend très vite que Wells aime s'entendre parler et que son égocentrisme pourrait avoir de mauvaises répercussions sur la carrière de DJ. Le binôme a cela d'intéressant qu'il reflète bien une certaine réalité de la NBA, à savoir que certains joueurs ont parfois de mauvaises influences sur leurs coéquipiers. Sans être renversant, le petit scénario se suit avec plaisir, et l'on s'amuse de voir son avatar entrer en contact avec de véritables joueurs NBA. Avec parfois quelques couacs : dans notre cas présent, DJ, nouveau membre des Lakers de Los Angeles, s'en est allé saluer... D'Angelo Russell, ex-meneur de jeu de ces mêmes Lakers, en commençant la discussion par un petit « J'ai entendu parler de toi ». Tu m'étonnes ! La discussion a pris un tournant plus amusant encore quand le néo-Net a conseillé à DJ de passer plus de temps en salle d’entraînement et de rester sérieux. L’hôpital, la charité, etc. C'est parfois beaucoup mieux fait, comme la fois où notre DJ a rencontré, par hasard, DeMar DeRozan, en entrant dans la boutique Foot Locker. L'arrière des Raptors est effectivement un grand collectionneur de sneakers et c'est précisément sur ce sujet que les deux joueurs ont échangé un moment, avant que l'un invite le second à venir chez lui pour admirer sa collection. Plutôt bien fichu. Ces quelques très bons passages ne nous font toutefois pas oublier que si le Quartier est une idée somme toute très sympathique, son intérêt est finalement assez limité. En revanche, les amateurs de Pro AM, et ils sont nombreux, seront heureux de trouver un espace où ils peuvent évoluer librement, et faire des pauses en suivant la Carrière NBA de leur avatar.
Mécanique de la balle orange
Si bien évidemment, la grosse nouveauté de ce NBA 2K18 réside dans le mode Carrière, et dans son Quartier, les développeurs en ont profité pour revoir leur copie et proposer, sur le parquet, des sensations toujours plus réalistes. Le moteur physique du jeu a encore été amélioré et cela se sent notamment sur les animations des joueurs, qui sont beaucoup moins pré-calculées qu'autrefois. C'est particulièrement visible sur les contacts, les sauts ou les contres. En fonction du point de contact, de l'impulsion appliquée au moment de monter au panier, les corps se tordent, pivotent et donnent en fin de compte une très agréable sensation de fluidité, d'être plus qu'un amas de pixels. Contrôler les joueurs est donc très, très plaisant, et visuellement, la sensation de réalisme est saisissante. Sur les contacts bien entendu, parce que les collisions sont moins... robotiques, moins raides, mais aussi sur les shoots, sur les rebonds, sur les interceptions. La balle affiche un comportement toujours plus crédible, avec des joueurs qui luttent pour la capter, pour ne pas la perdre au cœur de la mêlée. Gros boulot de la part de Visual Concept, donc, qui de ce point de vue là, livre la meilleure mouture de sa simulation.
D'autant que d'autres points évoluent eux aussi assez considérablement. Il est désormais possible de faire une passe tout en sautant, sans passer par le combo « feinte de jumpshot + passe » qui avait ses limites ; on peut effectuer une passe longue et plus précise, en maintenant la touche Croix/A puis en sélectionnant rapidement le joueur désiré ; la jauge de tir s'affiche désormais au niveau des mains du joueur, et offre une meilleure lisibilité sur la difficulté du tir et l'intensité de la défense adverse. Tout dans ce NBA 2K18 donne l'impression d'être plus naturel, plus évident. Notamment lorsqu'il s'agit d'attaquer le cercle, avec les joueurs les plus athlétiques. Dans les épisodes précédents, il pouvait être agaçant de voir comment certains joueurs, même les plus petits, pouvaient arrêter net un TGV tel que LeBron James. Dans ce nouvel épisode, les plus gros dunkeurs de la NBA pourront s'en donner à cœur joie car il ne suffira plus de faire le poteau devant le cercle pour leur compliquer la tâche. Durant notre test, nous avons assisté à quelques posters d'une violence impressionnante. Âmes sensibles s'abstenir !
Bien sûr, il faudra passer un sacré moment en salle d’entraînement pour maîtriser les subtilités du jeu au poste, ou du système de dribble. Et oui, il est agaçant que le jeu ne propose pas de véritable tutoriel, alors que NBA 2K17 avait fait un effort de ce côté là. Mais dans les faits, le plaisir est là : une fois la manette en main, il est difficile de l'en décrocher. Même si l'on peste parfois sur l'IA, qui se place assez mal dans certaines situations, notamment dans certaines phases de pick'n'roll. Ou qui est capable de changer n'importe quel joueur en fusion de Gary Payton et Tony Allen, dont il est parfois impossible de se défaire. Certaines choses ne changeront jamais !
Mon MG scénarisé, la fausse bonne idée
Nonobstant ces petites contrariétés, c'est avec plaisir que vous pourrez profiter de ce gameplay partout ailleurs dans le jeu. Car outre son mode Carrière, NBA 2K18 embarque pléthore de modes de jeu tous aussi fouillés les uns que les autres. On a parlé de la Carrière et du Pro AM, qui bénéficient largement soit dit en passant de ce nouveau système d'archétypes de joueurs, mais on pourrait également passer un moment à parler du mode Mon Equipe, équivalant NBA 2K de FIFA Ultimate Team, ou de Mon MG, qui vous permet d'incarner le General Manager d'une équipe NBA de votre choix. C'est ce dernier qui a le plus changé, cette année, puisque Visual Concept a décidé de le doter d'un petit scénario. Ce qui, à notre grand regret, n'était pas franchement une bonne idée.
Après plusieurs tests, nous avons rapidement compris que le scénario était exactement le même d'une équipe à l'autre, en dépit de toute forme de cohérence. À peine nommé GM, vous rencontrez le propriétaire de l'équipe, un homme manifestement un peu perché, chez qui l'on devine un certain penchant pour les investissements fumeux. La saison avançant, on apprend via les réseaux sociaux que le propriétaire a « encore » perdu énormément d'argent, ce qui conduit à chaque fois à la même conclusion : l'homme est contraint de vendre son équipe, et le nouveau propriétaire, tout sympathique qu'il est, désire déménager la franchise à Seattle, dont il est originaire. Cette évolution peut, éventuellement, convenir à votre partie si vous avez choisi une équipe comme les Kings, une équipe dans la tourmente depuis des années, et autour de laquelle des rumeurs de déménagement (et notamment pour Seattle) étaient monnaie courante. En revanche, la chose est beaucoup moins crédibles lorsque l'on parle d'équipes comme les Lakers, les Knicks ou les Celtics, des franchises historiques de la NBA, très attachées aux villes qu'elles représentent. Ce petit scénario ne fonctionne jamais vraiment et perturbe l'évolution classique de la partie ; on a par exemple constaté que le premier propriétaire, avant de vendre son équipe, demande à chaque fois à ce que Vince Carter soit recruté au plus vite. Ce qui n'a pas vraiment de sens, avec tout le respect que nous avons pour Half-Man, Half Amazing, mais passons. Dans notre partie avec les Lakers, nous avons respecté cette demande ; en revanche nous avons ignoré la consigne dans une seconde partie, avec les Warriors cette fois. Aucun impact sur l'évolution du scénario, ni même les conversations que l'on a pu avoir avec le propriétaire, dans les deux parties. Décevant.
Si l'on se serait bien passé de ce petit scénario, on constate rapidement que le mode Mon MG n'a pas perdu de sa profondeur. Les possibilités sont toujours aussi nombreuses, d'autant que cette année le jeu permet de signer des « two-ways contracts », ou de bénéficier de la Hardship Exception, en cas de nombreuses blessures dans l'effectif. Côté trade, l'ensemble est plutôt cohérent, même si l'on continue de constater des bizarreries, comme les Spurs capables de proposer Tony Parker en échange de Brook Lopez en début de saison. Globalement, le jeu oublie régulièrement les petites spécificités de certains joueurs, ou de certaines équipes. Par exemple, Andre Iguodala, aux Warriors, viendra régulièrement vous embêter pour obtenir une place de titulaire : absolument impensable, dans la vie réelle. On aura souhaité que NBA 2K18 prenne mieux en compte la dimension humaine du sport, avec tout ce que cela implique en termes de réalisme, et donc de plaisir de jeu.
L'attention aux détails
L'année dernière, malgré ses nombreuses qualités, NBA 2K17 nous avait agacésà de nombreuses reprises, à cause d'un nombreux absurde de petits bugs idiots, et ce dans presque tous les aspects du jeu. Les choses se sont améliorée cette année, et l'on s'en réjouit. Le jeu en ligne offre une expérience beaucoup plus agréable et sur notre temps de test, nous n'avons constaté aucun vrai bug, le genre qui agace et qui force à relancer le jeu. Toutefois, difficile de ne pas s'impatienter devant les trop nombreux temps de chargement qui se sont multipliés. Pour ouvrir son smartphone, pour accéder à la modification de son personnage, pour vérifier le catalogue d'une boutique, pour ouvrir son vestiaire avant un match... Ils sont partout. Et parfois assez longs. De quoi ajouter un peu plus de frustration, notamment en mode Carrière, qui fait déjà perdre beaucoup de temps avec ses déplacements interminables.
Du reste, c'est la grande classe. Les joueurs ont tous bénéficié d'un nouveau scan facial et disposent pour la grande majorité d'une physionomie qui leur correspond vraiment. À l'inverse de NBA 2K17 qui avait multiplié les joueurs trop maigres, façon Kevin Durant, NBA 2K18 fait plus attention aux détails, notamment dans l'attitude physique, la gestuelle des joueurs. Ce qui, bien entendu, renforce cette sensation d'assister à un vrai match de basketball NBA. D'autant que d'un point de vue purement technique, le soft repose toujours sur une réalisation technique de haute volée, avec des textures toujours plus fines et plus précises, notamment en ce qui concerne la peau des joueurs et leurs petites imperfections. C'est moins bien, en revanche, en ce qui concerne les personnages secondaires : les costumes des coaches manquent tristement de détails, le visage de la chanteuse de l'hymne national semble constitué à 80 % de plastique, et le trio Shaq-Ernie-Kenny est toujours aussi peu expressif, malgré un excellent doublage. D'ailleurs puisque l'on parle des doublages, on salue comme il se doit l'ajout de nouveaux intervenants, en fonction des matches : à Los Angeles, c'est Kobe en personne qui est venu répondre à quelques questions ; à Boston, l'équipe de Kevin Harlan a reçu Kevin Garnett, pendant tout un quart-temps. Cette année encore, NBA 2K18 est un vrai plaisir pour les oreilles, et propose ce qui se fait de mieux, en termes de commentaires, dans un jeu de sport. Une véritable leçon.
Les dévelopeurs ont également fait de nombreux efforts sur les tenues et les différents accessoires. Les maillots et shorts sont à jour, bien entendu, mais ils sont mieux ajustés aux différents gabarits, comme dans la réalité. Les accessoires sont remplis de petits détails, de plis, de traces de coutures qui les rendent plus authentiques. C'est un effort appréciable, d'autant que de ce point de vue là, NBA 2K avait, curieusement, un certain retard sur la série NBA Live.
Les images utilisées dans ce test proviennent de la version Xbox One du jeu.
Points forts
- Les modélisations des joueurs
- Les animations des joueurs
- Le mode Carrière
- La nouvelle jauge de tir
- Le comportement de la balle
- Les équipes All-time
- Toujours plus réaliste...
- ... et toujours plus riche
- Les différentes possibilités de jeu en ligne, dans le Quartier
Points faibles
- On aurait aimé plus de raccourcis dans le Quartier, sans devoir marcher partout, tout le temps
- Le scénario en mode Mon MG
- Les menus
- Des temps de chargement à tout bout de champ
- Les micro-transactions vers lesquelles le jeu cherche à nous pousser
Sans surprise, cette année encore, NBA 2K fait très fort. Mais peut-être pas pour ce que l'on croit. Si les développeurs misent énormément sur son Quartier, il nous a semblé finalement assez peu intéressant et même plutôt pénible à parcourir. Non, ce qui fait la force de NBA 2K18, comme chaque année, c'est la précision de son gameplay, et la richesse de ses modes de jeu. Son réalisme exacerbé, qui se constate jusque dans la nouvelle physique des joueurs ou le comportement de la balle. Au point que l'on finit par oublier certains défauts. Car si sur la forme le bébé de Visual Concept a encore des efforts à faire, sur le fond il est pratiquement inattaquable. Un immanquable pour les fans de NBA et de basketball.