Dans le monde du jeu vidéo, les animaux ne se font pas si rares: après Sonic, Mr. Nutz ou Amaterasu de Okami (bon d'accord c'est un Dieu mais aussi un loup), rajoutons à cette petite liste Ecco le Dauphin, l'une des mascottes de Sega apparue pour la première fois dans le jeu éponyme.
Nous porterons notre attention sur le second volet Ecco : The Tides of Time sorti sur Mega Drive qui a bénéficié d'une légère amélioration graphique bien qu'il n'ait rien à envier au premier épisode pour ses somptueux décors. Il y a aussi une suite logique à la fois dans l'histoire et dans le gameplay. Ecco a une dimension écologique mais avec l'apparition des Vortex, créatures d'un autre temps, on se rendra vite compte qu'il traite aussi de la science-fiction. Vous incarnez Ecco, un dauphin menant une paisible existence mais dont l'habitat est menacé par la Reine des Vortex, à la tête d'hideuses créatures voulant prendre le contrôle de l'océan. Le cours du temps a été divisé en deux : l'un classique et l'autre où règnent les ténèbres instaurées par la Reine. C'est au courageux cétacé qu'il incombe de rétablir l'équilibre et la pérennité de l'océan, sous couvert d'une superbe ambiance sonore.
Facilité par l'ergonomie que procure la manette, le gameplay reste très abordable; puisque le jeu est en 2D, les mouvements sont limités à l'horizontal, la verticale et la diagonale et il faudra en jouer car les courants et les blocs de pierre viendront jouer les trouble-fêtes. Sur la forme, on ne constate pas de changement majeur par rapport au premier volet. Votre principale attaque consistera à foncer sur vos ennemis à toute vitesse afin de leur assener de puissants coups de bec, vous pourrez toujours effectuer de belles pirouettes ou gober du poisson pour régénérer votre santé. Par ailleurs, le sonar fonctionnant à l'instar d'un boomerang pour indiquer la carte ou pour communiquer avec vos congénères reste inchangé. Une nouveauté fait toutefois son apparition : la possibilité, dans les plus hauts levels, de se transformer en méduse ou en poisson fourrage pour passer inaperçu. La durée de vie reste, quant à elle, raisonnable.
Quid des ennemis car si Ecco a pour mission de sauver l'Océan, qui doit-il affronter dans ce cas ? Une piqûre de rappel est alors nécessaire afin de resituer le contexte. A la fin du premier volet, le gentil dauphin a réussi à mettre hors état de nuire la Reine des Vortex qui fera à nouveau son apparition dans Ecco : The Tides of Time. Dans ce second volet notre héros sera amené à voyager dans le futur (un monde utopique dans lequel les dauphins ont évolué physiquement et spirituellement) mais aussi à revenir dans un présent chaotique où les Vortex ont entre temps pris le pouvoir.
Par conséquent, les ennemis sont propres à chaque espace-temps: on retrouve les créatures les plus classiques dans le futur comme les méduses qui vous feront perdre de la vie ne serait-ce qu'en les effleurant, les requins et les pieuvres tandis que dans le présent, vous devrez vous préparer à affrontez des ennemis plus "exotiques" comme bien-sûr les Vortex mais aussi les serpents de mer et la terrible Reine des Vortex. Si cette dernière est un personnage important (car elle est en fait le boss de fin), du côté des gentils, il en existe un autre aussi important puisqu'il est à l'origine de la vie sous-marine : l'Astérite, une créature composée de sphères qui vous conférera vos pouvoirs si vous parvenez à lui apporter celle manquante.
Les mondes jouent un rôle important en donnant du charme au jeu. Aussi magnifiques et travaillés qu'ils soient, ils permettent également de comprendre la trame de l'histoire. Ainsi, on ne peut pas passer à côté d'Atlantis, le point de départ de l'Histoire. Cette ville engloutie a été témoin de la défaite des Atlantes (les dauphins y habitant) contre la race extraterrestre, les Vortex. Afin d'échapper à cette domination, ils ont alors construit une machine à remonter le temps afin de retourner dans le passé et d'échapper à leur cruel destin. Cependant, l'appétit grandissant des Vortex, qui se nourrissent exclusivement de créatures marines, devient un réel problème. Grâce à la machine à remonter le temps, Ecco se retrouvera même dans la Préhistoire. Bien qu'Ecco : The Tides of Time suit le premier opus de manière logique et reprend certains éléments qui ont fait son succès, par la suite de tout nouveaux éléments ont été introduits. Ainsi, des cristaux ont fait leur apparition concernant la sauvegarde pour permettre au joueur de ne pas recommencer le niveau en entier s'il venait à mourir. Il suffit de diriger le sonar vers le cristal pour que le jeu en prenne compte. Désormais, des pulsars permettent de générer de puissantes attaques se propageant pour éliminer les ennemis. Les métasphères quant à elles sont de petites boules brillantes disposées dans les airs permettant de se changer en animal (aigle, méduse, requin et même Vortex). Certes, elles ont une durée de vie limitée mais vous seront très utiles pour venir à bout de certains obstacles comme les chutes de pierres ou simplement pour vous camoufler.
Quoi qu'il en soit, si vous avez apprécié le premier opus, alors le second ne devrait pas vous laisser de marbre. Au programme : mysticisme et des étoiles plein les yeux mais la prudence est de mise car la difficulté, qui plus est modulable, n'en reste pas moins présente. Les niveaux sont tellement vastes que l'on ne sait pas vraiment par où commencer et on s'émerveille devant chaque élément, chaque petite bête aussi nocive soit elle. Par conséquent, attendez-vous à recommencer plusieurs fois les niveaux.
Points forts
- De très jolis graphismes
- Un scénario original
- Une durée de vie raisonnable
- De jolies musiques
Points faibles
- Il faut faire preuve de jugeote face au level design assez pointu
- Jeu difficile à prendre en main
Ecco : The Tides of Time est un titre qui nous offre de magnifiques graphismes, à la fois relaxants avec des couleurs profondes mais parfois aussi angoissantes. Afin de découvrir tout le potentiel du jeu, il faudra toutefois faire preuve d'une grande patience et de curiosité, ce qui ne frappe pas l'esprit au premier abord. En effet, en apparence les niveaux semblent faciles à terminer, ceci étant sans doute lié à l'univers presque magique du jeu. Quoi qu'il en soit, malgré son niveau d'exigence, Ecco : The Tides of Time saura nous transporter dans un autre monde et faire rêver petits et grands.