Le danger à tous les coins de rue

Dans un Los Angeles en proie au chaos, Fear the Walking Dead : Dead Run vous place dans la peau d’une figure de la série dont l’unique objectif est de courir le plus longtemps possible afin d’échapper aux centaines de zombies qui arpentent les rues à la recherche de chair fraîche. Parmi les personnages, on retrouve évidemment une partie de la famille recomposée avec Travis, Madison ou Nick. D’autres protagonistes tels que Strand ou le jeune Christopher Manawa sont également au rendez-vous. Pour autant, tous ne sont pas jouables immédiatement puisque certains doivent être débloqués avec la monnaie du jeu, tandis que d’autres imposeront de passer par les achats intégrés. L’intérêt est non seulement de choisir son personnage préféré, mais également celui correspondant le plus à la façon de jouer de chacun. En effet, chacun dispose de bonus spécifiques et peut par exemple prétendre à des munitions supplémentaires, à une santé plus importante ou à une meilleure précision en tirant. Une fois en jeu, la différence n’est pas flagrante mais incite tout de même à changer de personnage régulièrement pour tenter d’améliorer son score.

Comme dans tout Runner, le score occupe une place primordiale dans le jeu. D’une part, c’est lui qui va déterminer le montant de la récompense à la fin de la partie en prenant compte le nombre d’infectés tués et la distance parcourue. D’autre part, toute une liste de statistiques est disponible et permet de connaitre le nombre de tirs effectués dans la tête des zombies ou si l’on a sauvé, voire tué accidentellement des civils. Toutefois, cet ensemble n’a aucune influence sur le score final et n’incite pas à y prêter attention. Utiliser des balles afin d’empêcher une autre personne de se faire dévorer n’octroie pas de récompenses. Mieux vaut les garder pour les zombies proches que l’on est sûr d’atteindre et qui permettront, eux, de rapporter de l’argent à dépenser dans la boutique.

Afin d’éliminer les hordes d’infectés sur notre passage, Fear the Walking Dead : Dead Run propose des armes de différentes catégories. Avant chaque partie, il faut équiper son personnage d’une arme de poing, d’un fusil, d’une arme de mêlée et d’un accessoire. Ce dernier peut être une grenade, très utile en cas d’attroupement de zombies, ou une trousse de soins permettant de parcourir de plus longues distances. Chaque arme dispose de statistiques et peut être améliorée en échange de quelques pièces d’or, notamment concernant sa puissance de feu ou la quantité de munitions disponible. Outre ce choix stratégique à opérer avant de s’élancer, l’utilisation des armes a un impact important sur le gameplay : le héros aura tendance à accélérer avec un pistolet en main, tandis qu’il se contentera de marcher à petits pas s’il est équipé du fusil. Dans des zones où les infectés sont nombreux, libre à chaque joueur de privilégier l’une ou l’autre solution et de s’adapter aux évènements, en gardant toujours à l’esprit que les munitions se font rares et qu’elles doivent être utilisées avec parcimonie si l’on souhaite aller loin.

Tout cet attirail s’utilise de manière classique puisqu'il suffit de toucher un mort vivant afin de lui tirer dessus, sans pour autant que cela ne soit trop facile puisqu’il faut parvenir à recharger aux moments opportuns afin de ne pas être pris au piège. Si jamais les munitions vous faisaient défaut, il faudra s'en sortir au corps à corps et taper rapidement sur l'écran afin d'infliger des coups de machette aux zombies. Mais n'espérez pas aller bien loin, la plus grande réactivité n'empêchera pas l'infecté de vous arracher quelques précieux points de santé.

Panique à Los Angeles

Afin de s’essayer à la survie, Fear the Walking Dead : Dead Run dispose de deux modes de jeu : une histoire sous forme d’épisodes et un mode survie. Si les deux permettent de traverser des lieux emblématiques de la série, l’histoire se révèle plutôt avare en contenu. En effet, un seul épisode est jouable gratuitement, les autres devant être achetés à près de trois euros l’unité. Un modèle économique qui fait mal, surtout quand un épisode ne dispose que d’une durée de vie de quelques minutes, le temps de se déplacer d’un lieu à un autre tout en suivant une petite histoire inédite. Le mode survie est bien plus intéressant puisqu’il ne souffre d’aucune contrainte de ce type et permet, malgré l’aspect Free to play du titre, de jouer autant que l’on veut. En revanche, le parcours reste toujours le même, à l’exception de certains courts passages que le héros emprunte, trop rarement, pour varier. Pour en découvrir plus, la seule solution est de réussir à aller toujours plus loin.

Il n’en reste pas moins que le Los Angeles post-apocalyptique dans lequel le jeu nous propulse est de très bonne facture. L’utilisation du noir et blanc permet de retranscrire une ambiance prenante et hostile, d’autant que de nombreux décors en premier plan viennent régulièrement obstruer la vue et contribuent à faire monter la tension d’un cran. La ville est très animée avec de nombreux zombies, des voitures de police qui nous dépassent à vive allure, des explosions en tout genre ou même des crashs d’avions, plutôt spectaculaires il faut l’avouer.

Afin de profiter au mieux du soin apporté aux décors, la vue latérale laisse parfois place à une vue à la troisième personne ou de face. Cela arrive notamment lorsque le personnage s’engage dans d’étroites ruelles. Elles sont très réussies et beaucoup plus immersives, au point que l’on regrette presque le retour à l’angle de vue traditionnel après seulement quelques secondes. Ce changement n’est pas sans influence sur le gameplay puisque les zombies sont généralement beaucoup plus proches, obligeant le joueur à redoubler de vigilance et de réactivité.

• Test réalisé sur un iPad Air 2.