Vous entendez monsieur Rodriguez ? C'est le son de l'inéluctabilité

Dès le début de la première mission, Sky Fortress laisse un petit arrière-goût amer. En guise de cut-scene accompagnant la nouvelle trame scénaristique du DLC, on se coltine des planches dont la finesse ne rattrape malheureusement pas l'animation cheap permettant de donner un minimum de vie a ce scénario écrit sur un post-it. Exit donc les cinématiques avec le moteur, qui auraient ici mis en lumière la nouvelle épopée de Rico.

Pour rappel, Sky Fortress vous met face à la corporation Eden qui, avec son gros zeppelin et ses armées de drones hostiles, souhaite pomper tout le bavarium de Medici. Votre job ? Éclater la tronche de cette corporation étrange dont les motivations sont très simples. Au fil des 2 à 3 heures qui composent la campagne de missions supplémentaires, on va encore une fois tout exploser sur notre passage, mais avec de nouveaux jouets : quelques nouveaux flingues et surtout une nouvelle wingsuit multifonction.

Première mission : 30 minutes d'explosion bordélique ! YEAHHHHHH

Grâce à ce nouveau moyen de locomotion, c'est en toute liberté que nous pouvons arpenter les airs et naviguer de pont en pont sur le zeppelin ennemi, afin notamment de le libérer à travers une des toute première mission du DLC. Malheureusement c'est là que les défauts de conceptions du DLC commencent à se faire sérieusement ressentir. Si la wingsuit ultra-armée est une bonne arme pour le combat aérien et s'avère plaisante pour voler sur Medici, lorsqu'il s'agit d'effectuer des allers-retours pour pilonner une zone hostile exiguë tout en étant sous le feu ennemi, le côté bourrin et plaisant laisse vite la place à l’imprécision et à la frustration de devoir effectuer 10 passages afin de neutraliser proprement une série d'objectifs souvent très difficiles d'accès.

Autant vous dire que des objectifs, vous allez en avoir un paquet pour venir à bout de la libération de zone aérienne. Cette dernière nous a pris une journée complète in-game (avec quelques morts) afin de tout détruire pour passer à la suite. Au passage, on récupère un drone, livrable en tant que véhicule, qui nous accompagne partout mais ne dispose pas d'une armure suffisante pour tanker efficacement lorsque ses confrères hostiles passent à l'action (ce qui arrive dans 90% des affrontements du DLC).

Bon, et après ?

Une fois la zone pacifiée, le véritable potentiel d'Eden Corp et de sa commandante mystérieuse entre en scène et le vaisseau-mère déploie... des brouilleurs radio... Oh non, notre pauvre Rico ne peut plus communiquer avec son ami. Quelques kilotonnes d'explosions plus loin, on parvient à entrer dans le vaisseau pour y affronter enfin un véritable boss, un passage qui s'avère intéressant sauf que... nous avons détruit le boss avant même qu'il ne soit activé par l'IA. Dommage, pour riposter, le jeu nous envoie une quinzaine de pauvres gardes. Comme quoi la difficulté et son jaugeage sont un véritable souci avec ce DLC.

On enchaîne par la suite avec de la libération de zones à travers Medici, pas forcément très passionnante, et on termine avec de la destruction ciblée sur le vaisseau d'Eden Corp. Le tout s'expédie en à peine quelques heures (2 ou 3 suivant votre nombre de retry et les "à côtés") et permet d'accéder à quelques challenges, nécessaires pour customiser sa wingsuit via le gearmod. Rien de bien passionnant au final pour ce DLC vendu 12€ seul, ou en season pass avec ses 2 futurs compères, pour 25€. On espère que ces derniers seront plus fournis même si l'exploitation des éléments du DLC dans le jeu d'origine est une idée sympathique.