Un scénario "old school" porté par une plume adulte

Après des dizaines d’années de paix et de prospérité, le monde d’Orcanon est en ébullition. La reine est sur le déclin. Aux portes de la mort, elle se terre dans sa chambre pourvoyant conseils et mises en garde à Dame Yeuno, princesse d’Orcanon, propulsée sur le trône et désormais à la tête de l’empire. Dans ces temps troublés, nous faisons la rencontre de Cael, un jeune guerrier et de sa soeur Ulan, un paladin au service de Dame Yeuno fraîchement promue au rang de Capitaine. Après une introduction/tutoriel laissant percevoir les fondamentaux du jeu et la rencontre avec un Éclat Céleste, Cael est jeté en prison pour avoir touché cette relique ancestrale du monde d’Orcanon. S’habituant tant bien que mal à l’obscurité de sa cellule, son “repos” est perturbé par une tentative d’évasion et non des moindres. L’Embrasé, un Geckal fourbe et sanguinaire, a brisé ses chaînes. Les royaumes d’Orcanon sont en danger.

Voici l’introduction d’un scénario que certains joueurs mal avisés pourraient qualifier de simpliste, resucée des RPG nés dans les années 90’s et pourtant la patte de Kazushige Nojima est présente. Le thème de l’élu est une pierre angulaire du J-RPG et Zodiac plonge la tête la première dans cet archétype pour notre plus grand plaisir. Le vilain repose sur une méchanceté primale et une volonté farouche de dominer les siens et le monde. Les personnages secondaires donnent vie au monde qui entoure Cael. Un monde un tantinet vide mais apportant de nombreuses rencontres avec des personnages secondaires, se faisant une joie d’apporter une vision étriquée d’Orcanon. Car l’écriture du scénariste derrière Final Fantasy VII (et Final Fantasy VIII, Final Fantasy X, Final Fantasy X-2, Final Fantasy XIII, Kingdom Hearts, Kingdom Hearts II) se veut franche, directe et adulte. Le scénario se déploie sur le terrain des génocides, des discriminations sociales, de la xénophobie et des velléités communautaristes. Que ce soit dans les grandes lignes du récit ou par la présence de petites salves acides disséminées au gré des discussions longeant votre périple, l’Histoire d'Orcanon avec un grand H s’abreuve du monde qui nous entoure au point de devenir l’écho de l’actualité du XXIème siècle.

L’attrait d’un nouveau monde à explorer

Le monde créé par le studio parisien Kobojo est vaste et peuplé de nombreuses créatures plus féeriques les unes que les autres. Oubliez les sempiternelles elfes, nains et orcs. Sur les terres de Dame Yeuno plusieurs espèces tentent de cohabiter pour le meilleur et pour le pire. 5 peuples se partagent donc les terres d’Orcanon. Les Geckals (hommes-lézards), les Phyltriens (peuple sage à tête de poisson), les Fawkons (peuple ailé), les Orsas (guerriers bipèdes à la croisée de l’ours et du lion), et bien entendu les humains communément appelé Hyums. Et l’harmonie entre ces peuples ne tient qu’à un fil. L’animosité entre les races foulant le sol d’Orcanon est bien présente. Racisme latent, conflits dissimulés… agrémentent la vie d’un royaume dont le centre névralgique et politique n’est autre que la capitale Arcon, repère des complotistes et adeptes des manigances et accueillant tous les peuples en son sein. De plus, le scénario concocté par K. Nojima et les équipes de Kobojo vous plongent au coeur des Terres Inondées de Phyltria (royaume des Phyltriens), des Contrées Terrestres, du Royaume Calciné (pays des Geckals), du Pays des Vents (terres des Fawkons)... pour un dépaysement garanti.

Le monde façonné par Kobojo est riche à n’en pas douter. Avec son univers techno-fantaisiste rappelant les grandes heures de la franchise Final Fantasy, Zodiac : Orcanon Odyssey s’arme des meilleures intentions. Une prison et un désert laissent place aux marécages puis au palais de glace au coeur d’un univers cohérent structuré en donjons perçus comme de grandes zones ouvertes à l’exploration. Ce pan entier du jeu lorgne sur le titre d’Ubisoft répondant au nom de “Child of Light” et ses envies d’explorer librement des décors en 2D. Les environnements du monde d’Orcanon s’étendent encore et encore et nécessitent de longues minutes de vol pour les traverser. Car la découverte de ces lieux se fera à dos de Célestion, un tigre ailé à dent de sabre et muni d’une armure.

Au-delà des quêtes principales vous narrant l’odyssée de Cael et de quelques quêtes secondaires vous offrant un voyage touristique dans les terres reculées du royaume, la découverte de coffres et autres Lutins (appelés Moissonneurs), parfois cachés dans des zones secrètes (référence à Rayman Origins ou encore Guacamelee!), attisera votre envie de parcourir en long et en large les environnements peints par les artistes de Kobojo et CyDesignation et ainsi compléter à 100% chaque environnement, chaque donjon visité. Quant aux énigmes, ces dernières se concentrent sur la recherche de clé, de pass … pour accéder à des zones closes jusque-là. Ce level design ancestral issu des jeux d’aventure répond en tout point à cette volonté nostalgique des développeurs. Le seul bémol tient dans le rythme du jeu. Dynamique durant les premières heures, la répétition des quêtes et des phases d’exploration ternissent cette savante recette qu’est le rythme, s’attaquant au dynamisme du jeu au point d’en réduire l’épique du récit.

A la pointe de l’épée

S’inspirant des grands classiques du J-RPG, piochant ici et là afin de créer le parfait “Souvenir” d’antan, l’équipe créative de Zodiac s’est penché sur le cas de Valkyrie Profile et plus particulièrement son système de combat. Cael et 2 de ses compagnons d’infortune combattent dans des joutes au tour par tour dans la plus pure tradition sous la forme d’un 3 vs 3 (ou moins). Aucune volonté de reprendre l’ATB (Active Time Battle - système créé par Square Enix) n’émane du jeu. Chaque combattant a l’occasion de lancer une attaque par tour et a à disposition tout un éventail d’aptitudes… au nombre de 4 (attaque légère/lourde, attaque multiple, support…) et assujetties à un temps de rechargement (cool down) à ne pas négliger. Le choix est donc primordial afin de combiner les aptitudes de vos héros et mettre un terme à l’affrontement le plus rapidement possible en optimisant les dégâts.

Analyser l’adversaire, déterminer les attaques à lancer, faire parler la poudre et recevoir en retour… voilà le cycle sanglant des combats de Zodiac. Cibler celui capable de régénérer ses coéquipiers se fera en début de combat sous peine de voir la bataille s’éterniser. Une salve d’attaques lourdes sera précédée d’attaques prodiguant des malus aux ennemis (Vulnérabilité, Étourdissement, Paralysie, Empoisonné, Enflammé…) et donc multiplier les dégâts. Un malus de Protection augmentent ainsi de 25% les dégâts subis. Si les malus parcourent le monde d’Orcanon, des bonus de nature inverse leur emboîtent le pas afin de contrecarrer les plans de l’ennemi. Tenter donc par tous les moyens de vous débarrasser des malus collés à vos héros. Négliger ce “détail” ne peut avoir que pour résultat une mort certaine. Les affrontements de Zodiac exigent de vous une once de stratégie mais avant tout de logique. Ces derniers vous invitent à prendre des risques en plaçant une attaque qui augmente les dégâts mais vous laisse à la merci de l’ennemi. Puis lorsque la menace dépasse l’entendement, Cael fait appel à son Célestion, sorte d’attaque ultime disponible tous les 5 tours, pour faire parler ses griffes et administrer quelques centaines voire milliers de points de dégâts.

Une besace contenant des potions est également à portée de mains… soin, purification (supprimer tous les malus de vos héros), divine… Ne commettez pas l’erreur d’ignorer cette manne de points de vie et d’effets positifs sur vous ou négatifs sur vos ennemis (Paralysie…). Et des ennemis vous en croiserez. Le bestiaire de Zodiac : Orcanon Odyssey s’emploie à vous surprendre tant par sa créativité que par le nombre d’ennemis différents que vous combattrez. 74 créatures et autres déclinaisons se mettent à l’heure actuelle en travers de votre chemin. Et il y en a pour tous les goûts. Singe moine, Golem de pierre ou encore mécanique, Prêtresse des éléments, Insectes, Armures ambulantes, Pangolin (hérisson guerrier), Goliath des eaux (guerrier crapaud bipède)... Il est fort probable que ce panel n’en soit qu’à ses prémices et que ce dernier tende à s’accroître avec la sortie du second acte dans les mois à venir.

A l’image des combats de boss, véritable pilier des RPG passés et actuels, la courbe de difficulté de Zodiac est parfaitement contrôlée. Aucun combat aléatoire n’est à déplorer. Les game designer connaissent donc votre avancée dans le jeu. Des connaissances à l’origine d’un bon équilibrage d’ensemble. Bien que sur la brèche à de nombreuses reprises, les combats ne sont jamais impossibles. Dans le royaume de Dame Yeuno, les affrontements sont symbolisés par des turbulences visuelles au sein des décors, sorte de trous de ver d’où provient la menace, qui se déplacent et viennent à votre rencontre. A vous de décider si vous souhaitez vous jeter dans la gueule du loup ou fuir. Et cela dépend en grande partie de la santé de votre groupe. Les points de vie ne remontent jamais entre deux combats, exception faites si vous vous rendez aux runes disposées dans les niveaux. Au-delà du fait de sauvegarder, elles régénèrent intégralement la santé de vos héros.

Pour aller plus haut

Les mécaniques du RPG sont ce qu’elles sont et personne n’oserait toucher au sacro-saint gain d’expérience synonyme de montée en niveau. L’essence même du jeu de rôle réside dans cette volonté d’accroître en puissance. Les combats fournissent donc les points d’expérience requis pour monter de niveaux et donc voir les statistiques de votre personnage augmenter de manière exponentielle. Attaque, Défense, Intelligence, Volonté, Agilité, Initiative caractérisent Cael et ses acolytes ainsi qu’un arbre de talents conséquent ; un arbre de talent vous obligeant à diriger la destinée de ce jeune héros. Plus d’une centaine d’améliorations de compétences et/ou de statistiques sont disponibles et les choix effectués affecteront bien entendu votre comportement en combat. Ainsi, les dégâts et autres effets de vos attaques augmenteront. Votre héros gagnera en résistance, en puissance… à mesure que vous dépenserez les points de classe glanés à chaque nouveau niveau d’XP atteint.

Cael se caractérise également par sa capacité à alterner en plein combat les métiers (les classes) et pouvoir ainsi jongler entre différents types d’attaque. A l’heure où j’écris ces “quelques” lignes, seuls 2 métiers sont disponibles en plus de la classe Combattant : le Mystique (un magicien axé sur la Défense, l’Intelligence et la Volonté et utilisant des orbes pour combattre) et l’Alchimiste (un “pyromane” mettant l’accent sur l’Attaque, la Défense et l’Intelligence). Ces nouveaux métiers débloquent de nouveaux arbres de talents et leurs centaines de bonus à débloquer. Avec 12 classes (13 en comptant le Combattant) et leurs centaines d’aptitudes respectives, la chasse à l’XP est ouverte. Et les modes Héroïque et Titan augmentant drastiquement le niveau de difficulté vous apporte ce besoin de combats et de quêtes afin de puiser l’essence de ces nouveaux métiers mis à disposition. Malheureusement ces derniers tardent à arriver lors de ce premier épisode et la dépense de points de classe se résument trop souvent à améliorer la classe Combattant afin de s’assurer la victoire face à l’Embrasé, le grand vilain de ce premier acte.

A la différence de Cael, ses compagnons d’aventure sont englués dans leur destinée. Ulan est et restera un “tank”, Eko un support, Kadyn un “rogue”, Dag un “mage”... L’expérience gagnée en combat libérera leur potentiel sur des statistiques en particulier. Ulan ne verra jamais son Agilité ou encore son Initiative percer le plafond, idem pour Kadyn et l’Intelligence… Bien que diablement utile, cette limitation pourrait en contrarier certains. Pour ma part, la profondeur de personnalisation de Cael et la possibilité d’employer 2 compagnons en combat sur un total de 4 disponibles actuellement me laissent à penser que tout à chacun y trouvera son compte. Car le simple choix de vos acolytes modifie votre approche des combats à venir.

La loi universelle du Loot

L’apprentissage au combat et l’affirmation d’une grande destinée ne peuvent s’envisager sans un autre pilier du RPG : l’éternel désir de loot. Affronter des ennemis est synonyme de gain plus matériel, plus palpable. Chaque victoire dans Zodiac récompense le sang versé par de l’Or et divers ressources telles que de l’Essence de Soins, des Pierres Effritées, du Sang Chaud, du Feu Cristallisé, du Bois, des Queues de Rat, de l’Essence Explosive… De plus, en arpentant les contrées du royaume d’Orcanon sur le dos de votre Célestion, vous dénichez d’autant plus d’items et de ressources. Et vous en amassez des breloques ! L’Or vous est utile pour acheter une arme, une armure, des Soins… mais également pour réparer celles endommagées lors des combats car vos armes s’usent à mesure que vous trucidez du malandrins. La Résistance celles-ci s’amenuise donc et une fois à zéro, le bonus d’Attaque qu’elle procure tombe à zéro. Moyennant “quelques” pièces d’Or, le marchand répare vos biens à condition de revenir à Arcon au beau milieu d’une quête ou alors de posséder deux armes équivalentes pour chaque personnage et ainsi éviter un voyage de trop.

Cependant, s’équiper correctement est nécessaire, même dans Zodiac. Nos héros ne s’aventurent pas dans Orcanon la fleur au fusil mais bien l’arme à la main. Posséder une épée plus puissante et une armure plus résistante écourtera les affrontements et sauvera de précieux points de vie. Acheter est une solution toute trouvée mais la ville d’Arcon se révèle bien plus intéressante une fois le forgeron rencontré. Ce dernier forge de nouvelles armes ou améliore vos anciennes possessions obtenant dès lors des équipements aux propriétés inégalées contre une somme d’Or et diverses ressources que vous avez glané lors de vos pérégrinations. Et voici toute la faiblesse du système. Malgré l’option de détruire un objet pour récolter des ressources et la centaine d’items possédés dans mes coffres, je n’ai jamais au grand jamais mis la main sur un Ectoplasme Faible et donc améliorer mon épée que je traîne depuis 2 donjons désormais. J’ai ainsi dû me rendre à l’évidence et passer par la case Marchand afin de m’offrir une épée plus conventionnelle mais tout de même plus performante.

La vie d’aventurier est faite de combats, de rencontres… de trocs et de marchandages et Zodiac ne l’a que trop bien compris, un peu trop même. En multipliant les ressources à récolter, certaines actuellement inutiles, le titre de Kobojo nous entraîne dans une spirale de “collectionnite” aiguë, surchargeant votre coffre et votre inventaire sans vraiment jamais donné sens à tout ce fatras entassé. Cependant, la puissance des armes et la résistance des armures fraîchement acquises tout comme l’efficacité des potions créées feront taire pour un temps du moins ce ressenti.

Une composition artistique et musicale

En s’attachant les services de la société CyDesignation créée par le directeur artistique Hideo Minaba (Final Fantasy V, Final Fantasy VI, Parasite Eve, Final Fantasy IX, Final Fantasy Tactics, Final Fantasy XII, Lost Odyssey) et le compositeur Hitoshi Sakimoto (Final Fantasy Tactics, Final Fantasy Tactics Advance, Final Fantasy Tactics A2, Final Fantasy XII), le studio parisien Kobojo a transformé l’essai d’une main de maître… celles des grands noms du jeu vidéo japonais. Zodiac : Orcanon Odyssey est un vibrant hommage aux J-RPG des années 90’s. De par sa direction artistique, ses compositions musicales, son scénario “old school” empreint de thématiques actuelles, le RPG de Kobojo se donne les moyens de ses ambitions.

La direction artistique de Zodiac est un modèle du genre. Intégralement réalisés en 2D, les graphismes rappellent le RPG Dragon's Crown. Que ce soit par la palette de couleurs, les teintes choisies, le travail sur les éclairages ou encore les animations donnant vie aux personnages, la référence saute aux yeux et ce n’est en aucun cas pour nous déplaire tant l’aspect visuel du RPG développé par Vanillaware avait su convaincre à la fois la presse et le public. Et le monde d’Orcanon ayant pris vie sous l’impulsion d’Hideo Minaba et des illustrateurs parisiens de chez Kobojo administre une violente claque visuelle. Les compositions chatoient l’oeil et peignent avec soin les contrées du royaume. Les effets de lumières apportent une profondeur nécessaire tout comme ces éléments au premier plan à l’origine d’un effet de parallaxe, effet devenu commun sur les productions 2D (voir Rayman Origins, Rayman Legends). L’animation des personnages et les effets claquant à l’écran témoignent d’un sens du détail et d’une volonté de parfaire l’univers créé. Seul le manque de vie de certains décors et l’absence de petites animations enrichissant l’expérience laissent tout de même à penser que Zodiac en garde encore sous le capot.

Ciblant dans un premier temps les smartphones et tablettes sous iOS, ce titre se mue en triple A pour plates-formes mobiles avec l’ajout de 47 cinématiques sous forme de dessin animé à la réalisation irréprochable. Ainsi une cinématique d’ouverture entraîne le joueur dans le monde féerique d’Orcanon par cette touche dessinée, vibrant hommage aux productions du studio Ghibli et de la série animée Les Chroniques de la Guerre de Lodoss. Et l’ensemble de l’aventure est ponctué de ces moments en apesanteur ou le joueur s’efface pour laisser place à l’amateur d’animés. Et que dire de la bande originale de Zodiac ? Avec Hitoshi Sakimoto à la baguette, les compositions musicales soufflent un vent humant le bon vieux J-RPG et transportent le monde d’Orcanon dans les années 90’s, ère bénie du RPG “à l’ancienne”. Et ce sentiment de revivre la “grande époque” est tenace au point de le rappeler avec insistance à certains moments en transpirant doucement mais sûrement la franchise Final Fantasy.

Malheureusement un RPG se vit également à travers son interface. Arbre de talents, inventaire, équipements, Forge, Achat… le joueur passe 50% de son temps dans les menus et ceux de Zodiac : Orcanon Odyssey sont à la peine. Sans être rédhibitoire, l’agencement de certains tableaux obligent le joueur à d’incessant allers-retours ; le pire étant la gestion de l’inventaire. Entre le transfert d’un objet à la fois du coffre au sac (et inversement) et l’obligation de traverser 3 écrans pour passer du forgeron à notre coffre… l’aventure se fera avec patience et dévouement. Quant au tactile, il répond parfaitement aux commandes bien que certains menus se soient sentis l’obligation d’être pensés pour la console, Zodiac étant prévu sur PlayStation Vita d’ici 2016.