Depuis quelques années, les développeurs indépendants ont pris la merveilleuse habitude de créer à peu près tout ce qui leur passe par la tête, pour leur plus grand plaisir certes, mais aussi pour le nôtre. Imaginé en 2010 sur les bancs de l’université DePaul pour l’IGF de 2011, Octodad : Dadliest Catch est de ces jeux au concept tellement idiot qu’il en devient génial. Devant le succès rencontré par le jeu, les deux gus derrière le projet décident de monter un studio, Young Horses, puis de mttre en route un Kickstarter pour financer la suite de leur petit jeu. 24 000$, deux ans et un greenlight plus tard, Octodad : Deadliest Catch atterrit sur Steam en 2014 et rencontre là encore un succès immédiat. Aujourd’hui, c’est sur nos chers mobiles que débarque le poulpe le plus cool de la sphère vidéoludique. Tour d’horizon.
Pour les deux ou trois du fond qui n’auraient jamais entendu parler d’Octodad, prenons le temps de poser les bases brièvement. Octodad, comme son nom l’indique, porte la double casquette de poulpe et de père de famille. Mais pas n’importe quelle famille, puisque le sémillant céphalopode ne s’occupe pas d’une ribambelle de petits poulpes, mais bien d’une femme et d’enfants humains, comme tout bon père de famille qui se respecte. Néanmoins, comme l’on peut s’en douter, vivre parmi les humains, lorsque l’on arbore huit tentacules, n’est pas une mince affaire, et les occasions de se faire griller par la populace, ou par sa famille sont extrêmement nombreuses. Tout l’enjeu d’Octodad résidera donc dans la capacité du joueur à faire passer notre héros pour un humain banal. Et c’est là que les choses se compliquent un brin, car voyez-vous, les développeurs d’Octodad sont des sadiques, et tout, du level design au gameplay sera là pour vous en mettre plein les dents. Nous n’allons cependant pas vous décrire par le menu les spécificités complètes du jeu afin de nous concentrer sur le portage en lui-même. Afin d’en savoir plus sur Octodad, nous vous invitons cependant à aller consulter le test réalisé à l'époque de la sortie PC..
Qwoptodad
Mais revenons à nos moutons, car c’est de la version mobile dont nous allons vous parler aujourd’hui. Au cœur d’Octodad, il y a avant toute chose ce gameplay si particulier qui oblige le joueur à diriger indépendamment les « bras » et les « jambes » de notre Papa Poulpe. Un gameplay spécifique, exigeant, et qui marche extrêmement bien lorsque l’on utilise une manette. Le plus grand pari de cette version mobile était donc de réussir à porter ces commandes sur un support tactile sans que l’on verse dans le grand n’importe quoi injouable. Et après quelques heures de jeu, autant être clair : le pari est réussi. Pour simplifier les choses, les développeurs ont eu l’idée de séparer l’utilisation des bras et des jambes, et l’on pourra swicther à la volée de l’un à l’autre pour accomplir les tâches requises à l’accomplissement d’un niveau donné. A partir de là, le gameplay se déploie de manière très organique, et l’on utilisera très naturellement les différentes gestures autorisées par les appareils tactiles pour accomplir les différents mouvements de notre poulpe. Seule ombre à ce tableau, il est par moment assez compliqué de jauger la notion de profondeur, ce qui peut par moment entraîner un poil de frustration lors des passages exigeant de la précision. Pour le reste, cependant, rien à redire, Octodad se manipule au tentacule et à l’œil.
Obtenir des contrôles fluides et fidèles au matériau de base était sans aucun doute le pari le plus compliqué de ce portage mobile, et il a été accompli avec brio. Le soin apporté à ce poste se retrouve d’ailleurs dans le reste du portage, qui s’avère au final d’une très grande qualité. Tout, des graphismes à la partie sonore en passant par l’ergonomie respire le travail bien fait, à tel point que c’est un véritable plaisir de naviguer en son sein, et de parcourir les niveaux proposés. Pour le reste, sachez qu’il ne s’agit ni plus ni moins que du même titre proposé sur PC, avec les niveaux du DLC Shorts inclus. On y retrouvera donc les qualités et défauts des autres versions. Car oui, les petits problèmes de caméras qui font parfois surface sont toujours de la partie. Soulignons tout de même l’effort réalisé sur le prix, affiché à 4,99€ qui dénote une bonne compréhension du marché mobile par l’éditeur, et qui ravira à n’en pas douter les joueurs désireux de découvrir ce test pas comme les autres.
Gaming Live d'Octodad : Deadliest Catch
- Test réalisé sur un iPhone 6.
Points forts
- Toujours aussi fun
- Des contrôles bien pensés pour le mobile
- Le prix
Points faibles
- Notion de profondeur parfois difficile à gérer
- Quelques petits problèmes de caméra
Au final, il n’y a pas grand-chose à reprocher à cette version mobile d’Octodad : Deadliest Catch. Portage pur et dur de la version PC, avec ses qualités et ses (quelques) défauts, cette nouvelle itération s’avère parfaitement adaptée à son support. Les contrôles, pourtant difficiles à adapter, sont une véritable réussite et l’on prend plaisir à faire évoluer le céphalopode dans des environnements tous plus idiots les uns que les autres. Si l’on ajoute à cela une politique tarifaire plus que satisfaisante, difficile de faire la fine bouche. Octodad, sur mobile ou sur PC, c’est du tout bon, donc vous savez ce qu’il vous reste à faire !