Si vous êtes un passionné de Koh Lanta et que l'idée de l'arrivée d'une nouvelle saison vous met en extase, si la série Lost : les disparus a embaumé votre vie d'un parfum d'exotisme, alors vous allez être heureux à la lecture de ce test. C'est dans cette optique d'aventure sur un bout de terre perdu au milieu de nulle part que la team CCCP basée à Valenciennes et à Tourcoing nous a pondu Dead in Bermuda. De la gestion, de l'aventure, une pincée d'intrigue, voilà ce qui vous attend ici.

L'île de la plantation :

Plantons un peu le décor et dépeignons ce qui va vous attendre dans Dead in Bermuda. En tant que joueur omniprésent et omniscient, vous aurez à gérer un groupe composé de quelques huit survivants, tous plus ou moins utiles dépendamment des situations. Vous commencerez à zéro, ou presque. Seuls un peu d'eau et un feu de camp vous attendront pour vous aider dans votre aventure. En tant que jeu de gestion, votre but premier sera de garder en vie vos protagonistes. Les premiers seront accompagnés d'un tutoriel efficace et simple vous présentant les grands points du jeu et sa mécanique. Ainsi, vous aurez accès à la recherche, la fouille, l'exploration, le crafting et bien entendu, le repos afin de parfaire et d'entretenir les liens sociaux.

C'est au bout de quelques minutes de jeu que vous vous apercevrez que vous n'êtes pas seul en ces terres. Un peuple étrange à la peau tantôt bleutée, tantôt grisâtre, semble déjà bien établi, mais ne semble poser aucune menace au premier abord. Ce sera à vous d'en découvrir un peu plus en entrant dans les profondeurs insondables de Dead in bermuda.

L'île de la gestion :

Durant votre périple et en tant que gestionnaire, il vous faudra gérer trois grands ensembles implicites que sont :

• Les relations entre personnages.
• Les relations personnages/environnement.
• La psychologie des personnages.

Bien entendu, ces trois grands pans sont tous intimement liés et l'un n'ira pas sans l'autre. Par exemple, il vous faudra chasser (relation personnage/environnement) pour ne pas être déprimé (aspect psychologique) afin que les relations avec les autres se portent pour le mieux en évitant le stress (relation entre personnages). Ainsi, l'aspect gestion est profond, riche et bien réfléchi. Vous aurez accès à énormément de capacités, de traits psychologiques et de possibilités d'interaction avec l'environnement (au fur et à mesure, cette partie s'enrichira). Deux autres points importants seront à gérer à part : le feu et l'eau. Il vous faudra nourrir le feu de bois (sachant que le bois sert aussi à la construction) et remplir l'eau avec le jus des fruits que vous ramasserez (sachant que les fruits sont aussi de la nourriture). Si ces aspects sont mal gérés, vous risquez de perdre directement votre partie.

L'île de la compassion :

Il va vous falloir comprendre les relations et les besoins de vos personnages pour venir à bout de cette aventure et la compassion sera votre meilleur outil. Ainsi, Yuri, en éternelle dépression, aura besoin de relation humaine pour se faire remonter le moral. Mais Alice, de son côté, est une experte en discussion. Tous deux pourront faire des merveilles une fois près sur feu. Non pour avoir des relations de quelques ordres que ce soit, mais simplement pour l'un, nourrir le besoin de relation verbale (Alice) et l'autre pour se faire remonter le moral (Yuri).

Beaucoup de mécaniques fonctionneront de la sorte et toutes les découvrir sera une performance. Bien entendu, si vous voulez un groupe fonctionnel, il vous faudra apprendre à comprendre les besoins de tout à chacun et surtout, y répondre.

Rendez-vous en terrain connu :

Comme beaucoup de jeu du genre, vous aurez accès au crafting via une bibliothèque de recherche et un atelier. Ainsi, vous allez pouvoir fabriquer moult objets pour vous faciliter la vie et ainsi remonter le moral des troupes. Il y aura également des phases de découvertes pour vous permettre d'avancer dans l'île et surtout, de la comprendre. De plus, cela vous donnera l'occasion de ramasser des objets et d'en découvrir plus sur les étranges habitants de l'île. On ne peut pas dire que le jeu de genre ici a été réinventé, mais au moins il aura été assez bien travaillé pour que Dead in bermuda ait le mérite d'être apprécié. Graphiquement correct, ses images travaillées proche du style bande dessinée apportent à ce jeu autant de simplicité que d'efficacité. L'ambiance sonore, que ce soit en termes de bruitage que de musique de fond, répond également parfaitement au propos sans placer le jeu sur un pied d'estale.

Pour quelque 10 euros, vous en aurez pour votre argent si vous appréciez les jeux du genre. Vous pouvez tabler sur sept à dix heures de jeu, voire plus, si vous souhaitez entrer dans les profondeurs de ce dernier.