Développé par Naquatic, le studio aux nombreux titres et millions de joueurs, CivMiner se présente comme une extension directe à CivCrafter. Passant du monde extérieur à l'humidité et l'obscurité des souterrains, le jeu n'innove pas vraiment et se voit même simplifié.
« Et tu tapes tapes tapes »
Vous pouvez résilier votre abonnement à la salle de sport, ranger vos chaussures de course dans un placard ou laisser votre labrador aller courir seul, désormais l’activité sportive se pratique partout, et en restant assis. CivMiner ne laisse pas de place à l’échauffement et l’exercice commence immédiatement. Votre défi : taper sur l’écran de votre smartphone le plus rapidement possible. Mais pour proposer cela aux joueurs, il fallait bien donner un but, qui n’est autre que de vous placer dans la peau d’un mineur. Il faut alors creuser encore et encore, ne pas avoir peur des profondeurs pour aller le plus loin possible, le tout en gardant un oeil sur l'indicateur métrique situé en haut de l'écran.
Pour les temps de "repos", il est possible d’activer des items qui permettront de creuser rapidement et qui peuvent se trouver de temps à autre dans les profondeurs. Ainsi, la dynamite permet par exemple de faire exploser un gros bloc de pierre, laissant ensuite la possibilité de récupérer tranquillement l’ensemble des gravats. De même, une foreuse permet de creuser à votre place après avoir exercé une petite pression sur une roche. Ou encore, un gant offre la possibilité de creuser en continu en restant appuyé sur l’écran. Bien évidemment, tous ces petits bonus ne sont pas permanents et fonctionnent seulement quelques petites seconde, mais ils auront au moins l’avantage de retarder l’apparition d’une tendinite. Toutefois, pour creuser durablement de manière efficace, il est possible d’améliorer son outil ou d’en changer, passant ainsi de la pelle à la pioche par exemple. Mais ces améliorations coutent très chères en rubis, il faudra alors miner longtemps ou passer par la case achats intégrés.
Il ne faut cependant pas imaginer que tout ce minage se fera sans difficultés. Régulièrement, en atteignant certains paliers de profondeur, un monstre surgit. Toujours dans le même esprit de gameplay, il suffit (malheureusement) de taper à répétition sur lui pour de le tuer avant la fin du temps imparti. Pour accentuer légèrement la difficulté, le monstre aura tendance à bouger dans tous les sens. Plus l'on creuse loin, plus les monstres possèdent des points de vie, et plus il faut taper dessus pour réussir à les tuer. La chose aurait pu être intéressante si seulement elle n’était pas totalement prévisible. En effet, une échelle indique en haut de l’écran votre position par rapport au futur monstre à rencontrer.
Le coin des collectionneurs
CivMiner propose de répertorier l’ensemble de vos découvertes de manière à les exposer fièrement. Tout d’abord, il est possible de trouver des objets qui constituent des artefacts et qui viendront légèrement améliorer les performances de l’outil de minage utilisé. Le but est alors d’en avoir un maximum pour être le plus efficace possible. Ensuite, chaque nouvelle pierre trouvée est également répertoriée. La particularité de ces pierres est que si vous en trouvez une nouvelle avant tout le monde, vous avez la possibilité de lui donner le nom que vous souhaitez. Une sorte de petit quart d’heure de gloire virtuel. Bien évidemment, et sauf si vous creusez jour et nuit, vous toutes les nouvelles pierres sont très rapidement trouvées par d’autres joueurs. À part cela, les objets à collectionnés n’ont pas vraiment d’intérêt et ne sont pas spécialement beaux au point de les admirer tourner sur eux-mêmes. Même dans la cour de récréation, ils ne risquent pas d’intéresser grand monde.
Si vous voulez tout de même agrandir votre collection rapidement, il est possible de dépenser un petit paquet de rubis (200) pour recevoir un artefact au hasard. Soit vous disposez déjà de ces rubis en ayant miné de nombreuses heures, soit il est possible d’en acheter une fois de plus via les achats intégrés. Il faut alors compter 2 euros pour 500 rubis, ce qui est très cher compte tenu du nombre nécessaire pour acheter d'autres choses. Ou alors, il arrive parfois de tomber sur une bobine de film en creusant et qui permet de débloquer un petit cadeau. Malheureusement en le visionnant, aucun rapport avec le jeu, il s’agit d’une simple publicité.
Du monde à la mine
Si le minage se fait en solitaire, le jeu se veut en quelque sorte coopératif puisqu’il est possible de rejoindre ou créer un clan. Dans ce dernier cas, il est sympathique, outre la possibilité de lui donner un nom, de pouvoir personnaliser sa devise ou son blason. Être membre d’un clan va par exemple permettre de participer à la conquête du pétrole. Cela s’illustre par un mini jeu dans lequel vous êtes opposé au membre d’un autre clan et vous devez appuyer frénétiquement (encore) sur une pompe à pétrole pour tenter de lui en voler. Malheureusement, les interactions restent peu nombreuses et même s’il est possible de discuter basalte ou fossile avec ses amis via un chat, on cherche rapidement l’intérêt de rejoindre un clan.
Attention toutefois, rejoindre un clan ne se fait pas à la légère. Si vous n’êtes pas assez actif dans la conquête du pétrole ou la récolte de fossile, le clan ne sera pas bien classé et le créateur n’hésitera pas à vous exclure.
Points forts
- La guerre du pétrole entre les clans
- Bande son sympathique
Points faibles
- Un mal de doigts à la longue
- Très vite répétitif
- Aucune histoire
- Peu de choses intéressantes à découvrir
- Le prix des achats intégrés
Finalement, le jeu se résume à appuyer encore et toujours sur l'écran de son smartphone. La découverte des pierres ou artefacts ne présente que peu d'intérêt puisqu'ils n'ont même pas de description sur leur origine, chose qui aurait pourtant pu donner lieu à une petite histoire. Les combats des monstres ne sont pas mieux, mis à part qu'ils demandent d'appuyer encore plus frénétiquement sur l'écran. Le système de clan aurait pu rendre CivMiner plus intéressant, mais n'est malheureusement que très peu exploitié et le côté positif se cantonne principalement à la guerre du pétrôle.