À l'origine imaginé dans le cadre de la 32e édition du Ludum Dare, INK s'est offert, après s'être notamment fait connaître sur itch.io, une "version étendue" (comme aime la qualifier son créateur) et a été greenlighté sur Steam le 5 août dernier. Ce jeu au but original n'était censé qu'être une expérience sortie de la tête de son concepteur : Zack Bell. Ce dernier s'est ensuite entouré de trois personnes : Alejandro Hitti, Fellipe Martins et Vincent Rubinetti, respectivement producer, concept artist et compositeur sur INK.
Le principe du jeu est à la fois très simple et très innovant : dans INK, vous incarnez un carré blanc que vous devrez conduire vers la fin du niveau, représentée par un portail de couleurs. Le hic, c'est que les éléments de platforming sont invisibles et que vous devrez les révéler en projetant de la peinture. Pour ce faire, deux principaux moyens s'offrent à vous : entrer en collision avec le décor (à chaque contact avec celui-ci de la peinture sera déposée au point d’impact) ou faire un double saut (qui aura pour effet de projeter de la peinture à 360° autour de votre personnage). = UN PLATFORMER RAFRAÎCHISSANT =
En plus de reprendre les fonctions de base des jeux de plate-forme classiques telles que le double saut ou encore le wall jump, vous trouverez dans INK de nouvelles mécaniques qui s'ajouteront au fil des niveaux et renouvelleront votre intérêt pour ce titre qui reste prenant au terme de ses 75 tableaux. La difficulté du jeu est dans l'ensemble progressive (vous aurez, en revanche, à chaque introduction de mécanique de gameplay, deux à trois niveaux très simples pour vous permettre d'assimiler les nouveautés) et vous affronterez tous les 25 niveaux un boss qui, malgré un patern simple à analyser et comprendre, reste satisfaisant à battre. L'originalité du titre se construit également autour de sa direction artistique minimaliste à laquelle le jeu reste fidèle du début à la fin, lui permettant d'avoir sa propre identité graphique, ce qui est assez peu commun pour être souligné. La bande originale est, quant à elle, plutôt discrète mais s'incorpore parfaitement avec l'univers du jeu. = UN BON RAPPORT QUALITÉ/PRIX =
INK est disponible sur PC via Steam et itch.io pour 4.99€ dans sa version normale et 6.99€ pour son édition deluxe, comprenant l'OST du jeu ainsi que des concept art (les versions Mac et Linux sont en préparation). Il vous propose une aventure d'au moins deux heures et demie en fonction de votre skill et vous promet pas loin de six heures de jeu pour un 100% avec ses objets cachés et ses achievements cotons à obtenir. La prise en main se fait assez rapidement mais les joueurs inexpérimentés resteront sur la touche après les premiers niveaux. Le titre exige une précision qui ne fera que croître et les déplacements se font au pixel près (sachez que si vous n'êtes pas à l'aise avec les déplacements sur PC, vous pouvez toujours connecter une manette). La mort dans INK n'est pas pénalisante. Au contraire, lorsque vous mourrez, vous projetterez de la peinture et pourrez ainsi voir ce qui vous a tué si vous l'ignoriez.
Il n'y a pas 36 choses à dire sur ce petit jeu indépendant, nous pourrions encore parler de son level design sadique ou des quelques ragequits que vous ferez à coup sûr, mais nous pouvons tout aussi bien conclure que, vu son prix, il serait dommage de passer à côté de ce titre unique en son genre. Nous ne savons pas si de nouveaux niveaux seront ajoutés dans le futur puisque ZackBellGames travaille d'ores et déjà sur un nouveau projet pour l'instant complètement secret.
Points forts
- Un concept original
- Du challenge et un gros potentiel pour des speedruns
- Bon rapport qualité/prix
- Un gameplay sans cesse renouvelé
Points faibles
- Clairement pas accessible à tous les types de joueurs
- Pas une once de scénarisation
- Rejouabilité assez limitée
Cet hybride entre Super Meat Boy et Splatoon est, en définitive, très plaisant à jouer. Les contrôles répondent au doigt et à l’œil et le gameplay se renouvelle régulièrement. On aurait tout de même apprécié un semblant de background qui justifierait cette aventure qui peut parfois s'avérer très frustrante. Les minimes défauts du titre sont cependant largement éclipsés par un prix à la portée de toutes les bourses.