Que diriez-vous de vous plonger dans un sport futuriste mêlant habilement football et compétition automobile ? C'est ce que propose Rocket League, titre atypique digne héritier de Supersonic Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars, des mêmes développeurs. Un tantinet répétitif, pas vraiment innovant par rapport à son ancêtre sur PS3, on est donc en droit en 2015 de se demander ce qu'a à offrir cette remise au goût du jour du concept déjanté du foot-car… Accrochez votre ceinture et cramponnez-vous, nous rentrons dans la Rocket League !
Comment du foot peut-il se mélanger avec de la compétition motorisée ?
Parlons premièrement du principe même du jeu, qui doit en intriguer plus d'un. Pour faire simple, sachez que vous êtes ici dans des arènes closes et symétriques, de véritables stades de compétition en somme avec des buts à chaque extrémité. Au centre de l'arène, on retrouve une énorme sphère qui fait ici office de ballon. Votre but, vous l'avez sûrement deviné : pousser le ballon jusque dans les cages de l'équipe d'en face (bleue ou orange) et la battre. L'équipe adverse peut se composer au choix d'un, de deux, de trois, ou de quatre adversaires. Le terrain de jeu est parsemé de zones à power-up qui permettent de recharger une jauge de turbo, utilisable pour vous déplacer plus rapidement sur les différentes cartes qui composent le contenu du titre.
En cas de contact avec un véhicule adverse, et croyez-moi cela arrivera souvent, c'est à celui qui tiendra le plus les chocs. Il est possible d'exploser ou de faire exploser ses adversaires, et dans ce cas un respawn rapide est mis en place pour conserver la fluidité de la partie. Plusieurs tricks sont utilisables durant la partie et globalement le gameplay est ultra simple et intuitif. On peut se déplacer, utiliser le turbo, balader la caméra ou la verrouiller sur la balle, faire des dérapages et sauter (simple ou double) pour faire des pirouettes dans les airs et dynamiser ses actions. Voilà, vous savez tout du concept du titre. Mais une fois en jeu, est-ce que cette formule fonctionne ?
Notre Gaming Live split screen de Rocket League
Une recette grisante et efficace, idéale pour les parties multi !
Après avoir testé quelques parties avec des bots au niveau très discutable dans les premiers stades de difficulté, on tentera très vite de jouer une saison complète face à l'IA, un mode pas franchement passionnant qui s'étale sur plusieurs semaines de tournoi. L'occasion pour nous de débloquer une flopée d'éléments customisables pour notre véhicule : modèles, peintures et accessoires sont donc de la partie. Assez vite, on se dit qu'affronter de vrais humains un peu plus « réalistes » que les différents niveaux d'IA serait une bonne idée… C'est ainsi que l'on se retrouve sur un outil de matchmaking plutôt efficace sur PC, qui propose des parties à plusieurs (jusqu'à 8 en 4v4), des parties classées jusqu'à 6 en 3v3, du split screen jusqu'à 4 joueurs et évidemment du online avec ses amis à travers un système de groupe.
C'est d'ailleurs à travers ces escapades multijoueurs que le titre prend tout son sens et que l'on use avec plus ou moins d'habileté les pirouettes et doubles sauts pour diriger avec talent la balle vers les cages. A chaque but, un replay est disponible et il est d'ailleurs possible de sauvegarder et visionner les matchs avec divers angles de caméra, histoire de profiter un max des matchs entre amis. Après quelques déboires au lancement tant sur le online que sur l'optimisation du titre sur PlayStation 4, Rocket League semble bien parti pour être le parfait petit jeu que l'on sort lors de soirées entre amis, histoire de s'amuser quelques heures, tout en s’entraînant de temps en temps sur le online pour faire monter son niveau et débloquer la totalité des contenus.
Points forts
- Atypique et bien pensé
- Fun immédiat
- Un des must-have pour les parties rapides entre amis
- Online sympathique
- Simple, plutôt joli, et assez frénétique
Points faibles
- Pas révolutionnaire pour un sou par rapport à son prédécesseur
- Un peu trop cher pour ce qu'il a à proposer (sachant que son ancêtre était vendu 2 fois moins cher à sa sortie)
- On aurait aimé un peu plus de profondeur dans le gameplay et dans le contenu
- Une IA soit totalement nulle soit beaucoup trop précise et efficace
Rocket League s'assume totalement comme suite d'un ovni délirant et propose le même concept, remis au goût du jour. Si l'expérience solo laisse un petit goût de frustration, à cause d'une durée de vie limitée et d'une IA tantôt totalement nulle tantôt trop précise suivant le niveau de difficulté choisi, le vrai potentiel du jeu se dévoile clairement en multijoueur. Proposant un mode split screen pouvant accueillir jusqu'à 4 joueurs et du online jusqu'à 8, Rocket League nous met au coeur d'un sport atypique, servi par un gameplay basique qui demandera tout de même une certaine maîtrise et un brin de stratégie si l'on veut construire un jeu qualitatif et spectaculaire. Une bonne pioche pour les soirées entre amis et pour les amateurs de défouloir online.