"La voix du peuple est la voix de Dieu", telle est la traduction de la célèbre locution latine qui trône dans le titre de ce jeu. Quant à la voix du jeu, elle nous dit très clairement : "Faut violemment dézinguer les loups-garous pour sauver la pauvre victime.
De la violence toute de pixels vêtue
Cette dernière phrase résume tout le pitch du jeu, mais ce qui est encore plus intéressant, c'est l'ambiance résolument rétro avec une très bonne manipulation du pixel. En effet, vous vous rendrez vite compte que le jeu possède sa dose de violence et de sang, chaque pixel rouge représentant une goutte de sang, et chacune d'entre elles ira se loger entre chaque interstice des murs et sols qui jonchent les différents tableaux du jeu. C'est sur ce concept autour des pixels de sang que repose toute la direction artistique du titre, dont certains visuels rappellent Canabalt. Voir ce spectacle à chaque fois que vous achevez des ennemis est un plaisir étrangement jouissif.
Un chouïa d'infiltration pour un maximum de violence
Derrière ces marres rouges de sang, le gameplay se résume assez rapidement en quelques actions : outre les déplacements et les sauts, vous aurez accès à une invisibilité pour vous infiltrer derrière les ennemis, mais il faudra surtout retenir la touche espace, associée à la touche pour s'accroupir, elle permet de bondir sur les ennemis et vous devrez ensuite arracher les tripes du monstre en martelant cette même touche. En termes d'utilisation, le jeu propose surtout au joueur de combiner ces actions et de jouer de timing pour vaincre les loups-garous car une seule attaque suffit à mourir, et il faut garder en tête que vous êtes immobilisé quelques secondes lorsque vous déchiquetez les boyaux d'un loup-garou. Pour le reste, rien de bien compliqué, il faut juste faire attention à la glissade du bond d'attaque. Par ailleurs, le timing s'applique également aux quelques phases de plates-formes puisqu'il faudra prendre des téléporteurs ou des monte-charges au bon moment pour avancer sans craintes.
Une aventure éphémère
Mais il n'y a pas que la barbarie qui peut payer dans Vox Populi, Vox Dei : la manière la plus évidente de passer certains ennemis reste la discrétion, grâce à l'invisibilité. Ces deux approches différentes permettront peut-être d'allonger la très courte durée de vie du jeu puisque vous dépasserez difficilement la demi-heure de jeu. Rassurez-vous cependant, le jeu est fort heureusement gratuit, même si cela n'explique pas forcément l'absence de musique ainsi que les effets sonores timides et bon marché, à l'exception des cris d'agonie des loups-garous qui rendent plutôt honneur aux scènes de violence.
Si vous aussi souhaitez déchiqueter des loups-garous, vous pouvez vous y mettre à cette adresse.
Par ailleurs, une suite est sortie en mars 2015 sur Steam : elle coûte 5 €, mais vous pouvez tout de même essayer la démo en ligne à cette adresse.
Points forts
- Le pixel art
- L'orgie d'hémoglobine
- Gameplay simple et efficace
Points faibles
- Extrêmement court
- Très simple
Peu de subtilités dans ce jeu qui ne tiendra malheureusement pas plus d'une demi-heure en haleine, ce qui en fait plus une courte expérience intéressante et jouissive à fort potentiel de par son atmosphère qu'un jeu vidéo à part entière. Finalement, on se demandera qui est le vrai monstre dans cette histoire : nous, le déchiqueteur, ou ces loups-garous ?