Après une nuée de petits DLC, Volition et Deep Silver nous offrent en ce début 2015 une campagne complète en stand-alone (ce qui signifie que vous n'avez pas besoin de Saints Row IV pour y jouer) et une version HD de SR4 qui débarque donc pour la première fois sur Xbox One et PlayStation 4. Nous vous proposons donc un double-test : celui de Re-Elected (le portage HD) et celui de Gat out of Hell, ci-dessous. Partir en Enfer pour botter les fesses de Satan, ça vous branche ?
Contact visuel difficile...
Re-Elected et Gat out of Hell introduisent donc sur new-gen le 1080p et le 60 fps pour la saga Saints Row, deux features déjà présentes sur PC depuis bien longtemps mais qui font ici une entrée remarquée sur consoles. En effet, on notera techniquement pas mal de lacunes, dues à la vieillesse du moteur graphique et au manque d'optimisation du titre sur supports de salon. On verra donc quelques ralentissements lors des gunfights qui incluent beaucoup d'effets et de personnages, une tare regrettable surtout lorsque l'on prend en considération la faiblesse des graphismes du titre, ses textures ternes qui bavent, ses nombreux bugs et ses animations vieillottes.
Notre direct d'une heure sur Saints Row : Gat out of Hell
Une histoire infernale
Côté trame scénaristique, sachez que cette aventure, d'une durée d'environ 5 à 6 heures vous emmènera en Enfer à la recherche de Satan qui a décidé de kidnapper le président des Etats-Unis et chef des saints. Johnny Gat et Kinzie partent donc à sa recherche sur place, équipés d'ailes. Le but de Satan est de marier le président à sa fille Jezabel et le vôtre est de provoquer sa colère dans le but de le défier. Pour cela, il vous faut réaliser les quêtes de 4 personnages, Shakespear, devenu propriétaire d'une boîte de nuit, Vlad l'empaleur qui se terre dans son château, Barbe Noire qui se tourne les pouces dans son bateau, et les Jumelles qui sont dans un entrepôt et n'en bougent pas. Ces 4 personnages seront vos seuls donneurs de quêtes et ces dernières seront d'ailleurs plutôt banales, reprenant les codes des missions secondaires classiques (survie, prise de position, capture de points, courses, chaos...). Leurs histoires respectives sont très en retrait et l'on en vient à se poser des questions quant à leur utilité respective. Un cinquième personnage, un représentant d'Ultor, sera néanmoins présent pour vous apprendre les bases de vos compétences et notamment votre nouveau moyen de locomotion : les ailes de l'enfer !
Nouveau titre, nouveau gameplay ?
Gat out of Hell vous permet de voler, mais pas comme dans Saints Row 4 ! En effet, si le précédent opus vous permettait de planer, le stand-alone vous autorise le vol libre avec battement d'ailes et tutti quanti. Le titre tourne donc très vite à l'action / plates-formes TPS, puisque l'on ne s'occupe plus du tout de la petite vie des badauds au bout de 10 minutes de jeu. Heureusement d'ailleurs puisque la ville, copiée sur Steel Port, est relativement fade et ennuyeuse. Quelques interactions restent tout de même disponibles, comme les magasins d'armes qui vous autorisent la customisation de vos joujoux. Côté arsenal, on retiendra quelques petits outils loufoques comme le fauteuil-gatling-lance-missiles qui ravira les petits comme les grands, tout comme le lance-grenouilles-explosives qui fera rire quelque temps même si ce dernier demeure moins efficace que les armes AAA. Pour ce qui est des pouvoirs, ils sont toujours au nombre de 4, tout aussi améliorables que les armes, et oscillent entre l'invocation de lutins explosifs et le projectile figeant, en passant par l'écrasement et l'aura sacrée.
Points forts
- Voler avec ses ailes à travers l'enfer... idéal pour les courses aériennes !
- Un stand-alone à petit prix pour 5 à 6 heures de jeu
- Encore au niveau graphiquement pour la PlayStation 3 et la Xbox 360, quand les autres...
- Quelques rares armes fun
Points faibles
- Techniquement à la ramasse sur PlayStation 4, Xbox One et PC (textures, moteur, tearing, aliasing...)
- Des quêtes annexes en guise de quête principale
- Moins fun que Saints Row IV (moins de narration, moins de dialogues).
Au final, ce Gat out of Hell peinera à convaincre sur consoles new-gen et sur PC par son aspect technique très vieillot et par la qualité moyenne de ses quêtes. De même, la narration et la mise en scène se font trop discrètes puisque Volition opte ici pour des cinématiques de narration typées livre de conte avec voix off, un moyen efficace pour limiter les cut-scenes vidéo. Les dialogues manquent cruellement, tout comme la radio qui permettait de profiter d'une belle virée dans le ciel pour écouter un morceau de musique. Le titre reste une expérience appréciable, à petit prix, si l'on oublie ses défauts et que l'on se concentre sur la dose de fun prodiguée par les combats et par le vol libre, finement exploité pour les courses aériennes. On peut d'ailleurs rajouter deux points à la note si l'on joue sur Xbox 360 ou PS3, le titre étant encore "techniquement au niveau" pour ces supports.