Décidément, ce Black Ops 6 est un sacré numéro ! Non content d’avoir une campagne très robuste (notre test est à retrouver ici), ce Call of Duty s’appuie sur un excellent multijoueur et Zombie. C’est Treyarch qui est aux commandes sur ce coup. Le studio nous propose, pour ce lancement, un multi action, action et action, avec 16 cartes - dont 4 maps “Strike” - et 9 modes dédiés au 6 contre 6 (il y a aussi du 2v2 voire du 1v1 en partie privée avec du split screen en prime). On est prêt à parier que le 32v32 arrivera tôt ou tard, mais il faudra s’en passer pour le moment… Et ce n’est clairement pas un mal, puisque le 6v6 va à merveille avec LA nouveauté de cet épisode, le fameux “omnimouvement”.

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Omni-quoi ?

Eh oui, si vous n’avez pas suivi les diverses présentations de Black Ops 6, l’omnimouvement est un nouveau système de déplacement qui permet de courir, glisser, même plonger dans n’importe quelle direction. Grosso modo, vous n’avez plus rien à envier à Max Payne (à part peut-être les ralentis) et vous pouvez vous la jouer star de film d’action. Imaginez par exemple que vous vous faites canarder dans le dos et que, face à vous, il y a un ravin. Eh bien, vous pouvez tout à fait plonger dans le vide, vous retourner une fois dans les airs pour faire face à l’ennemi et lui coller quelques balles dont il se souviendra longtemps. Au passage, si vous voulez revoir vos plus belles cascades, le titre propose un Mode Studio où sont automatiquement enregistrées vos parties (mais de notre côté, sur PS5, ça bug voire ça fait crasher le jeu).

Plus concrètement, l’omnimouvement s’avère être un super ajout qui s’appuie sur le savoir-faire déjà conséquent de Call of Duty en matière de FPS. C’est tout simplement un bonheur à maîtriser et c’est même tout à fait grisant quand nos acrobaties aboutissent vraiment à quelque chose. Nous avons aussi trouvé l’omnimouvement bien équilibré, ouvrant la voie à des excentricités - certes - mais sans fondamentalement dénaturer le gameplay des récents COD ! D’après nous, c’est une réussite totale. Ah, et pour les plus connaisseurs d’entre-vous : oui, il y a du slide cancel.

Des cartes excellentes

Mieux encore, toutes les maps de Black Ops 6 ont été mûrement réfléchies pour mettre en valeur ce système de déplacement. Franchement, les premières cartes de cet épisode - toutes inédites - sont assez irréprochables, sur le fond comme sur la forme d’ailleurs. Même les maps les plus classiques, comme Protocol ou encore Vorkuta, cachent en réalité des chemins de traverse et des angles de tir insoupçonnés qui apportent toujours un peu de “magie” aux combats. De notre côté, nous avons aimé la façon dont Lowtown s’approprie les phases sous l’eau, comment Derelict imagine des lignes de fuite entre et dans des wagons. Certains lieux, à l’image de Payback ou Subsonic, offrent même des petites interactions (souvent un bouton pour fermer / ouvrir une porte). Ça peut sembler rien dit comme ça, mais si on ajoute à ça une réalisation technique et un sound design de haute volée, ben ça fait la différence. Les maps ont une âme en quelque sorte et il n'y en a pas une qui se ressemble.

Ce soin de chaque instant, il se retrouve également dans le Zombie - on en parle plus loin - et, dans une moindre mesure, dans les quatre maps “Strike” (réservées au 6v6 en close quarters et au 2v2). À l’exception notable de Warhead, nous n’avons pas forcément développé d’affection pour ces airs de jeu plus petites, en raison du bordel ambiant ou, à l’inverse, de la solitude qui y règne (mais c'est là leurs modes respectifs). Rien de grave, on vous rassure. Au passage, nous avons noté quelques bugs en 6v6, comme des joueurs qui s’enfoncent dans le sol après être morts au combat, mais rien qui n’a impacté le gameplay, jamais. D’ailleurs, sur PS5, le jeu tourne dans un impeccable 4K / 60fps.

Un nouveau mode très convaincant

Mais que seraient de bonnes cartes sans leurs modes ? Sur Black Ops 6, Treyarch fait évidemment revenir les gros classiques de la licence (voir la liste complète ci-dessous) mais innove avec un petit nouveau : Ordre d’Exécution ! C’est une sorte de match à mort par équipe en 6v6, sauf qu’un joueur de chaque équipe est “cible prioritaire”. Cette cible à plusieurs avantages : elle dispose de quelques plaques d’armure, elle a un radar qui scanne la zone en permanence et - surtout -, lorsqu’elle fait un kill, elle marque non pas 1 mais 2 points (le compteur s’arrête à 125 points). En contrepartie, la cible prioritaire voit sa position marquée en permanence… et la tuer vaut son pesant d’or : ce sera alors 5 points dans la poche. L’un dans l’autre, Ordre d’Exécution est un mélange plutôt ingénieux entre une mission d’escorte et de l’assaut pur et dur. C’est assez chouette de déterminer s’il est préférable de défendre ou d’attaquer - en fonction du score ou de notre position sur la carte. Surtout que le rôle de cible prioritaire tourne pendant la partie, et ça met une petite pression quand vient notre tour ! Bref, c’est un ajout bienvenu, et même si on ne sait pas s’il rejoindra un jour le Panthéon des modes de Call of Duty, eh bien, il en a quand même l’étoffe.

Une progression toujours aussi solide

Dans l’ensemble, le gameplay, les maps et la playlist de Black Ops 6 travaillent de concert et créent une expérience franchement addictive. Les modes alternent entre du 100% action, du tactique, des parties avec des réapparitions limitées - et de notre côté, nous n’avons pas vu les heures passées ! Même le matchmaking nous a souvent servi des matchs sans trop de prise de tête… Le système de progression participe également à tout ça. Comme d’habitude, Call of Duty s’appuie sur un mélange d’expérience et de niveaux, qui s’étale ici du niveau 1 et à 55 avec 10 paliers de Prestige classique.

Vous connaissez la chanson : à chaque level, vous obtenez des armes - également accessibles via le mode Zombie et Warzone -, des équipements tactiques / mortels, des améliorations de combat et des atouts. D’ailleurs, sur ce dernier point, cet épisode revient à quelque chose de plus classique et délaisse l’approche garde robe de Modern Warfare 3 (2023). Pour votre attirail, vous pouvez choisir ici trois atouts issus de trois catégories différentes (Exécuteur, Éclaireur, Stratège). On y retrouve de grands classiques, comme Fonceur, Pillard, avec toutefois une nouveauté : la Spécialité de combat. C’est simple, si vous tous vos atouts appartiennent à la même famille, vous aurez alors le droit à un dernier bonus. Par exemple, la spécialité de l’Exécuteur augmente temporairement votre vitesse de déplacement et de régénération.

Pour terminer avec le reste des nouveautés, on note aussi la présence d’un “Joker” qui reprend le rôle de certains bonus bien connus, comme Surarmement. À noter que les améliorations de combat accueillent quelques originalités rigolotes, comme le Signal leurre, qui permet notamment d’écouter les communications vocales de l’équipe adverse, ou encore Agent dormant, pour (carrément) infiltrer le camp ennemi. Sur ce point, Black Ops 6 ne fait qu’apporter de légères variantes à un socle qui a déjà fait ses preuves, mais ça marche ! Au fur et à mesure de nos parties, nous avons toujours eu le sentiment de recevoir des récompenses à la hauteur de notre investissement. Nous n’avons pas non plus relevé de problème du côté de l’équilibrage des armes.

Un Zombie tout aussi robuste

Si vous êtes mort d’ennui entre temps, ne vous inquiétez pas, on vient vous chercher dans l’au-delà : c’est l’heure de parler du Zombie… Et vous allez vite le comprendre, notre avis est encore une fois vraiment positif. Treyarch applique le même soin que pour le multijoueur. Les deux maps proposées au lancement - qui signent le retour de la survie par vagues de morts-vivants - sont denses, joliment réalisées et (comme le veut la tradition) remplies de secrets ! Que ce soit Liberty Falls, cette ville de Virginie quelque peu endommagée, ou Terminus, l’île pénitentiaire qui cache un énorme laboratoire, on sent que le studio veut porter son célèbre mode encore un peu plus loin. On pense notamment à quelques détails de mise en scène, qui donnent un peu plus de “corps” à la présence des zombies, ou à la Recherche d’Augmentation, une nouveauté qui permet d’améliorer les Perk-a-Cola, les mods de munition et l’amélioration de combat. Le principe est super simple : avant de partir au front, il faut sélectionner un bonus à “rechercher”, ce qui débloquera des avantages mineurs et majeurs liés à ce bonus pendant votre partie. Des avantages, il y en six par bonus, et vous pourrez ensuite en équiper deux pour chacun d'entre eux (un mineur, un majeur). Par exemple, le mod de munitions Câble HS peut, à terme, paralyser des ennemis d’élite voire se changer en éclair pour toucher plusieurs adversaires à la fois.

Bref, selon nous, la Recherche d’Augmentation est un bon moyen de récompenser celles et ceux qui s’investiront dans le Zombie, mais on aurait bien aimé que le tout soit moins… laborieux (on ne peut choisir qu’un bonus à “rechercher” à la fois et la progression est relativement lente). Pour le reste, le mode tape dans le mille et se base sur tout ce qui a fait son succès par le passé : les Pack-A-Punch, le niveau de rareté des armes, les boîtes mystère (évidemment), les tables de craft et on note même le retour des GobbleGum, ces petits bonus à usage unique. Les épreuves de S.A.M, une intelligence artificielle complètement ravagée, font également leur entrée ! L’IA vous proposera des défis farfelus en pleine partie avec de jolies récompenses à la clé. L’un dans l’autre, on se retrouve avec un mode qui est bien rythmé. Les bonus aléatoires, l’arrivée de nouvelles créatures aident aussi sur ce point.

Au final, ce mode Zombie de Black Ops 6 s’avère vraiment réussi : que ce soit en solo ou en coop à 4 joueurs, c’est toujours un plaisir de défoncer du mort-vivant surtout sur deux maps aussi soignées. Liberty Falls, avec ses rues larges et sa structure circulaire, se destine avant tout aux personnes qui découvrent le mode et veulent enchaîner les vagues. Terminus quant à lui s’adresse aux enquêteurs aguerris qui n’ont pas peur de se creuser les méninges et de survivre dans des couloirs étriqués. Et croyez-nous, vous ne serez pas déçus des secrets qui vous attendent. On vous quitte sur quelques précisions : dans ce Zombie, il est à présent possible de sauvegarder la partie quand on joue en solo et d’activer une caméra à la 3ème personne qu’importe le nombre de joueurs.

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Conclusion

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