Cette semaine, la franchise Dragon Age fait son grand retour dans l’actualité vidéoludique avec le lancement de l’épisode The Veilguard, presque dix ans après la sortie du précédent volet. Ces derniers mois, le studio de développement BioWare a mis les bouchées doubles pour vanter les mérites de son nouvel action-RPG. Nouvelles contrées, personnages inédits, gameplay remanié, formule plus linéaire avec une certaine liberté d’exploration… Quelques semaines après notre première prise en main de Dragon Age : The Veilguard, on s’est plongé dans l’intégralité de l’aventure, y consacrant pas moins de 50h de jeu pour boucler le scénario tout en découvrant les nombreuses choses que le titre a à nous offrir en parallèle de son intrigue.
Parfois, il faut savoir prendre du recul et se rendre compte de tout ce qui peut se passer en l’espace de dix ans. Aussi, pour mieux ouvrir les yeux sur le temps qui passe, on peut toujours se remémorer les faits marquants de 2014, année de la sortie de Dragon Age : Inquisition. La Russie accueillait les Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi, Andrew Garfield enfilait une deuxième fois le costume de l’homme-araignée dans The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un héros, les amateurs de ballon rond venaient de vibrer lors de la Coupe du Monde au Brésil - tout en assistant à l’humiliation de l’équipe nationale par les joueurs de la Mannschaft - et le monde entier s’était réuni pour commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale. Bref, le temps s’est écoulé à une vitesse folle mais, pour les amateurs de la licence Dragon Age, les jours furent longs. Très longs.
Pour ne rien arranger, le studio s’est pendant longtemps contenté d’une communication sporadique, pour ne pas dire inexistante, à propos de ce quatrième volet. Finalement, entendre dire, après de nombreux mois et en boucle, que le développement avance et est en bonne voie, ce n’est pas forcément très rassurant. D’autant qu’à côté de ça, on recensait des informations peu rassurantes sur l’état du développement. Projet redémarré à zéro, aspect multijoueurs abandonné, départs importants, etc. Tout compte fait, Dragon Age : The Veilguard (anciennement Dreadwolf) est bel et bien là et, en l’espace de quelques mois, a repris sa place dans l’actualité, comme si de rien n’était. De notre côté, cela fait maintenant cinq mois que l’on suit cette sortie de près. Une présentation lors du Summer Game Fest 2024, une véritable prise en main dans les locaux d’Electronic Arts, dans leur fief de Redwood City… et notre test, dont vous lisez actuellement les lignes. Il n’est pas forcément évident aujourd’hui d’évoquer ce que l’on sait sur ce quatrième volet. D’une part, on vous en a déjà longuement parlé en détail et, d’autre part, parce qu’on ne veut pas vous gâcher la surprise. Pour autant, on a pas mal de choses à évoquer ! Alors, Dragon Age : The Veilguard est-il le grand RPG de cette fin d’année, le retour de Bioware au plus haut niveau ? C’est l’heure du verdict !
Au Nord, c’était les dragons !
On pourrait entreprendre tous les efforts du monde pour résumer succinctement Dragon Age : The Veilguard, on serait incapable de le faire aussi bien que le personnage au nom plus que badass de Lucanis Dellamorte : « Des dieux, de la magie, de la politique », et c’est largement suffisant. Dix ans après Dragon Age : Inquisition, le studio Bioware a préparé le terrain pour l’ensemble des joueurs, aussi bien ceux qui ont déjà roulé leur bosse à travers le continent de Thédas que ceux qui étaient encore trop jeunes pour plonger corps et âme dans l’aventure. Ici, les équipes ont imaginé un périple dans un territoire vierge et nous font prendre la direction du nord, vers des contrées inédites. Minrathie, Arlathann, Riveïn, Hauts-Anderfels, Kal-Sharok, Weisshaupt… En soi, cela permet (plus ou moins) de mettre les joueurs sur un même pied d’égalité. Pas besoin de connaître les précédents opus sur le bout des doigts pour savourer ce quatrième épisode. Certes, il y a bien quelques références, des apparitions surprises et des éléments de lore mais les responsables du projet nous ont bien fait comprendre que ce sujet ne les inquiétait pas, arguant que les joueurs auront toute la liberté de parcourir les anciens opus dans la foulée de cette aventure pour compléter leur compréhension.
D’ailleurs, en parlant de compléter quelque chose, l’une des premières choses dont vous devrez vous acquitter, après avoir écouté le petit speech de Varric Tethras - un personnage bien connu des fans depuis Dragon Age II -, c’est la création de votre personnage. Pour Bioware, cette étape, c’est un peu l’occasion de bomber le torse et de faire voir ce que le moteur Frostbite a sous le capot. On en avait déjà parlé lors de notre preview, mais nous avions déjà été plus que ravis de découvrir les nombreuses options de personnalisation pensées par les équipes de développement. Le pari d’une aventure marquante, ça passe par là : créer de toutes pièces un avatar que l’on prendra plaisir à incarner, physiquement et moralement, et auquel on est sûr de s’attacher afin de vivre l’aventure certes manette en main, mais surtout à travers ses yeux. Pour tout vous dire, on a passé presque une heure à tenter de reconstruire l’elfe, de classe Voleur, que l’on avait pris soin d’éditer lors de notre preview. Bref, c’est donc un beau point de départ pour ce Dragon Age : The Veilguard dont on avait hâte de découvrir l’intrigue de A à Z.
Malgré les quelques scènes utilisées dans les dernières bandes-annonces - elles avaient tendance à en révéler un peu trop -, nous sommes contents de voir que Bioware avait effectivement camouflé certaines surprises. D’ailleurs, c’est un peu le joueur qui crée les multiples rebondissements de l’aventure. Lors des étapes de personnalisation de Rook - un surnom donné à notre personnage par Varric, quelque soit son genre -, il est possible de s'affilier à l’une des six factions du jeu, et même de créer le contexte de cette suite de Dragon Age : Inquisition en sélectionnant certains paramètres. Mine de rien, pour les joueurs qui se souviennent de leurs choix du troisième volet, c’est une chouette initiative. Pour autant, on a été un peu déçu de constater que la structure de Dragon Age : The Veilguard s’avère un peu redondante - bien que nécessaire pour poser les bases - dans ce que l’on pourrait appeler le premier acte du jeu. En fin de compte, on retrouve le schéma de progression de l’intrigue d’Inquisition où l’on nous emmène un peu à droite à gauche pour se trouver des alliés. Pour le reste, on reste sur une formule assez classique en matière de scénario, ce qui a, en soi, toujours été une constante dans les jeux de la saga, et ce, malgré les moments de rebondissements et les instants épiques que l’on peut y vivre. En dehors de ça, on peut qu’applaudir la direction artistique de ce quatrième épisode, ainsi que le travail effectué par les développeurs pour rendre une copie propre et soignée. Les deux modes de performance n’ont presque aucun défaut, les visuels sont de qualité en Fidélité, le jeu tourne très bien en Performance (bon, on a eu une fois le droit à un combat de boss où le framerate était au ras des pâquerettes) et reste notre préférence, et on dispose d’une myriade d’options de jouabilité pour paramétrer l’expérience à notre guise.
Un voile sous très (très) bonne garde
Le personnage de Varric Tethras n’a pas eu l’idée de nous prénommer Rook sur un simple coup de tête. Derrière ce surnom, il y a une appellation pleine de sens puisqu’il s’agit du terme anglais pour désigner la pièce de la tour aux échecs. Dans Dragon Age : The Veilguard, on incarne une pièce majeure sur l’échiquier politique de Thédas - rappelez-vous la phrase de Lucanis ! - et au cœur de la partie qui se joue face aux dieux elfiques viciés. Cependant, s’il fallait un leader pour, dans un premier temps, contrecarrer les plans de Solas, bien décidé à défaire le Voile qu’il a autrefois tissé pour protéger le monde des dangers de l’Immatériel, il y a la nécessité de fonder un groupe en mesure de mettre des bâtons dans les roues des deux anciens dieux elfiques, Elgar’nan et Ghilan’nain. Tandis que l’on démarre sur les chapeaux de roues en compagnie de Varric, Lace Harding et Neve Gallus, notre objectif sera de créer une véritable Garde du Voile. Vous vous en rendrez compte par vous-même mais, cet objectif, c’est tout ce qui fait le sel de cette aventure concoctée par les équipes de Bioware. Tout au long de celle-ci, on découvre des personnages hauts en couleur, attachants, à la fois déterminés et en perpétuelle remise en question, drôles, authentiques. Plonger dans Dragon Age : The Veilguard, c’est se rendre compte que la réputation de Bioware quant à ses qualités d’écriture n’est pas galvaudée. Sur ce point, on a quasiment aucun reproche à faire puisque les sept compagnons qui nous suivent durant pas moins de cinquante heures de jeu - pour la trame principale, environ le double si l’on veut tout explorer et tout boucler - sont en tout point marquants.
Dragon Age : The Veilguard, c’est en quelque sorte l’antithèse d’un film d’heroic fantasy comme pouvait l’être Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs, que l’on avait déjà cité comme élément de comparaison. Ici, on est bien plus captivé par l’idée d’en découvrir davantage sur l’univers et ses personnages et de se délecter de l’écriture des contenus annexes que de suivre l’histoire principale. Au-delà des combats où les protagonistes interagissent entre eux - ça peut être des dialogues lors des phases d’exploration ou des actions combinées via le système de roue tactique où l’on déclenche leurs sorts -, l'entièreté du jeu nous amène à prendre part à des moments privilégiés en leur compagnie. Parfois, c’est une discussion collégiale pour définir la prochaine étape du périple. Parfois, ce sont des conversations pour évoquer leur état d’esprit, ce qu’il vient de se passer ou échanger sur tout un tas de sujets. Grâce à ça, on traverse des moments cocasses et on assiste à des saynètes désopilantes entre eux, voire à des apartés où l’on se rend compte que ces héros sont avant tout des êtres dépassés par ce qui est en train de se produire, des individus qui doutent de leur statut et non des élus qui triomphent sans difficulté. Là où le soin apporté par Bioware à l’écriture du jeu est d’autant plus visible, c’est dans les sujets et thématiques qui sont abordés par le prisme de chacun des personnages, de Davrin à Bellara en passant, bien évidemment, par Taash (pour ne citer que ces trois-là).
D’ailleurs, ayez bien en tête le fait que vous allez devoir développer le réflexe d'alterner entre les membres de l’équipe qui vous accompagnent lors des missions principales, des sessions d’exploration et de la complétion des contenus annexes. Entre autres, cela vous permet de renforcer vos liens (afin de nouer des relations plus amicales, voire amoureuses) et, surtout, d’accroître leur potentiel en tant qu’alliés sur le terrain. À chaque montée de niveau de l’un d’eux, il ou elle se dote de deux points de compétences à investir dans l’une des cinq branches de leur arbre de talents. Aussi, énième preuve que Dragon Age : The Veilguard signe le retour de la plume du Bioware que l’on aime tant, le titre nous propose régulièrement de participer à des missions d’équipe où l’un des membres est mis à l’honneur le temps d’une courte quête ou d’une conversation qui donnent lieu à des passages très intéressants. Grâce à ça, les équipes leur offrent plus de profondeur, plus d’humanité. En définitive, cette idée, qui débouche également sur l’obtention d’équipements spéciaux, rend l’expérience encore plus agréable à parcourir et à apprécier.
Voir Dragon Age : The Veilguard sur PS5
On ne Solas pas du retour de Dragon Age
Bien que nous ayons déjà évoqué ce sujet ultérieurement, mais sans l’avoir rappelé jusqu’à présent, Dragon Age : The Veilguard a pris la décision de rompre avec la formule en monde ouvert de l’épisode précédent. Pas d’activités à outrance, pas d’expérience en multijoueurs, pas de DLC et jouable entièrement en mode hors ligne. Depuis cette affirmation de la part de BioWare, les joueurs se réjouissent d’apprendre que le titre sera essentiellement une expérience en solo, basée sur la narration. Le principe de ce quatrième épisode consiste donc à effectuer une succession de missions liées au scénario, permettant de dérouler le fil de l'intrigue dont la durée de vie oscille entre 30 et 40 heures de jeu, selon le profil du joueur. Comme on le disait, l’histoire ne brille pas par son originalité mais parvient tout de même à nous divertir, d’autant que cette formule très linéaire lui sied à merveille.
En réalité, ce qui est intéressant avec Dragon Age : The Veilguard, c’est que l’on gère nous-même le rythme de l’aventure en picorant à droite à gauche parmi tout ce qu’il met à disposition (et c'est d'ailleurs essentiel !). En soi, cela permet de briser la monotonie, tout en offrant une autre facette à cette aventure. Si l’on découvre un peu plus chaque zone du jeu lors de notre avancée - celles-ci s’élargissent au fur et à mesure de la progression -, Dragon Age : The Veilguard en fait le cadre de nombreuses quêtes annexes. De fil en aiguille, on se retrouve avec un journal particulièrement bien rempli où viennent se greffer les quêtes d’équipe (liées aux compagnons que l’on évoquait plus haut), de factions et de régions. Au-delà de grossir la durée de vie du jeu avec des missions secondaires, c’est l’un des points les plus intéressants de ce quatrième volet puisque, d’une part, les équipes n’y ont inclus aucune quête FedEx - c’est-à-dire celles où l’on multiplie les allers-retours sans grand intérêt - et, d’autre part, en ont fait un prétexte pour développer le lore de la saga et le cadre de cet épisode.
En réalité, ce sont très souvent les missions que Dragon Age : The Veilguard propose en parallèle de sa trame qui ont retenu notre attention et ont décuplé notre envie de nous investir pleinement dans l’expérience. Devant une telle qualité, on comprend aisément que la durée de vie du jeu puisse atteindre les 80 heures si l’on souhaite tout compléter. Et puis, il y a toujours ces choix importants que l’on est censé faire durant l’aventure et qui aboutissent à des embranchements différents. Si tant est que l’on a largement succombé à Dragon Age : The Veilguard, nul doute que les joueurs ne se feront pas prier pour relancer le jeu, essayer les autres choix ou même débloquer d’autres romances. Comme point final à cette formule qui fait ses preuves, Dragon Age : The Veilguard nous permet d’aller explorer la Croisée des Chemins. En gros, chaque zone du jeu possède un point d’ancrage dans la Croisée des Chemins grâce aux eluvians, des miroirs qui permettent de voyager entre les destinations. Dans ces lieux, à l’image des différentes contrées du jeu, on peut y effectuer des quêtes, mettre la main sur de puissants objets, débloquer des souvenirs de Solas - très importants pour mieux comprendre le personnage ! - ou amasser des collectibles (ressources, connaissances de la Vigie, pages de Codex, points de compétences, bonus de santé). D’ailleurs, si on a l’habitude de flâner - ce que le jeu encourage, dans un sens -, on se retrouve vite à regrouper de nombreux items qui ont un grand intérêt pour améliorer son personnage. D’un côté, on a le système de factions pour accroître le commerce (plus le niveau de la boutique est grand et plus on a de choix d’équipements et autres objets ; ce qui a aussi une incidence sur le déroulé de votre partie) et l’Atelier de la Vigie qui permet d’améliorer les statistiques de ces équipements et les enchanter. Mais, reconnaissons-le, c’est le genre de fonctionnalités que l’on exploite lorsque l’on est sûr de ne plus changer d’équipements au prochain coffre que l’on ouvrira.
De petits défauts qui font Taash
Avec tout ce que l’on a évoqué ci-dessus, vous l’aurez compris, les amateurs de jeux de rôle ne risquent pas de s’ennuyer en lançant Dragon Age : The Veilguard. Pour autant et à notre sens, les défauts sont bien présents dans ce quatrième opus de la saga, à commencer par le système de combat. Pour ce volet, les équipes de BioWare ont décidé de mettre de côté la pause tactique avec une caméra mobile pour une roue tactique qui fige l’action afin de planifier les ordres donnés aux deux compagnons, de combiner des sortilèges ou de prendre le temps de souffler pour étudier la situation. Il reste certes une petite dimension tactique dans Dragon Age : The Veilguard mais elle est bien moindre que par le passé, l’idée étant de proposer un gameplay accessible et, surtout, très porté sur l’action. Entendons-nous, le système de combat s’apprécie mais on ne peut que regretter de voir que la série prend ses distances avec ses origines, alors que de nombreux jeux de rôle à la forte dimension tactique ont su convaincre les joueurs ces dernières années, à l’image de Baldur’s Gate 3.
Pour ainsi dire, c’est l’aspect qui joue le plus en la défaveur de Dragon Age : The Veilguard tant il aurait gagné à être plus riche et plus profond. Une quantité d’équipements réduite, peu de sorts à disposition en combat (trois et une ultime), une répétition des mêmes schémas d’attaque, pas de points de caractéristiques, pas vraiment d’hybridation possible lorsque l’on développe notre classe. Pour la personnalisation de nos compagnons, c'est encore plus réduit ! Alors certes, il est possible de redistribuer l’ensemble des points investis dans les arbres de talents mais lorsqu’on a pris le temps d’essayer par curiosité les autres spécialisations, on revient vite au point de départ. Pour le reste, on aurait apprécié d’avoir un peu moins de lourdeur dans les animations des attaques au corps à corps, d’autant que certains coups souffrent parfois de petites imprécisions qui peuvent être frustrantes. Aujourd’hui, on constate donc que Dragon Age s’éloigne de ses fondamentaux et que l’aspect RPG, dans le système de combat, se met trop en retrait par rapport à l’action, et ça nous chagrine un peu.
Concernant l’aspect général, on peut entre autres souligner quelques soucis d’ergonomie. Sur la version console, il n’est pas toujours très agréable de naviguer dans les menus, notamment quand il s’agit d’accéder au journal de quêtes puisqu’il est seulement possible de le consulter depuis l’onglet dédié à la carte du jeu. Étant donné qu’il s’agit de la partie que l’on consulte le plus durant notre aventure, on aurait aimé pouvoir y accéder de manière plus intuitive. Enfin, si l’on devait adresser un léger reproche à l’aspect jeu de rôle du système d’interaction, on doit dire qu’on a parfois un peu de mal à savoir quelles interactions peuvent jouer en notre faveur et lesquelles peuvent nuire à nos relations avec les personnages. Au final, le plus dérangeant c’est de constater que l’on gagne davantage à être lisse dans nos réponses ou que certains tons employés, tels que le sarcasme, ne font pas vraiment réagir les personnages. Il aurait été intéressant d’imaginer qu’une utilisation trop importante de ce type de réponse puisse agacer à terme les protagonistes avec lesquels on interagit. Qui plus est, ce constat peut être appliqué aux autres palettes d’émotion de notre personnage (larmoyant, froid, agressif…). Compte tenu des qualités d’écriture du jeu, il aurait été agréable d’avoir un système un poil plus vivant, même si l'ensemble des interactions reste de très bonne facture.
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Conclusion
Points forts
- Une direction artistique au top et des modes de performances soignés
- Un éditeur de personnages rempli d’options de personnalisation
- Une formule mi-linéaire mi-exploration qui fonctionne bien
- Des moments épiques malgré un scénario classique
- Des décisions et des choix qui ont de grandes influences
- Un épilogue intense et riche en émotions
- Des quêtes secondaires parfois plus intéressantes que le scénario
- Un casting de personnages vraiment réussi
- Des événements qui incitent à la rejouabilité
Points faibles
- L’action qui prend trop l’ascendant sur le côté RPG
- Un gameplay un peu lourd qui se montre parfois imprécis
- Un manque de profondeur dans les mécaniques RPG
- Des interactions qui auraient gagné à être plus poussées
- De petits soucis d’ergonomie sur la version console
Note de la rédaction
On l’avait pressenti lors de notre prise en main en septembre dernier, Dragon Age : The Veilguard est aussi imparfait qu’il est très certainement l’un des meilleurs jeux de rôle de cette fin d’année. Dix ans après l’épisode Inquisition, le studio BioWare nous prouve qu’il a toujours un talent indéniable pour créer des personnages, leur donner vie et nous embarquer dans un monde riche et vivant. Pour autant, la construction de son scénario n’est pas révolutionnaire et son gameplay, aussi correct soit-il, risque de cliver la communauté. Fort heureusement, la plume, les sujets et les thématiques derrière ce quatrième chapitre en font une belle aventure. On y repensait souvent depuis septembre mais, après ce test, nous ne sommes pas près de l’oublier. Les attentes étaient peut-être trop importantes mais ça valait le coup d’attendre dix ans.