Counter Strike 2 : quelles nouveautés par rapport à Counter Strike Global Offensive ?

En mars dernier, le studio Valve a réalisé une annonce ayant l’effet d’une bombe. Ou du moins d’une grenade bien placée : dix ans après la sortie de Counter Strike : Global Offensive, Counter Strike 2 le remplacera via une mise à jour prévue pour la fin du mois de septembre. Depuis une semaine et après de nombreux tweets suggestifs de la part de la page officielle du jeu, Counter Strike 2 est officiellement arrivé sur les serveurs de Steam dans la nuit du 27 au 28 septembre en France. De quoi mobiliser de nouveaux volontaires sur ce jeu de tir à la première personne (FPS) culte depuis plus de vingt ans ?

Lorsque l’on lance CS 2, la première nouveauté s’impose instantanément. À l’instar de la grosse mise à jour de 2017 de Counter Strike : Global Offensive (qui a vu la rédaction de JV retester le jeu à ce moment-là), on aperçoit une grosse refonte graphique. Un lifting permis grâce à l’utilisation du nouveau moteur Source 2.0. Ce sont la lumière et l’éclairage qui ont été plus que soignés. Quelque chose que l’on voit avec cartes connues par les joueurs depuis plus de 20 ans : cs_office ; cs_italy mais aussi bien sûr de_dust 2 (pour ne reprendre que les plus connues)... toutes ont été retravaillées.

À ce sujet, la promesse est tenue : la mise à jour graphique ne change en rien l’architecture de ces maps et n’a donc aucune conséquence sur les tactiques employées par les joueurs depuis au moins six ans. On se retrouve toujours aussi bien dans les maps et le soin général apporté aux maps est franchement plaisant. Bien que Counter Strike reste un jeu impliquant des opérations terroristes et antiterroristes, cette refonte apporte un côté chaleureux et bienveillant loin d’être repoussant.

Parlons-en de Source 2.0. Ce nouveau moteur met également en lumière le nouveau comportement des grenades fumigènes. La fumée se déplace désormais autour des objets qu’elle rencontre. Elle se déforme même au contact des balles dispensées par les joueurs ou se tord à l’explosion d’une grenade. De quoi ajouter une couche de stratégie au moment de choisir l’endroit où la lance.

Également à destination des habitués, le tickrate a été modifié. Résumé simplement, cet anglicisme désigne la fréquence à laquelle les informations sont mises à jour sur les serveurs. Plus le tickrate est grand, plus la fidélité de vos actions est retransmise. Le tickrate de CS 2 ne change pas par rapport à celui de CS : GO (64 Hz) mais Valve promet que cette nouvelle version enregistre de meilleure manière vos actions. Grosso modo, la mise à jour de l’architecture permise par CS2 permet à ce dernier de connaître exactement le moment d’un déplacement, d’un tir ou d’un lancer de grenade.

Avec Counter Strike 2, Valve change son fusil mais pas d’épaule

Une formule retravaillée, approfondie même pour un gameplay qui est sensiblement identique. Depuis sa sortie, CS 2 met à disposition des joueurs deux types de modes. Le deathmatch (alias match à mort), à la réapparition instantanée où seul le scoring est important ; et le mode plus classique où une équipe d’antiterroristes doit soit sauver des otages soit empêcher les terroristes de poser une bombe. Les rencontres ont lieu dans des cartes fermées et se déroulent par manches. Chaque équipe dispose de cinq joueurs, pouvant tous acheter des armes au début de chaque partie.

On retrouve alors toujours les mêmes sensations de tension, la même réflexion à avoir en début de partie… et les mêmes réactions : “Waaah le headshot que je lui ai mis !” ou encore “Mais d’où il m’a eu lui !”. Les amateurs et les plus réguliers ne sont donc pas dépaysés et c’est même dans leur sens que le jeu a été mis à jour.

En témoigne l'arrivée du mode Premier, un mode destiné aux joueurs compétitifs. À l’instar de Valorant, les matchs se déroulent désormais au meilleur des 24 manches, avec douze manches de chaque côté (antiterroristes et terroristes). Un système de ban de cartes est également intégré, pour multiplier la variété des arènes et ne pas retomber sur les mêmes en boucle. Une fois les dix premiers matchs en Premier remportés, le joueur se verra alors attribuer une cote et peut tenter de se confronter aux autres avec un classement régional et mondial.

On dit souvent que l’histoire bégaie et c’est ce que l’on constate avec Counter Strike 2. Comme Global Offensive en son temps, cette nouvelle itération du FPS compétitif de Valve a (pour le moment on espère !) mis de côté des modes de jeux assez populaires loin du sérieux proposé par les plus traditionnels. On pense notamment à celui de Course à l’armement (alias le Gungame / Arms Race) ou encore le mode démolition. Dans la mesure où ces modes bénéficient de cartes spécifiques, on imagine qu’elles doivent également passer par la case refonte. Mais c’est tout de même dommage.

Les cosmétiques présents sur la ligne de départ

Avec Counter Strike 2, Valve met plus à jour son arme que sa manière de jouer. Outre le gameplay strictement similaire, c’est aussi par son système de cosmétiques que le studio assure la transition. Les joueurs ont conservé l’intégralité de ceux durement acquis dans Global Offensive. Ils peuvent même désormais choisir (entre quatre) leurs récompenses lors de leur montée de niveau. Pourtant, cela n’empêche pas les joueurs de réinvestir dans le titre dans l’espoir de tomber sur le modèle de leur rêve… ou surtout pour le revendre à prix d’or.

En tout état de cause, il faut dire que ce nouveau départ mobilise de nombreux joueurs. Hier, dans la journée, les serveurs furent saturés à cause du grand nombre de connexions. Durant ces dernières 24 heures, 1 471 730 joueurs étaient sur le jeu en simultané. De quoi battre l’intégralité du top 10 réuni sans pour autant faire chuter son propre record à 1,8 million.

Conclusion