Le 08 septembre dernier, un tweet a enflammé la toile. C’est celui de Pyoro, un leaker respecté après la précision de ses annonces concernant l’arrivée de Super Mario Bros. Wonder et du remake de Super Mario RPG. De manière indirecte (“les fans d’une certaine fonction MATLAB vont être contents lors du prochain Nintendo Direct”), il prévient qu’une annonce concernant F-Zero sera faite. Certainement le plus apprécié de la franchise, F-Zero GX est rapidement sur toutes les bouches. De la même manière, les joueurs fantasment un tout nouvel épisode sur Nintendo Switch.

Pourtant, ni l’un ni l’autre n’a été annoncé. C’est F-Zero 99 qui est présenté et disponible dans la foulée pour les abonnés au Nintendo Switch Online. Un titre auquel on pouvait s’attendre puisqu’il prend la place de Pac-Man 99 en tant que battle royale du catalogue.

F-Zero : un gameplay toujours aussi divertissant

À l’instar donc de Pac-Man 99, Tetris 99 et Super Mario Bros. 35, F-Zero reprend le concept du battle royale.99 pilotes partent ensemble sur la ligne de départ d’un circuit. Ils doivent alors faire le meilleur temps possible mais surtout survivre : si la barre d’énergie est à zéro, c’est la fin de la course pour vous ! Le turbo consomme de l’énergie, mais ce sont bien sûr les collisions avec les autres voitures et avec le bord du terrain qui sont le plus dangereuses. Il faut donc mélanger conduite agressive avec le contrôle de son bolide. Si la prise en main est simple (un bouton pour accélérer, un pour turbo, deux pour serrer les virages et un pour bousculer nos adversaires), on se rend rapidement compte de la difficulté de ne pas faire exploser sa voiture avant la fin de la course.

Dans ce sens, les sensations de gameplay sont identiques aux anciens épisodes de F-Zero : une grande vitesse qu’il faut maîtriser et dont la moindre erreur peut vous envoyer, littéralement, dans les choux. Dans cet épisode sauce battle royale, il y a d’ailleurs une restrictions en plus : à chaque tour, les cinq derniers pilotes sont éliminés. Il n’y a donc pas de réel survivant unique à la fin d’une piste mais le vainqueur est celui qui aura le mieux tiré son épingle du jeu.

En termes de nouveautés de jeu, deux fonctionnalités viennent pimenter la course. La jauge de super-turbo, une fois remplie, permet d’activer une piste aérienne. Si elle suit presque trait pour trait le tracé original, elle permet surtout de ne pas perdre d’énergie à cause des collisions et d’augmenter sa vitesse grâce à ses accélérateurs. Cette jauge se remplit grâce aux super étincelles semées par les tamponneuses dorées ou provenant de télescopages entre les bolides. Dans un autre sens, les voitures en tête de peloton doivent esquiver les tamponneuses explosives : ce sont des engins contrôlés par les joueurs déjà éliminés.

En résumé, F-Zero 99 reprend le gameplay exigeant et amusant de la licence et le modernise en l’intégrant à un battle royale. On arrive vite au syndrôme du “roh, aller une petite dernière” tant on ne veut pas quitter le jeu sur une mauvaise performance. Arriver au bout est à chaque fois un succès en soi tant les parties ne se ressemblent pas. Après être allé au bout d’un Grand Prix (cinq courses au total, la compétition s’arrête dès la première explosion), on peut tout à faire se faire démolir dès la première course normale cinq minutes après.

Matchmaking et rivaux

Dans la lignée des jeux arcades remis au goût du jour, F-Zero 99 comporte aussi un système de classement. À chaque course, quatre rivaux sont attribués au joueur par l’intelligence artificielle. Plus il arrive à en battre grâce à s ees performances, plus il récupère de points pour son rang (de C- à S3). À l’inverse, une mauvaise course de sa part et il en perdra.

Ce système de matchmaking est notamment basé sur le score hebdomadaire réalisé par le joueur. Il accumule des points pour chaque Grand Prix terminé. Le joueur est alors associé à des joueurs ayant un nombre de points similaire. Une idée qui ne paie pas de mine mais qui permet de se rendre compte assez aisément de sa progression et de son réel niveau de jeu. Attention toutefois : une sur-performance peut vite vous amener à être groupé avec des joueurs ayant un niveau bien supérieur.

Un contenu chiche pour le moment

Sorti la semaine dernière, F-Zero 99 affiche un contenu un peu chiche pour le moment. Seulement six courses sont disponibles (dont les mythiques Mute City et Big Blue). Il y a également une rotation d’événements pour varier le gameplay : les Grands Prix dont on a parlé mais aussi les mini-prix (3 courses), qui demandent respectivement 3 et 1 ticket pour participer. On ne comprend pas trop l’idée derrière ce pré-requis, si ce n’est de forcer le joueur à jouer. Il y a aussi des courses par équipes qui favorisent l’agressivité ou encore la disponibilité de courses “de professionnels”. On en fait vite le tour et une certaine lassitude peut alors s’installer…

Les plus acharnés peuvent toujours débloquer l’intégralité des cosmétiques (couleur de bolides, badge, bordure et , arrière-plan de carte de pilote) en réalisant des défis. Des challenges qui ne changent pas foncièrement l’expérience de jeu puisqu’il s’agit pour la plupart de faire un nombre X de courses avec tel ou tel bolide. Néanmoins, des rumeurs concernent l’arrivée prochaine de nouveaux modes de jeu ainsi que de nouvelles pistes. Des ajouts qui seraient salvateurs pour la rejouabilité du titre et du divertissement qu’il procure.

Conclusion