L'heure est venue pour nous de rendre notre verdict sur la suite de la grande licence PlayStation : God of War Ragnarok sort dans quelques jours et nous a enfin dévoilé sa fin du monde prophétique.
Notre test JV jeuxvideo.com du tout nouvel opus de la saga God of War est disponible depuis le 3 novembre à 17h00. Mais nous vous proposons aussi beaucoup d'autres contenus pour mieux connaitre et comprendre la licence de Santa Monica Studio et PlayStation, le tout pour appréhender comme il se doit cette aventure hors du commun de Kratos et son fils Atreus dans la mythologie Nordique. Voici donc ce que vous pouvez trouver sur le site si vous souhaitez en savoir plus sur l'un des jeux vidéo qui marquera, à n'en pas douter, cette année 2022 :
- Avant de commencer God of War Ragnarök : retour sur ces aventures de Kratos que vous ne connaissez peut-être pas !
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- Exploit, une streameuse bastonne les boss de God of War en jouant avec un tapis de danse !
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Quelques années ont passé depuis que Kratos, héros de la saga, et son fils Atreus ont mené leur première grande quête. Le Fimbulvetr (l'hiver qui précède la fin du monde) a maintenant déversé sa neige sur les terres des neuf royaumes. À Midgard, le duo poursuit consciencieusement son entraînement à l’approche de l’inévitable Ragnarok, la fin du monde prophétique. De nouveaux ennemis se dressent sur la route de nos protagonistes dont la relation a durablement mûri. Et pour les joueurs de la franchise de Santa Monica, c’est une épopée bien plus singulière qui se présente.
Un récit épique à l’aube du Ragnarok
Le premier paragraphe de cette section révèle l'issue du précédent épisode. Aucun pivot narratif de God of War Ragnarok n'est partagé ici.
Depuis la dernière fois que nous l’avons quitté, Atreus a bien grandi. Et s’il conserve son esprit d’enfant curieux, il doit maintenant endosser un fardeau qui lui incombe quelques responsabilités : une double identité révélée par des fresques prophétiques et à propos de laquelle il ne sait encore rien. Toujours couvé par un Kratos au cœur plus ouvert, il entretient avec ce dernier une relation qui a également profondément évolué. À plusieurs reprises, le jeune guerrier mène la barque pour trouver réponses à ses questions, tirant derrière lui un père trop inquiet. Les fondations d’un récit aux problématiques nouvelles sont lentement posées. Celui de Ragnarok est tout aussi intimiste qu’avant, attaché à ses thématiques familiales, sans pour autant y rester cloîtré. Au fil des heures, il dévoile en outre des couches narratives davantage épaisses et aux saveurs nouvelles.
Si le démarrage est timide, c’est pour nous en mettre plein la vue par la suite. Finalement, l’épopée devient si dense qu’au bout du compte, les premières missions nous semblent étrangement si lointaines. Le rythme n’est pas pour autant toujours parfait et souffre de temps à autres de quelques longueurs. Pourtant, difficile de lâcher la manette même durant les quelques moments langoureux. God of War Ragnarok regorge de secrets, d’anecdotes passionnantes, de moments émouvants et d’une belle poignée de séquences épiques. Il n’oublie pas d’apaiser l’anticipation d’une fin du monde imminente par quelques répliques à l’humour bien placé. Et la musique, toujours discrète et délicate, drape avec subtilité et élégance chacun de ces moments.
Plus que jamais, le jeu offre la rencontre de personnalités uniques : Thor, bourru au possible, est d’un charisme naturel qui nous fait rapidement craquer ; puis d'autres divinités, dont on conservera l'anonymat, vous feront tout autant chavirer. Et puis les dialogues, dans leur globalité, sont d’une cohérence implacable en s’adaptant très bien à vos actions. Enfin les quêtes annexes ont un apport scénaristique hautement considérable, qu’il serait bien dommage de manquer. Et si vous pouvez choisir d’accomplir l’aventure en à peine vingt heures, ses à-côtés doublent aisément la durée de vie du jeu. Pour le reste, on ne vous en dira pas plus, God of War Ragnarok s’apprécie dans les surprises qu’il vous réserve.
Des combats plus dantesques
Attention. Cette section du test inclut quelques spoils sur les armes et leurs propriétaires. Si vous désirez conserver une surprise intacte, nous vous invitons à ne pas ouvrir la balise spoil.
D’entrée de jeu, les sensations sur le terrain sont solides, l'épisode du Ragnarok nous proposant d’entamer nos premiers affrontements avec les acquis déjà remarquables du premier épisode via les Lames du Chaos et la hace Leviathan. Ils s’exploitent toujours de la même manière : par une bonne analyse des routines ennemies et un maniement habile entre les armes. Un travail qui s’effectue une nouvelle fois avec une caméra qui n'est pas systématiquement coopérative lors des esquives (notamment contre les murs) et qui a encore tendance à nous coller un peu à la peau. Rien de très grave toutefois. Quoi qu’il en soit, la structure de God of War Ragnarok n’est donc pas franchement dépaysante mais se montre davantage agréable et redouble d'éléments inédits : comptez notamment sur un “mouvement signature” adopté par les Lames du Chaos et la hache Leviathan qui sert à imprégner chaque arme de feu ou de glace pour infliger des dégâts supplémentaires et des altérations d’état. Puis s’ajoutent également deux pouvoirs de bouclier inédits que l’on a beaucoup appréciés : Le premier vous invite à exécuter une parade parfaite afin de déclencher un coup puissant. Le second accumule de l’énergie à mesure qu’il bloque les assauts et peut à terme activer une onde de choc sur le sol. Les fonctionnalités de la DualSense (manette de la PS5) sont assez bien exploitées : les vibrations sont au rendez-vous, comme le doux son des chaînes de traîneau qui retentit dans la manette. Les gâchettes adaptatives, elles, seront plus rarement mises à l’emploi.
Mais la véritable nouveauté de l’épisode réside en la possibilité, très tôt, d’incarner Atreus. Le jeune intrépide est, entre autres, équipé de son fidèle arc et de quelques invocations qui font leur petit effet. Si son approche du terrain est évidemment celle de la distance en début de partie, force est de constater que les dégâts infligés par son petit bout de branche deviendront bientôt presque aussi redoutables au corps-à-corps qu'une flèche bien placée. Comprenez donc que Kratos comme Atreus constituent deux combattants finalement assez homogènes qui se distinguent notamment par leurs attaques spéciales.
Quant à la variété de nos adversaires, elle se montre très satisfaisante. Ases (divinités), bêtes, heléens, midgardiens, monstres, primordiaux… le bestiaire est généreux et renferme des dizaines d’ennemis qui ne vous lâchent jamais la grappe. Une poignée de boss vous attendent également, vous réservant parfois des combats à la mise en scène dantesque.
Reste maintenant à discuter de l’équipement, toujours si vaste en termes de possibilités. Comprenez que les joueurs désorientés par son interface et les mécaniques RPG (jeu de rôle) de l’épisode précédent risqueront à nouveau d’émettre le même reproche: Armes, armures, compétences… tant d’aspects qui peuvent être enrichis généreusement par sous-couches qu’il est facilement possible d’oublier d’améliorer certaines attaques. Le système reste sensiblement le même à la différence que s’il vous déplaît, vous pouvez vous en délester : un bouton vous laisse arborer automatiquement le meilleur équipement que vous avez en fonction de ce que vous possédez. Pratique. Un large choix d’options d’accessibilité permet d'ailleurs de rendre l’expérience la plus confortable à tous. Pour ce qui est de la jouabilité, c’est cinq niveaux de difficulté bien équilibrés qui se proposent à vous ; en revanche, certains ennemis restent particulièrement coriaces quel que soit le chemin emprunté.
Voici les différentes propositions auxquelles vous avez droit sur PS5 : le mode Résolution avec une définition en 4K et un framerate à 30 images par seconde, ou le mode Performance avec de la 4K dynamique et un framerate à 60 images par seconde.
Notons que si vous avez un écran 120hz et HDMI 2.1, les performances s'accélèrent alors : comptez sur Le mode Résolution avec une définition en 4K et un framerate qui passe alors à 40 images par seconde et vous retrouverez le mode Performance avec un framerate qui vise alors les 120 images par seconde.
Une exploration pleine de secrets
Au-delà des affrontements brutaux, le plaisir de God of War n’est-il pas aussi celui de prendre les rames et de naviguer au rythme des belles anecdotes de Mimir (compagnon de route de Kratos et Atreus) ? Au gré des vagues, ce sont des litres et des litres d'anecdotes sur l'univers du jeu que l’on vous déverse sans jamais vous faire boire la tasse. Comprenez par là que l'aventure est toujours aussi bavarde et que ce n’est en rien un défaut. Et puis outre l’habituelle petite barque qui soutient toujours avec surprise le poids de Kratos, les joueurs peuvent entamer de jolies balades aux rênes de traîneaux.
Cette fois, God of War Ragnarok vous propose de traverser les neuf royaumes de la mythologie nordique, contre six précédemment. Et pour renouveler la visite, les zones déjà explorées arborent des paysages inédits ou de nouvelles couleurs. Le Fimbulvetr et sa neige n’y sont bien sûr pas pour rien. Certaines étendues valent plus le coup d'œil que d’autres : notre préférée est certainement celle du royaume de Svartalfheim. Avec Asgard et Vanaheim, c’est l'un des lieux encore jamais visités où résident les nains. La terre natale de Broke et Sindri, nos forgerons alliés, ressemble ni plus ni moins à un adorable village de Hobbits dans lequel on se perdrait volontiers. Et puis, quel plaisir de découvrir des contrées véritablement habitées. Par rapport au précédent épisode, le sentiment de solitude est considérablement restreint.
Le jeu n’est pas avare en moments de contemplation. Et si la neige ne constitue pas forcément le meilleur des panoramas, les paysages luxuriants sont un régal. Santa Monica maîtrise parfaitement ses espaces grâce à des lumières divines et une superbe palette de couleurs. Enfin l’exploration est aussi faite de nombreux instants de réflexion qui requièrent de débloquer de nouveaux chemins en résolvant tout un tas de puzzles environnementaux. Justement, Kratos est capable de geler des geysers avec sa hache Léviathan et de faire exploser des pots à l’aide des Lames du Chaos, tant d’obstacles qui vous barrent la route. Sans être purement exceptionnels, les puzzles fonctionnent très bien et offrent surtout une belle verticalité dans l’espace des niveaux. Les lames du chaos, à elles seules, permettent de gravir les hauteurs ou même encore de faire bouger de gros rochers bloquants. En ce sens, l’équipement de Kratos s’accorde très bien à son environnement. Finalement, tout semble bien s’imbriquer dans ce God of War Ragnarok : combats, puzzles, narration... l'équilibre est parfait.
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Conclusion
Points forts
- Une épopée qui se densifie agréablement au fil des heures
- Un récit aux multiples teintes
- Des séquences vraiment épiques
- Des sensations très solides dès le début
- Un bestiaire varié
- Une bonne balance entre combats, puzzle et exploration
- Des dialogues parfaitement cohérents
- Des quêtes secondaires à l’apport scénaristique éclatant
- Des personnages charismatiques
- Des musiques fabuleuses tout en discrétion
Points faibles
- Quelques lenteurs dans le récit, rien de méchant
- Un aspect jeu de rôle généreux, mais qui pourra décourager
- Une caméra pas toujours coopérative dans les esquives près des murs
Note de la rédaction
Faites-nous confiance, vous adorerez vivre la fin du monde prophétique de God of War Ragnarok. Ce nouvel épisode renferme une épopée bouleversante, épique, généreuse et extrêmement dense. Santa Monica fait au minimum très bien concernant chaque aspect de son jeu et promet de vous faire ressentir une ribambelle d’émotions, assez pour écarter d’un revers de la main ses quelques faiblesses. Et puis si les sensations en termes de gameplay ne sont pas bouleversées par des changements drastiques, elles demeurent exceptionnelles et s’étoffent de très beaux ajouts. Si vous pensiez que la saga nordique n’aurait plus rien de nouveau à offrir, l’aventure de Ragnarok vous démontre vite le contraire.