Deux semaines après, ça vaut quoi ? - Mise à jour par Xsable le 20/09/2022

Ça y est, Splatoon 3 est sorti depuis deux semaines maintenant et on peut désormais se faire une image plus précise de ce à quoi ressemble vraiment l’expérience en ligne. Comme on l’avait indiqué plus tôt dans le test, le coeur du multijoueur reste avant tout le mode Guerre de Territoire dans lequel on retrouve le plus du monde. Et qui dit beaucoup de joueurs, dit un niveau très variable. Ainsi, on a aussi bien à faire à des joueurs qui débutent avec un niveau relativement bas, que des utilisateurs plus expérimentés qui connaissent les maps sur le bout des doigts. De manière générale, les parties classiques sont toujours une grande surprise, car on ne sait jamais si on va tomber sur des coéquipiers et des adversaires efficaces ou non. Malgré tout, il faut reconnaître que peu importe le niveau de jeu, le netcode de Splatoon 3 tient la route et qu’il est assez rare de souffrir du lag lorsqu’on joue en ligne. Bonne nouvelle donc.

En ce qui concerne le mode Anarchie, les choses sont bien différentes. Ici, on retrouve des parties avec des objectifs qui varient en fonction du mode de jeu du jour et là, on est en face de sessions au rythme bien plus soutenu. Que ce soit les missions bazookarpe, les expéditions risquées ou encore la défense de zone, on est en face de matchs d’une rare intensité dans lesquels chacun se donne à fond pour l’emporter sur l’équipe adverse. En même temps, c’est bien normal, l’Anarchie est le mode ranked du titre et les joueurs qu’on y retrouve ne sont pas là par hasard. Et déjà que Splatoon 3 est un jeu au rythme effréné qui peut parfois en dépasser certains, dans ce genre de parties, l’intensité augmente d’un cran. Pourtant, c’est bien ce dernier qui fait la popularité du titre auprès des joueurs les plus acharnés et déterminés qui n'hésitent pas à y passer des dizaines d’heures.

Si le mode Anarchie est donc l’un des arguments forts du mode multijoueur de Splatoon 3, il faut tout de même reconnaître que pour y accéder, la route est quand même un peu longue. En effet, il faut être niveau 10 pour y participer, et si cela semble simple dit comme ça, le problème est que le niveau du joueur monte très lentement et que pour y arriver, il faut bien enchaîner plusieurs dizaines de parties en mode Guerre de Territoire. Et encore, la tâche est rendue bien plus facile si vous gagnez chaque match et que vous participez activement à remporter la victoire avec votre équipe, en faisant un maximum d'éliminations et en recouvrant la plus grande surface possible de la carte. D’une certaine manière, on pourrait se demander si cette barrière ne permet pas de réserver le mode Anarchie aux joueurs vraiment déterminés, et pas à ceux qui n’auront joué que quelques parties en ligne. Malgré tout, il faut reconnaître qu’il s’agit là d’un point de détail et que l’expérience multijoueur de Splatoon 3 est toujours aussi efficace et intense et qu’elle promet de nombreuses heures de jeu à ceux qui s’y plaisent, surtout avec les mises à jour prévues par Nintendo dans les mois à venir. Dans tous les cas, si vous souhaitez améliorer votre niveau en ligne, on vous invite à consulter notre soluce de Splatoon 3 qui comporte plusieurs conseils bien utiles.

Pour ceux qui n'ont jamais joué à Splatoon, petit rappel de ce que propose la série. Dans les grandes lignes, Splatoon est un jeu de tir à la troisième personne dans lequel on incarne des Inklings ou des Octolings, des enfants mi-humains mi-calamars, qui s'affrontent grâce à des armes qui projettent de la peinture. Puisque le titre est avant tout pensé pour le multijoueur, une partie classique prend la forme d'une guerre de territoires dans laquelle deux équipes de quatre joueurs s'opposent. Pour remporter la victoire, il faut recouvrir avec son encre un plus grand pourcentage de la carte que ses adversaires.

Si les armes ont des utilisations différentes, elles se rechargent toutes lorsqu'on plonge dans un sol aux couleurs de notre équipe sous forme de calamar. Cette transformation permet aussi de se déplacer beaucoup plus vite, ce qui est très pratique pour rejoindre le coeur de l'action ou fuir une situation délicate. Au-delà de leur aspect urbain branché, les vêtements jouent un rôle important car ils font bénéficier de bonus passifs décisifs qui facilitent grandement la vie une fois en partie. Évidemment, Splatoon 3 reprend ce gameplay commun à tous les jeux de la franchise tout en apportant son lot de nouveautés.

Un mode histoire fun et complet

Si la saga est avant tout connue pour être une expérience multijoueur, Splatoon 3 propose un mode histoire, comme ses deux prédécesseurs. Cette fois, la campagne est intitulée "le retour des Mammifériens" dans lequel notre Inkling fait la rencontre de l'amiral Macalamar, persuadé que les Octariens ont volté une fois de plus le Poisson Charge qui sert de principale source d'énergie à Cité-Clabousse. Après avoir été nommé Numéro 3 de l'Escadron Espadon, on explore le Cratère avant de tomber sur une étrange matière poilue qui semble affectée l'armée octarienne. Par une suite d'événements, le sol de la zone finit par s'écrouler et à notre réveil, plus aucun signe de Macalamar. C'est alors que l'on se retrouve dans une sorte banquise appelée Alterna et que l'on fait la rencontre du reste de l'Escadron Espadon, qui comporte un Inkling peu bavard, d'Ayo et d'Oli, les petites-filles de l'amiral qui vont nous aider à sauver leur grand-père disparu.

Alterna est donc une zone qui sert de hub pour accéder aux nombreux niveaux qui composent le mode histoire. Une fois complétés, ces derniers rapportent des oeufs qui permettent à votre Salmioche, nom du petit poisson qui vous accompagne, de détruire la matière poilue pour débloquer des endroits à découvrir, et donc de nouveaux niveaux. Avec tant de choses à découvrir, il devient vite plaisant d'explorer les six îles qui composent l'archipel d'Alterna. Chaque coin comporte son lot de secrets, avec des mines cachées dans le sol qui renferment aussi bien des documents sur l'univers de Splatoon, que des oeufs de poisson ou encore des éléments de personnalisation pour votre casier. Si vous souhaitez explorer de fond en comble chaque recoin d'Alterna, vous en aurez donc pour un moment, mais puisque la zone est librement parcourable, les plus pressés pourront toujours aller vite pour atteindre la fin d'une île et voir rapidement le bout de l'histoire. Il y a tout de même un intérêt à bien explorer cet archipel car c'est comme ça que l'on obtient des sardines et des points d'améliorations qui peuvent être dépensés dans un arbre de compétences afin de bénéficier de bonus passifs bien pratiques.

Si l'exploration de son hub est très agréable, la grande force de la campagne de Splatoon 3 réside surtout dans la qualité de ses niveaux. Tout au long de l'aventure, on a droit à beaucoup de variété, avec aussi bien de pures séquences de tir, que des phases de réflexion, de plateforme ou de rail-shooter. Parfois, certains stages proposent des contraintes intéressantes pour maîtriser convenablement les différentes mécaniques du jeu comme interdire au joueur de tirer, empêcher la recharge ou encore obliger à ne se servir que d'une arme secondaire. Et puisque l'équipement est imposé la plupart du temps, cela permet aussi de se familiariser avec des armes que l'on retrouve plus tard en multijoueur.

Les décors sont l'autre grand point fort des niveaux de Splatoon 3 par leur originalité et leur étrangeté qui leur confère un aspect fascinant qui rappelle parfois l'esthétique vaporware. Et pour ce qui est de la bande-son, cette dernière est une fois plus de fantastique, au croisement de nombreux genres, comme la série nous y a toujours habitués. Ainsi, par la variété et la qualité de ses niveaux et son hub sympathique à explorer, le mode histoire de Splatoon 3 est donc une vraie réussite qui aura de quoi vous occuper entre dix et quinze heures en fonction du temps que vous souhaitez y passer.

Du multijoueur toujours aussi efficace

Après ce sympathique mode histoire, le multijoueur reste le coeur de l'expérience Splatoon. Ainsi, on retrouve la guerre des territoires qui reste le principal type de partie proposé. Au niveau des nouveautés, Splatoon 3 comporte douze cartes au lancement, dont quatre issues du précédent épisode. Évidemment, c'est moins que ce qu'offrait Splatoon 2 en fin de vie avec ses vingt-trois maps différentes, mais c'est quand même plus que les huit stages disponibles à son lancement en 2017. Et pour ce qui est des cartes inédites de Splatoon 3, ils profitent d'un level design efficace typique de Nintendo, avec des décors qui évoluent au fur et à mesure que la game progresse pour des affrontements toujours plus nerveux. La guerre de territoire n'est bien sûr pas le seul mode disponible, puisqu'on en retrouve une grande variété dans les matchs anarchie. Ainsi, la défense de zone, l'expédition risquée, la mission bazookarpe ou la pluie de palourdes font leur retour comme dans Splatoon 2 et proposent des parties encore plus intenses.

Si son multijoueur ne brille pas de nouveautés avec seulement huit maps inéditesf, Splatoon 3 ajoute tout de même des mouvements et des armes inédites qui apportent un vent de fraîcheur. On l'avait déjà vu dans le Splatoon Direct, mais cet épisode introduit deux mécaniques pourse déplacer plus efficacement à travers les maps. Tout d'abord, on a la Vrille Calmar qui permet de bondir dans la direction opposée sous forme de mollusque pour profiter d'un petit bouclier qui protège de l'encre ennemie. Ensuite, on a la Déferlante Calamar qui permet de se propulser dans les airs en chargeant son saut en étant accroché à un mur. S'il faut du temps pour maîtriser correctement ces mécaniques, ces dernières s'avèrent fort pratiques dans des situations bien précises.

Qui dit nouvel épisode de Splatoon, dit aussi armes inédites. De ce côté-là, on vous avait déjà parlé du Transperceur et de l'Éclatana, respectivement un arc et un katana mis en avant lors du Splatoon Direct et qu'on avait pu essayer durant notre preview. Avec leurs prises en main singulières, elles demandent un certain temps d'adaptation pour exploiter pleinement leur potentiel face aux autres armes aux cadences rapides. En plus, Splatoon 3 propose surtout de nouvelles armes spéciales toujours aussi novatrices et amusantes comme le crabe d'assaut qui prend la forme d'un petit tank, le haut-perceur qui projette des lignes sur vos adversaires ou encore le Super Mollusque qui permet d'utiliser un grappin. Si tous ces outils apportent un vent de fraîcheur, il faut reconnaître que les nouveautés dans le mode multijoueur de Splatoon 3 ne sont pas légion et qu'on reste sur une expérience grandement similaire à celle de son prédécesseur, surtout en coopération.

Un manque de nouveautés, surtout en Salmon Run

Pour offrir l'expérience la plus complète possible, Splatoon 3 comporte, en plus d'une campagne et d'un multijoueur, un mode coopération tout droit héritier de Splatoon 2. Et si vous n'avez jamais joué à ce dernier, on vous rappelle que le Salmon Run propose à quatre joueurs de survivre face à des Salmonoïdes sur une carte de petite taille avec pour contrainte de changer aléatoirement d'armes chaque nouvelle vague. Pour passer à l'étape suivante, il faut récolter un certain nombre d'oeufs dorés que l'on obtient après avoir vaincu des Salmonoboss. Là où la coopération entre joueurs est importante, c'est qu'il n'est possible de transporter qu'un seul oeuf à la fois, ce qui demande à chacun de faire sa part du travail.

Avec un principe aussi simple mais efficace et diablement addictif, le Salmon Run est rapidement devenu l'un des modes de jeu les plus populaires de Splatoon 2, notamment grâce au challenge proposé dans ses niveaux de difficulté les plus élevés. Dans Splatoon 3, ce mode permet de progresser dans le catalogue, une sorte de battle pass qui débloque de nouveaux objets plus on joue, mais on y reviendra plus tard. Pour ne pas changer une équipe qui gagne, Splatoon 3 reprend la formule de son prédécesseur qui a fait ses preuves à la lettre près, mais apporte quand même son lot de nouveautés.

D'abord, on a évidemment droit à de nouveaux Salmonoboss comme le Couverclard ou le Gros Boulet qui demandent de bien maîtriser leurs patterns pour en venir à bout, mais aussi à des ennemis encore plus puissants avec les Salmonarques. Autre subtilité inédite qui n'a l'air de rien, il est désormais possible de lancer les oeufs dorés, au lieu de devoir toucher le panier pour valider la prise. Grâce à ça, on peut autant gagner du temps que passer l'objet à l'un de vos coéquipiers. Si ces quelques nouveautés sont sympathiques, il faut reconnaître qu'elles ne sont pas nombreuses et qu'elles ne changent pas grand-chose par rapport à l'expérience proposée dans Splatoon 2, ce qui reste une remarque générale que l'on peut faire au jeu.

La personnalisation au coeur de l'expérience

En plus de vouloir proposer l'expérience la plus complète, Splatoon 3 met particulièrement l'accent sur ses possibilités de personnalisation et les petits à-côtés. Cela se retrouve d'abord dans l'équipement qui permet comme d'habitude de profiter de différents bonus bien pratiques en multijoueur. Mais la grande nouveauté de cet épisode, c'est de pouvoir modifier ces bonus en allant parler à Tipik, un personnage qui traîne à côté du hall. Contre une importante somme d'argent, vous pouvez aussi bien réinitialiser les passifs d'un vêtement que lui en appliquer de nouveau pour enfin obtenir l'équipement de vos rêves. De quoi faire plaisir aux joueurs acharnés des précédents épisodes qui ont réclameé cette fonctionnalité depuis longtemps.

Tous ces éléments de personnalisation se ressentent surtout dans les aspects purement esthétiques. Ainsi, la plaque de joueur peut être entièrement modifiée avec un titre et un fond différent, tandis que le casier est l'autre nouveauté de cet épisode. C'est là-dedans que vous pouvez placer les nombreux objets achetés chez Coolypso ou ceux récupérés dans le catalogue contre des points gagnés en match. D'ailleurs, ce catalogue fait grandement pensé à un battle pass puisqu'il permet de débloquer de nouveaux éléments plus on joue et qu'il se renouvelle à chaque saison, ce qui pousse les joueurs à rester sur le titre un maximum pour être sûr de ne rien manquer.

Au-delà de ça, Splatoon 3 est un titre qui a conscience des reproches qui ont été fait à ses prédécesseurs. Cela se ressent par le fait qu'il est enfin possible de passer l'émission qui se déclenche lorsqu'on lance le jeu pour nous présenter les maps du jour, mais aussi car le lobby permet désormais de s'entraîner en attendant de trouver une partie. De petites subtilités donc mais qui rendent l'expérience plus confortable. Pour compléter ce tour de Splatoon 3, terminons par évoquer Cartes & Territoire, le jeu de cartes inédit à cet épisode. Le principe de ce mini-game est assez simple puisqu'on dispose de vingt cartes et qu'en douze tours, le but est de recouvrir une plus grande zone que son adversaire sur le terrain quadrillé. Un jeu de cartes assez sympathique en soi dont on peut récupérer des boosters de différentes façons, en progressant dans le catalogue par exemple.

Conclusion