Une expédition épique

Worlslayer fait directement suite aux événements qui concluent la campagne principale et aux multiples expéditions lancées par les joueurs. L’anomalie supposée prendre fin suite aux actions des Outriders continue de s’intensifier et menace directement les derniers survivants. La planète Enoch est également le témoin de l’avènement d’une nouvelle menace pour les colonies humaines. La Commander, nouveau leader de la faction des Insurgés, est déterminée à prendre le contrôle des lieux et à imposer par la force une vision très personnelle du futur de l’humanité.

Cette nouvelle expédition, imaginée par les scénaristes de People Can Fly et dont la durée avoisine au final les 4 à 8 heures, reprend les grands archétypes du récit d’action humant la testostérone et la poudre à canon. Rarement surprenante, la campagne principale se laisse apprécier pour ce qu’elle est… un défouloir narratif. La mise en scène, toujours aussi sommaire, reste similaire à celle du jeu d’origine, et se contente de ponctuer les phases de jeu, essentiellement des gunfights, avec des cinématiques de bonne facture.

Pour le reste, les Outriders sont en terrain connu. Les objectifs de mission s’enchaînent sans heurt au cœur d’environnements qui pour le coup s’extirpent des tons gris-marrons tant reprochés par les joueurs. Des canyons aux tonalités chaudes, des déserts bleutés recouverts de glace, etc. les artistes mettent à profit leurs palettes de couleurs pour un résultat fort probant qui accentue le sentiment de dépaysement. La planète Enoch se découvre et se démarque enfin par certaines excentricités architecturales et environnementales qui en font un astre singulier et mémorable.

La voie du loot

Outriders Worldslayer tente également d’altérer sa formule vidéoludique, et plus particulièrement ses mécaniques RPG. Les affrontements s'avèrent toujours aussi nerveux et mobiles, et c’est bel et bien la montée en puissance des Outriders qui se voit dotée de nouvelles options.''' Les joueurs peuvent désormais choisir parmi deux spécialisations uniques pour chaque classe (Devastator, Pyromancer, Technomancer, Trickster). Cet arbre secondaire de compétences passives et actives nommé PAX permet d’affiner toujours un peu plus le style de jeu adopté.

Les studios People Can Fly poussent la personnalisation des survivants toujours plus loin en intégrant un nouveau système appelé Ascension qui octroie des points à répartir dans divers attributs. Il est ainsi possible de renforcer son endurance, d’augmenter ses points de vie ou encore de booster ses pouvoirs liés à l’anomalie, etc. avec pour finalité de devenir le plus puissant Outrider foulant la surface de la planète Enoch. Ces ajouts de gameplay récompensent les faits d’armes et garantissent une durée de vie colossale estimée à +100 heures par les développeurs. Ces derniers ont même pris le temps de modifier le système de difficulté et l'ont renommé pour l’occasion “Apocalypse Tier”... La messe est dite !

Ajustable à la volée selon les forces en présence, il permet aux Outriders d’équilibrer les affrontements et de se lancer des défis toujours plus corsés. Cela se traduit en cas de succès par un loot toujours plus épique… des armes et des équipements légendaires qui font le bonheur des joueurs. Ces opportunités offertes par People Can Fly ne seront pas de trop pour venir à bout d’un bestiaire renouvelé et un parterre de boss récalcitrants à souhait. Malgré cette quête sans fin et fort plaisante du loot ultime, Outriders ne peut se défaire de ce sentiment de répétitivité qui pointe le bout de son arme après plusieurs heures à occire des vagues incessantes d'ennemis.

Conclusion