Disponible depuis mars 2021 sur Switch, l’excellent Monster Hunter Rise arrive sur PC. Fort de son succès sur la console de Nintendo, le petit dernier de Capcom s’offre une cure de jouvence en amenant avec lui tout le contenu déjà disponible sur la version originale. Si le gap est surtout technique, cette itération permet à la franchise d’agrandir son panel de chasseurs de monstres. Belle, poétique et optimisée pour les machines plus modestes, cette adaptation de Rise lance la nouvelle année de la meilleure des manières pour l’éditeur japonais.
Longtemps resté un phénomène nippon, Monster Hunter a fini par rejoindre l’occident en convertissant de plus en plus de joueurs en chasseurs de monstres. Avec le temps, une importante communauté s’est développée et Capcom a fini par céder à l’appel des possesseurs de PC. Depuis quelques années, la saga MH n’est plus réservée aux consoles (ou mobiles) et c’est donc avec une certaine curiosité que l’on attendait le portage de Monster Hunter Rise.
Comme à l’accoutumée, Monster Hunter Rise relate le récit de chasseurs traquant des créatures à la fois majestueuses, imposantes et dangereuses. Seul ou à plusieurs en ligne, le jeu met en scène d’impressionnantes batailles au cœur d’environnements organiques de toute beauté. Portée par des animations soignées et un gameplay d’une richesse incomparable, Rise est un titre extrêmement addictif qui demande, comme la plupart des épisodes de la série, un certain investissement. Chronophage, il privilégie les combats et l’exploration, mais mise moins sur la narration que Monster Hunter World. C'est un choix, mais rassurez-vous, il a bien d'autres qualités.
Dans Monster Hunter Rise, le village fait office de hub et le joueur – en solo ou avec des compagnons – accepte des quêtes en faisant évoluer son équipement. Grâce à l’arrivée du Chumsky (une sorte de chien-loup élégant) et du filoptère (un insecte-grappin), les déplacements sont plus grisants que jamais, même si les puristes pourront regretter un petit manque de challenge parfois. Autant dire que l’on passe un excellent moment, d’autant que la durée de vie est absolument colossale et l’ambiance réussie. Impossible de ne pas rester scotché par l’écran-titre et sa superbe mélodie traditionnelle « Kamura’s Song of Purification » chantée par Hinoa, la quêtatrice du village. En termes de contenu et d’intérêt, Rise est donc identique à la version Nintendo Switch et demeure l’un des meilleurs volets de la saga. Mais, bien évidemment, cette adaptation PC était attendue au tournant sur le plan technique. Et elle ne déçoit pas.
Tournant à 60 images par seconde (ou plus si votre configuration le supporte), Monster Hunter Rise a décidément belle allure sur PC. Les personnages, créatures et environnements sont riches en détails et le rendu global, notamment en 4K, rend hommage aux artistes et modeleurs de Capcom. Remarquable sur Nintendo Switch, le jeu gagne encore en prestance et sublime la beauté des décors. À défaut d’être toutes superbes, les textures sont désormais moins baveuses, la profondeur de champ donne de l’envergure aux lieux et le menu personnalisation permet de créer des protagonistes charismatiques et vraiment fins. Déjà à l’œuvre sur plusieurs productions de Capcom, le moteur RE Engine fait des merveilles sur Rise et il n’exige pas des configurations très puissantes. Un simple passage par les options permet de modeler le titre à sa guise (en modifiant la qualité des textures, les ombres, l’occlusion ambiante…) pour le faire tourner sur une config’ plus modeste, sans que les concessions visuelles soient trop importantes. En clair, même avec une carte graphique de plusieurs années, le jeu reste joli et fluide ! Et ça, c’est une excellente nouvelle !
TEST COMPLET DE LA VERSION SWITCH PAR CLEMENTOSS (23/03/2021)
Bien se préparer dans le hub, choisir une quête, puis partir sur le terrain avant de revenir la sacoche pleine de ressources pour améliorer son équipement et vaincre des mastodontes de plus en plus coriaces, telle est la routine du chasseur. Les joueurs Nintendo Switch ont déjà pu l'expérimenter grâce à Monster Hunter Generations Ultimate, un épisode “best-of” au contenu débordant qui représente l’aboutissement de la formule "classique” de la franchise, connue pour sa richesse – aussi bien côté gameplay que contenu - et son exigence.
Avec Monster Hunter World, Capcom a entamé une cinquième génération de jeux Monster Hunter qui entend simplifier la vie des chasseurs et rendre certains mécanismes de jeu moins cryptiques, sans pour autant chambouler ce concept basé sur le farm qui a fait ses preuves. Zones ouvertes sans temps de chargement, possibilité d’accéder au campement depuis n'importe quel endroit de la carte et d'y changer d'équipement, menu radial pour utiliser rapidement un objet dans le feu de l'action, affichage des dégâts, présentation claire et détaillée des équipements chez le forgeron, liste de souhaits pour suivre la progression de la récolte des matériaux nécessaires à leur confection... les améliorations de “confort” ont été nombreuses. Mis en chantier en 2016, soit avant la sortie de son prédécesseur (janvier 2018), Monster Hunter Rise poursuit sur cette lancée et compte bien marquer la série de sa propre empreinte.
C’est en chassant que l’on devient chasseur
Il faut savoir où l’on met les pieds avec Monster Hunter : ne vous attendez pas à un scénario étoffé ou à un jeu qui vous prend par la main tout du long. MH Rise ne déroge pas à la règle et sert une histoire réduite au strict minimum faisant office de prétexte pour aller abattre des monstres par dizaines. Ici, le fil rouge est le retour d’une catastrophe appelée la Calamité. Une jolie cinématique d’introduction nous plonge dans l’ambiance japonisante du village de Kamura, avant de nous lancer directement dans le bain aux commandes d’un avatar personnalisable fraîchement nommé chasseur. MH Rise ne se perd pas en dialogues interminables, avec seulement quelques cinématiques qui viennent ponctuer les moments clés de l’aventure, pour se concentrer sur l’essentiel : la chasse.
Soyez prévenus, les premiers pas sont délicats pour les néophytes : après un enchaînement de dialogues présentant les principales mécaniques et une poignée de quêtes tutoriels, il faudra prendre le temps de consulter le guide en jeu (Compendium), fourmillant d’informations pratiques, et faire un tour dans l’aire d’entraînement, enrichi en options. Ne serait-ce que pour appréhender tranquillement les 14 catégories d’armes du jeu, qui représentent autant de styles de jeu différents à maîtriser, et trouver celles qui vous conviennent. Entre le Marteau, les Lames Doubles, la Grande Épée, la Lance, l’Arc, et des concepts plus atypiques comme l’Insecto-Glaive, la Corne de Chasse et la Volto-Hache, il y en a pour tous les goûts. Et si la prise en main un peu lourde et la lenteur de certaines armes ont de quoi refroidir, attendez de voir les nouvelles possibilités offertes par le Filoptère.
Chasse au sommet
Monster Hunter 4 avait déjà apporté de la verticalité au gameplay, en permettant notamment de réaliser des attaques sautées et de chevaucher les monstres. MH Rise va bien plus loin avec le Filoptère, cet insecte-grappin qui ajoute toute une panoplie d’actions de déplacements et d’attaques soumises à un court temps de recharge. Par une simple combinaison de touches (ZL + ZR, ZL + X ou ZL + A), il permet de se propulser rapidement dans n’importe quelle direction pour ensuite enchaîner avec une attaque aérienne, courir sur un mur ou se balancer en l’air. Plus spacieuses et verticales que jamais, les cartes ont été conçues pour exploiter cette liberté de mouvement inédite qui procure des sensations grisantes, rend l'exploration plus agréable et participe à donner un nouveau rythme aux chasses.
Alors que MH World tentait d’instaurer une dimension “traque” avec les traces à suivre et les navicioles, MH Rise indique dès le départ la position des grands monstres sur la mini-carte. En choisissant de partir en quête accompagné d’un Chumsky, un nouveau compagnon canin que l’on peut chevaucher pour traverser la carte sans se soucier de la jauge d’endurance, il est possible d'atteindre sa proie en quelques instants pour plonger dans le vif du sujet sans tarder. La récolte des ressources (minerais, insectes...) se fait naturellement en chemin sans trop perdre de temps, tout comme l’obtention des avantages conférés par la faune locale dont on peut aussi très bien se passer.
Ce qui fait aussi le charme des jeux Monster Hunter, c'est tout le côté "préparation" d'une chasse. Choix des objets consommables à emporter (potions, pièges, antidotes, bombes...) et d'une arme adaptée pour exploiter la faiblesse du monstre, passage à la cantine pour obtenir diverses améliorations temporaires grâce à un bon repas... MH Rise ajoute à tout cela une couche de préparation directement depuis le terrain avec la faune locale. Chaque environnement est peuplé de petits oiseaux colorés que l'on peut attraper en vol afin d'obtenir des boosts de vie, d'endurance, d'attaque et de défense liés à un nouvel équipement (le Florelet) pendant toute la durée d'une quête. Toute une variété de petites créatures peuvent aussi être capturées et utilisées en tant qu'objets comme la cendrelette, qui répand un gaz permettant d'attirer les monstres, et ces scarabées que l'on peut lancer pour infliger des fléaux élémentaires (feu, foudre, glace...). Le joueur peut ainsi défier sa proie en étant mieux préparé que jamais, ou choisir d'ignorer tout cela pour une expérience plus corsée.
Le gameplay de Monster Hunter a toujours nécessité précision et timing, laissant une marge de progression énorme. Une erreur de positionnement ou une action lancée au mauvais moment, et le K.O. est vite arrivé. Grâce au Filoptère, le joueur a de nouvelles options pour fondre sur sa cible lorsqu’une ouverture se présente ou se repositionner rapidement avec la Filochute (ZL + B), une précieuse esquive que l’on peut déclencher après avoir reçu un coup pour s'éloigner et se soigner dans un coin (sachant que les potions donnent maintenant la moitié de leurs soins instantanément) ou retourner au cœur de l’action. Les armes les plus lourdes gagnent en dynamisme, et les plus légères en fluidité. D’autant qu’elles bénéficient toutes de nouveaux coups uniques liés au Filoptère (les “attaques lien de soie”) qui apportent une couche de technicité supplémentaire, avec par exemple des attaques sautées et de puissants contres à utiliser au bon moment. Maîtriser le tout demande du temps, mais s’avère extrêmement gratifiant.
Gameplay Monster Hunter Rise : Chassons un Aknosom (quête novice)
Monster Hunter Village
Pour rendre la courbe d’apprentissage plus douce, Capcom a décidé de structurer le jeu en deux parties, comme dans les opus pré-MH World. Uniquement jouables en solo, les quêtes du village sont idéales pour assimiler les mécaniques et faire ses premières chasses. Elles sont classées par étoiles selon leur niveau de difficulté, avec un certain nombre de quêtes clés à compléter pour passer à l’échelon supérieur. Pas de panique, les quêtes de récolte et de chasse aux petits monstres sans grand intérêt ne sont pas imposées, hormis quelques-unes au tout début. La difficulté est volontairement faible, sans doute un peu trop, dans cette partie du jeu qui fait office de gros tutoriel. Surtout qu’elle se limite aux quêtes novice.
Le véritable défi se trouve dans le grand-camp, la partie jouable jusqu’à quatre joueurs qui comprend à la fois les quêtes novice et expert, ces dernières réservant des versions plus coriaces des monstres et de meilleures récompenses. Pour éviter les redites, Capcom a eu la bonne idée d’intégrer des raccourcis : progresser dans le village vous fera débloquer, à certains moments, des quêtes spéciales qui permettent de passer les premiers rangs du grand-camp. Ainsi, après avoir complété le village, vous aurez accès aux quêtes expert du grand-camp même si vous n’y avez pas mis les pieds au préalable. Une progression fluide, sans nécessité de farmer des heures et des heures pour avancer sans encombre. Par ailleurs, le nombre de matériaux nécessaires à la confection de certains équipements est plus faible que par le passé. Un ajustement appréciable qui permet d'expérimenter plus facilement différents types d’armes et de builds. N’espérez pas non plus obtenir un stuff surpuissant après une simple chasse ; certaines pièces nécessitent toujours ces gemmes, rubis et autres plaques dont le taux d’obtention est inférieur à 5%.
Rise together
Il est parfaitement possible de découvrir l'intégralité de MH Rise en solitaire. La difficulté dans le grand-camp est toujours optimisée selon le nombre de joueurs et elle s’adapte automatiquement lorsqu’un chasseur quitte ou rejoint une quête. À l’inverse, jouer uniquement en multi vous fera simplement manquer les quelques cinématiques du “premier arc scénaristique”, dédié au monstre phare Magnamalo.
La chasse prend évidemment une tout autre saveur à plusieurs. MH Rise marque non seulement le retour appréciable du multi en local sans fil (chacun sur sa console), mais offre également un multi en ligne souple. Pour créer/trouver un lobby ou rejoindre quelqu’un de sa liste d’amis, il suffit de s’adresser à un PnJ dans le village. Sinon, le raccourci “panneau des quêtes” - accessible via la nouvelle barre d’action personnalisable dans laquelle on navigue grâce aux touches directionnelles – permet de rejoindre directement une quête en cours, aléatoire ou au choix. Un système similaire aux fusées de détresse de MH World : si vous êtes en difficulté lors d’une chasse, vous pouvez à tout moment appeler d’autres joueurs à votre secours en passant par le menu.
Profitons-en pour souligner les efforts d’ergonomie et la simplicité de naviguer dans le village de Kamura, dont les services (forge, marchand, cantine...) sont proches les uns des autres. Une fonction voyage rapide permet même de passer d’un point clé à un autre en un clin d'œil, sachant qu’il est aussi possible d’utiliser le Filoptère et le Chumsky pour se déplacer. En multi, les joueurs peuvent évoluer en ville sans avoir besoin de se regrouper dans une zone spéciale, mais les interactions restent limitées en l’absence d’un chat vocal intégré. Il faut se contenter d'un chat écrit avec des phrases prédéfinies, des emotes et des stickers qui n’invoquent pas la plus grande des convivialités. Pour ceux qui s’inquiètent de la stabilité des serveurs, difficile de se prononcer à ce sujet pour le moment. Nous n’avons pas eu à déplorer le moindre souci de latence ou de déconnexion, mais il faudra voir ce qu’il en est avec l’afflux massif de joueurs.
Yokai Hunt
En ligne droite, un habitué de la licence pourra arriver au dernier boss (du grand-camp) en une trentaine d’heures. Mais la durée de vie d’un Monster Hunter est loin de se résumer à son histoire. La variété du gameplay et le plaisir qu'il procure, la progression personnelle constante, la collection des nombreuses armes et armures, l’optimisation de son équipement... voici ce qui tient en haleine les joueurs sur plusieurs centaines d’heures. Au cœur de tout cela : le bestiaire. MH Rise réunit 34 grands monstres (sans compter les monstres "supérieurs" dont nous parlons plus bas), dont 11 totalement inédits. Les nouveaux venus sont particulièrement réussis, tant dans leur design inspiré des créatures surnaturelles du folklore nippon (yokai) que leur comportement. Mentions spéciales à la mère araignée Rakna-Kadaki, au féroce Goss Harag et ses bras qu’il transforme en lames gelées, ou encore à l’espiègle Bishaten qui prend un malin plaisir à nous balancer des fruits à la figure.
Le casting est suffisant pour assurer une bonne variété d'équipements et d'affrontements, entre les différents types de wyvernes volantes ou non (Aknosom, Tobi-Kadachi, Rathalos, Magnamalo...), les léviathans (Mizutsune, Somnacanth) et les bêtes à crocs (Rajang, Volvidon...). Des monstres charismatiques aux mouvements variés qu’il faudra apprendre à anticiper, comme toujours accompagnés de thèmes musicaux soignés combinant instruments traditionnels japonais et chœurs. En résulte de superbes réarrangements tels que celui du traditionnel Proof of a Hero ou le thème du Mizutsune, et de nouvelles pistes au souffle épique comme celle du Magnamalo.
Mais certains manques restent à combler dans ce bestiaire, notamment du côté des Dragons Anciens (seulement deux, inédits), les monstres les plus puissants de la série. Le plus déroutant est l’absence de défis ou quêtes supplémentaires après avoir vaincu le “boss final”. Le rang de chasseur maximum est fixé à 7, et il ne sera débloqué qu’avec l’arrivée d’une mise à jour fin avril qui ajoutera plusieurs monstres, dont le bien connu Chameleos de Monster Hunter 2. D’ici là, certains joueurs resteront sans doute sur leur faim face au manque de challenge à haut niveau, mais Capcom compte faire vivre MH Rise avec des ajouts de contenu réguliers, à la manière de ce qu’a connu MH World.
Les quêtes de rang G représentent le plus haut niveau de difficulté dans Monster Hunter, mais elles sont traditionnellement réservées aux opus estampillées “Ultimate” (MH3 Ultimate, MH4 Ultimate, MH Generations Ultimate...). Dans Monster Hunter World, elles ont fait leur apparition un an et demi après la sortie du jeu avec l’extension Iceborne, sous l’appellation rang Maître. Monster Hunter Rise devrait logiquement avoir droit au même traitement, mais Capcom n’a encore rien confirmé à ce sujet.
Une touche de tower defense
En plus des quêtes de chasse classiques, un autre type de contenu - inédit - devrait occuper les joueurs sur le long terme : les quêtes Calamité, en lien avec le contexte scénaristique du jeu. Accessibles assez tôt dans l’aventure, elles prennent place dans une zone dédiée (la Forteresse) dont il faut défendre les portes face à des vagues successives de monstres. Pour ce faire, il faut installer des balistes, canons et autres machines de chasse sur des emplacements dédiés, avec la possibilité de les contrôler soi-même ou de laisser les villageois s’en charger, mais aussi foncer directement dans la mêlée pour attaquer avec sa bonne vieille arme. Un gong à faire retentir permet de booster considérablement nos dégâts pendant un temps limité, et donc de rivaliser face aux monstres qui nous assaillent. Certains nous ciblent directement, d’autres préfèrent détruire les machines de défense ou foncer directement sur les portes, obligeant à rester sur le qui-vive.
Un concept étonnamment prenant et plaisant à jouer, avec une difficulté bien dosée et de belles récompenses : des matériaux de monstres variés, mais aussi des tickets "défenseur”(voir encadré). C’est aussi le seul moyen d’affronter les monstres “supérieurs”, des versions plus puissantes de certaines créatures dotées de nouvelles capacités. Il est toutefois regrettable qu’il n’en existe que trois à l’heure actuelle, et qu’on ne puisse pas les défier dans une chasse classique.
Chaque pièce d’équipement inclut un ou plusieurs talents. Si vous équipez plusieurs pièces avec le même talent, son effet sera augmenté. Pour optimiser au mieux votre chasseur selon votre style de jeu, il faut donc choisir judicieusement la composition de son set d’armure, sachant qu’il est tout à fait possible de mélanger des pièces issues de différents monstres. Pour compléter le tout, des joyaux - à fixer sur les armes et armures - et des talismans confèrent également des talents. Dans cet opus, les joyaux sont fabricables chez le forgeron, tandis que les talismans sont créés avec une part d’aléatoire chez le marchand en lui donnant des matériaux de monstres ou des tickets "défenseur”. Autre possibilité de personnalisation : les talents de substitution, qui se débloquent au fil de la progression. Chaque arme en possède trois : deux qui permettent de changer certaines attaques de base, et une attaque lien de soie alternative. Pas de quoi changer radicalement le gameplay d’une arme, mais cela permet de varier un peu le style de jeu.
Les quêtes Calamité sont également idéales pour exploiter la mécanique de "chevauchée”, qui profite d’une évolution permettant de créer des situations émergentes. Il est désormais possible de contrôler les monstres pendant un temps limité en les affaiblissant grâce aux attaques avec le Filoptère, en les laissant s’affronter entre eux ou en utilisant l’Araignée-poupée, une créature de la faune locale. Une fois sur le dos de votre cible, les options sont multiples : vous pouvez la projeter contre un mur pour lui infliger de lourds dégâts et la faire tomber, ou encore l’utiliser pour amener un second monstre à l’état de “monture”, chevaucher ce dernier, et attaquer votre cible initiale. Attirer un monstre vers un autre peut ainsi créer des situations chaotiques et jouissives, sachant que les guerres de territoires de MH World – des séquences de combats entre monstres scriptées - sont de retour.
Monster Hunter Rise : Présentation d'une quête Calamité
Le meilleur des deux mondes
MH Rise n’a finalement pas grand-chose à envier à MH World, si ce n’est sur le plan graphique. Ses environnements paraissent bien plus ternes et sont logiquement moins foisonnants, certaines textures (notamment la végétation) font un peu tâche, mais le rendu global est d'une propreté rarement vue sur Switch, que ce soit en mode portable ou TV, avec en prime des temps de chargement courts. Le framerate vacille parfois lorsqu'il y a une surcharge d'effets à l'écran, mais il reste stable dans la plupart des situations (30 FPS), y compris quand les monstres se déchaînent lors des quêtes Calamité. Une optimisation remarquable de la part de Capcom, qui a mené un long travail pour adapter son moteur propriétaire RE Engine (utilisé pour la première fois sur Switch) et faire les bons compromis. La firme a également pensé à intégrer la visée au gyroscope, la possibilité de faire "pause" pendant une quête ainsi que des options pour paramétrer l'interface, bien chargée de base, et la caméra.
Points forts
- Un casting de nouveaux monstres très réussi...
- Un gameplay grisant, plus fluide et dynamique que jamais grâce au Filoptère
- Un arsenal varié avec des possibilités de build à foison
- Le multijoueur souple et simple d’utilisation
- Le Chumsky, un nouveau compagnon bien utile
- Les quêtes Calamité, un ajout fun qui apporte de la variété
- Des améliorations de confort et d’ergonomie
- Techniquement à l'aise sur PC (60 fps, 4K...)
- Tous les ajouts post-lancement de la version Switch sont là
- Bande-son de qualité
- Un incontournable de la saga
Points faibles
- ... qui aurait mérité d'être plus garni
- Un certain manque de challenge pour les habitués de la licence
Monster Hunter Rise est une porte d'entrée idéale pour celles et ceux qui souhaitent découvrir la série de Capcom. Même s’il peut faire peur avec ses nombreux didacticiels au départ, le jeu est moins austère que par le passé et se veut beaucoup plus accessible dans ses mécaniques. Que l’on soit amateur d’exploration, de combats ou tout simplement d’aventure à l’atmosphère asiatique, le titre de l'éditeur japonais est un condensé de fun à vivre seul ou à plusieurs. Certes, il est moins porté sur la narration qu’un épisode comme Monster Hunter World, mais il a pour lui d’autres qualités. En effet, bien qu'il soit identique en termes de contenus à la version Nintendo Switch sur PC, c'est une totale réussite et reste une excellente porte d'entrée pour les débutants ! Sublimé sur le plan technique, le titre sera d'ailleurs accompagné, à l’été 2022, d’une nouvelle extension intitulée Sunbreak. La chasse aux monstres est là pour longtemps !