Comme dans la plupart des MMORPG, la vision ingame est à la troisième personne dans New World, donnant l’opportunité d’avoir l'œil sur tout l’environnement qui nous entoure. Il n’est pourtant pas un MMO comme les autres, à la faveur d’un aspect non négligeable : la notion de ciblage automatique n’existe pas — à une exception près, une compétence de soins : et oui, si vous en doutez, ce qui pourrait être considéré comme un détail a vraiment son importance. Notamment car cela implique de posséder une bonne précision pour manier de la meilleure façon les armes à distance comme l’arc, le mousquet, le gantelet de glace, le bâton de vie ou encore le bâton de feu. De manière générale, cela requiert bien plus de skill de détruire ses ennemis dans New World que dans les autres MMO que l’on connaît déjà. Il est une ode à l’analyse des mouvements de nos adversaires, à l’esquive et à la parade : une sorte de MMO(Action-)RPG en somme.

Cela apporte une réelle immersion à ce rendez-vous sur Aeternum. Cependant, la difficulté représentée par certains monstres pourra en rebuter certains qui préfèrent le confort du ciblage “classique” : mais c’est un parti pris assumé par Amazon Game Studios et qui peut s’avérer une vraie force pour New World. Cela implique aussi de revenir à l’époque où il fallait se concentrer pour progresser en face d’un groupe d’ennemis, sans quoi le prix à payer sera simplement votre vie, ce qui conduira expressément à un retour à pied en partance de la ville la plus proche. Un autre aspect que l’on pourrait considérer comme un bémol est l’absence de la notion de classes, qui pourrait frustrer certains joueurs qui s’y sont habitués depuis plusieurs années passées sur World of Warcraft et ses contemporains. Les armes proposées en jeu n’ont pas beaucoup de compétences à activer (3 chacune). Certains pourront considérer cela comme dommageable et restrictif, mais c’est avant tout au service d’un gameplay plus dynamique. Pour pallier cela, les développeurs proposent un large panel d’armes qui devrait ravir les joueurs et leur permettre ainsi de “créer” une classe - ou du moins une manière de jouer leur personnage - qui leur est propre. N’oubliez que New World était, au début de son développement, un jeu de survie sand-box ; et même si le côté sand-box n’est plus du tout majeur, on retrouve quelques aspects qui rappellent cette liberté dans les choix proposés.

Un univers immersif

Aeternum, l’île sur laquelle nous nous échouons, est un parfait mélange entre des décors époustouflants et une histoire sordide. Le mal accable l’île, même si d’apparence elle paraît réellement prospère. La faune et la flore ne cessent de se régénérer malgré l’épuisement de son essence. L’un des points forts de New World réside dans les décors singuliers et les différents biomes qui viennent nous plonger dans l’univers d’Aeternum. Pour autant, le jeu ne demande pas de posséder une carte graphique dernière génération pour en profiter pleinement, et c’est un point à ne pas négliger. On ne manquera pas non plus de souligner la bande-son, très qualitative et surtout très variée, remarquable en particulier lors d’un passage d’une région à une autre. En plus du gameplay brièvement évoqué juste avant, l’immersion est totalement au rendez-vous grâce au lore bien développé. Et si — à l’inverse de Final Fantasy XIV ou encore World of Warcraft — New World a fait le choix de ne (presque) pas incorporer de cinématiques pour laisser les joueurs plonger eux-mêmes dans l’ambiance générale, la curiosité et la soif de découverte leur permettront de faire leur propre interprétation du mal qui accable Aeternum.

Côté “voyage”, la carte de New World est plutôt grande mais le jeu ne permet pas à l’heure actuelle d’avoir de monture. La seule et unique raison étant que les développeurs n'estiment pas qu’on en ait réellement l’utilité pour le moment. Une nouvelle fois, l’exploration et la curiosité seront les maîtres mots afin d’évoluer dans ce monde qui ne vous veut aucun bien. D’une part parce que vous serez en mesure de dénicher des points d’intérêts avec des coffres à ouvrir, mais aussi de récolter des ressources nécessaires à la confection de votre équipement et de certains objets.

Quand la liberté est au rendez-vous

Que ce soit dans la façon dont nous abordons le jeu, les armes ou encore la progression de notre personnage, New World offre beaucoup de liberté. Pour être plus clair, il n’est pas question de quêtes hebdomadaires qui viennent dicter nos sessions de jeu, bien au contraire. D’une région à une autre, différents types de quêtes s'offrent à nous (rassurez-vous, les fameuses quêtes Fedex existent aussi sur Aeternum) et leur variété permettra aux joueurs de sillonner toute l’île sans trop se rendre compte des kilomètres parcourus “imposés” par le jeu. Entre les quêtes principales et secondaires, les quêtes de faction (PvP ou PvE), celle de ville ou encore les quêtes d’armes légendaires, vous aurez largement de quoi vous occuper.

Il en va de même pour le crafting : il n’existe aucun maître de métier ni aucune restriction vis-à-vis de l’artisanat. Vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez en fonction de vos besoins ou de vos envies. Les métiers sont intéressants, car vous serez en mesure de confectionner des objets utiles pour le début, le milieu ou même pour la fin du jeu. Certains métiers seront même nécessaires à votre progression : on peut prendre l’exemple du Taillage de la pierre, qui va vous apporter les recettes nécessaires pour fabriquer vos propres clés de donjons. Même la pêche, un métier pourtant sous-coté dans la majeure partie des MMO, trouve une utilité non négligeable. D’un autre côté, si vous n’aimez pas l’artisanat, New World pourrait tout simplement ne pas vous plaire : car il faudra passer (beaucoup) de temps à couper du bois, extraire des minerais de fer ou d’argent, récolter des légumes et autres végétaux pour vos métiers. Les métiers sont un pan de New World à ne surtout pas occulter, et s’en priver revient à faire une croix sur une énorme partie du jeu.

On peut terminer en évoquant le fait que le jeu ne vous oblige pas à choisir entre deux factions. Les développeurs ont su gérer à la perfection la gestion de la “trifaction” (Maraudeurs, Ombres et Engagés), qui implique une lutte sans fin sur Aeternum, accompagnée d’une gestion des villes, des territoires et des quêtes de factions. Enfin, New World vous ouvre les portes de votre “chez-vous” : une maison que vous pouvez acheter, et que vous êtes libre d’aménager comme bon vous semble. Néanmoins, le housing n’est en rien similaire à celui de The Elder Scrolls Online par exemple : vous serez juste en mesure d’agrandir votre espace de stockage en ville ou encore de récupérer des bonus en installant vos trophées au sein de votre foyer. Le housing est un élément intéressant que les développeurs pourront améliorer par la suite, mais pour le moment il faudra se contenter de l’aménagement dans une optique “roleplay”.

Une belle diversité de contenu

Comme nous étions en train de le dire juste avant, New World possède un large éventail de contenus. Que vous soyez un joueur PvE ou PvP, vous aurez de quoi vous occuper, et ce même juste après la sortie. Et il ne faut pas non plus perdre de vue qu’un MMO n’est pas nécessairement complet à sa sortie et même des années plus tard, surtout parce que du contenu continuera d’être ajouté par les développeurs au fil des mois et des années. Le PvE est bien fourni avec un panel de quêtes assez important. L’exploration de la carte vous prendra un petit bout de temps : les différentes régions, les boss mondiaux et surtout les donjons. Côté bestiaire, New World ne se renouvelle pas beaucoup et certaines similitudes sont flagrantes entre différentes régions en matière de monstres rencontrés. Par contre, les expéditions (les donjons instanciés) sont totalement uniques avec des mécaniques d’ascension vers la salle finale très intéressantes. Et même si on est confronté aux mêmes monstres qu’à l’extérieur, on notera qu’un effort a été fait sur les patterns des ennemis. Les mécaniques de combat varient totalement d’une expédition à une autre, et la résolution de petites énigmes ainsi que les décors viennent un peu briser cette impression de déjà-vu.

Concernant le PvP, beaucoup d’activités s’offriront à vous : les Guerres de Territoires en 50v50 où votre but sera de protéger une forteresse ou bien de la conquérir grâce à un système de contrôle de points, mais aussi les Déferlantes qui sont un joyeux mélange entre le PvE et le PvP dans lesquels vous devrez capturer des avant-postes, les améliorer avec des monstres et les protéger des joueurs adverses... Le PvP sauvage est aussi une façon de jouer très populaire sur New World et les joueurs souhaitant ne pas se frotter aux autres pourront profiter du calme du PvE. En effet, le statut de joueur PvP s’avère être un choix et non une obligation. Si vous avez la chance de faire partie d’une compagnie — une guilde — qui aime les activités PvP, vous serez mêlé aux deux autres factions dans une lutte acharnée et la prise de territoire, ce qui devrait plaire aux plus audacieux.

Bémol notable pour le moment : aucune récompense n’est prévue pour les joueurs de PvP sauvage. Les Déferlantes ne sont autorisées qu’à partir du niveau maximum et bien souvent les dirigeants de Guerres de Territoires seront bien plus tentés d'enrôler des joueurs de haut niveau. Il y a clairement un manque de contenu mid et late game sur New World et nous espérons sincèrement que ce désagrément sera comblé par un bon ajout de contenu dans les prochains mois.

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Conclusion

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