Quelques mois à peine après la publication de sa première partie, le RPG du créateur de Final Fantasy est désormais complet. Reprenant directement là ou le segment sorti en avril s'était arrêté, cette mise à jour de Fantasian promet beaucoup en multipliant les quêtes et en permettant une personnalisation plus poussée des personnages. Avec ce J-RPG, l’Apple Arcade tient-il sa killer app ?
Ce test est consacré à la seconde partie de Fantasian. Pour en savoir plus sur le scénario et le cœur de l’expérience, nous vous renvoyons au test de la première partie.
Après avoir été séparé de ses amis en traversant le trou de verre et avoir mis la main sur le Bras Divin, Leo en apprend plus sur le passé de ses parents en faisant la rencontre de Valrika. Armé d’une puissance nouvelle, il se met en tête de retrouver ses alliés afin qu’ils unissent leurs forces pour arrêter Jas et l’Ordre qu’il cherche à installer. Cette recherche représente la majorité de l’aventure. Nous ne vous dévoilerons pas plus d’éléments de scénario, mais le tout est sans surprise et plutôt classique pour un jeu du genre. Toutefois, c’est l’occasion pour le joueur de redécouvrir des lieux connus, mais aussi et surtout des zones inédites toujours aussi agréables à arpenter.
Rappelons que Fantasian intègre de véritables dioramas dans son monde en trois dimensions. En utilisant la technologie photogrammétrique, les équipes de Mistwalker font parcourir au joueur des modèles réduits faits mains, particulièrement bien conçus. Cette deuxième partie permet de découvrir de superbes nouvelles constructions. Néanmoins, les tares techniques que nous évoquions dans notre premier test sont toujours présentes. On note un effet de flou global sur les textures qui semblent ne pas bénéficier d’une résolution suffisante pour égaler celle des modèles 3D. Il en résulte des personnages qui semblent détachés de l’univers. Ce grief est particulièrement visible sur des écrans plus grands comme ceux des iPad. On s’en accommode toutefois très vite en se laissant porter par l’univers et la direction artistique solide du titre. On regrettera peut-être que la majorité des quêtes secondaires prennent place dans des lieux déjà traversés dans la première partie du titre.
Plus de choix, plus d'ampleur
Car oui, des quêtes secondaires il y en a bien plus dans ce deuxième segment de Fantasian. Dès qu’il reprend sa partie, le joueur peut décider de se rendre où il le désire dans le monde pour accomplir la quête principale ou des missions secondaires. Il peut se téléporter en des lieux connus du multivers et découvrir de nouvelles zones à bord du navire Uzra en traversant la carte du monde. Ce segment de Fantasian est donc plus ouvert que le premier, ce qui est toujours agréable. Il offre une plus grande liberté d’approche et il est plaisant de pouvoir explorer plus calmement l’univers comparé au segment précédent qui était finalement assez dirigiste. L’aventure et les systèmes de jeu gagnent en ampleur. La carte de croissance offre une progression plaisante à nos personnages. Introduite en même temps que le Bras Divin, cette carte est un arbre de compétence permettant d’orienter son personnage. Améliorer en priorité l’attaque simple, la compétence de vol ou les soins permet d’équilibrer son équipe efficacement. Et ce sera nécessaire, car Fantasian n’est pas toujours un parcours de santé. S’il n’est pas original, ce système fonctionne très bien et offre un second souffle au gameplay.
De plus au fil de l’aventure, de plus en plus de personnages viennent se greffer à l’équipe du joueur. On ne peut utiliser que trois d’entre eux simultanément, mais à l’image d’un FF X, il est possible d’en changer à tout moment. Les choix stratégiques en combats sont donc nombreux, surtout si l’on y additionne les attaques à courber et à diriger pour toucher de multiples ennemis en une seule attaque. Le coeur de gameplay de Fantasian gagne encore un peu de profondeur et il en résulte des combats plaisants et tactiques, notamment contre les nombreux boss. Toutes ces features sont également bien pratique pour optimiser ses dégâts lors des combats dans le Dimengeon. Pour rappel, cette feature permet au joueur de stocker les monstres rencontrés aléatoirement dans un monde parallèle. Quand il le désire, il peut aller y affronter tous ses adversaires d’un coup. Cette feature est particulièrement confortable, notamment en déplacement.
Finalement ces ajouts et ces perfectionnements sont dans la continuité de l’expérience Fantasian. S’ils ne surprennent pas ou ne transpirent pas l’originalité, ils permettent à l’aventure de gagner en rythme et d’en agrandir l'échelle. Le plus gros reproche que l’on formulera envers ce second segment est qu’il réutilise un peu trop le contenu de la première partie pour ses quêtes secondaires. Devoir affronter des boss déjà vaincus ou arpenter des zones déjà explorées pour récupérer certains items n’est pas toujours des plus amusant. Fort heureusement, ce grief ne s’applique pas à la quête principale qui multiplie les zones inédites et des lieux originaux très agréables à parcourir. Cette seconde partie est exactement ce à quoi nous pouvions nous attendre et offre à l’Apple Arcade un J-RPG à l’ancienne, parfaitement adapté à son support et plein de bonnes idées.
Conclusion
Points forts
- Un J-RPG de qualité, parfaitement adapté à ses supports
- Le Dimengeon, décidément très confortable
- Une seconde partie plus ouverte
- Des combats tactiques et exigeants, surtout contre les boss
- L’OST signée Uematsu, sublime
- Une direction artistique soignée
- L’arbre de compétence qui offre plus de profondeur au jeu
- Une équipe agrandie, qui offre plus de choix stratégiques
- Les dioramas, toujours aussi jolis…
Points faibles
- … Mais toujours aussi flous par moments
- La narration parfois trop simpliste
- Japonais ou Anglais uniquement
- Un peu trop de recyclage dans les quêtes secondaires
Note de la rédaction
Avec cette seconde partie, Fantasian confirme qu’il est un incontournable de l’Apple Arcade. Ce J-RPG à l’ancienne offre une aventure classique certes, mais diablement prenante pour qui est nostalgique des Final Fantasy à l’ancienne. Le Dimengeon et les systèmes de sort prennent tout leur potentiel une fois le groupe au complet et l’arbre de compétence débloqué. Bref, s’il ne surprend pas dans sa construction, Fantasian est une expérience solide portée par une bande-son sublime. On le recommande chaudement.