Après avoir séduit les amateurs de simulation automobile avec le très particulier Absolute Drift en 2015, Funselektor Labs est revenu l'année dernière avec un projet bien plus ambitieux : art of rally. Aujourd'hui, à l'occasion du lancement du jeu de course sur consoles et sur le Game Pass, nous nous attardons sur la version Xbox One du titre. Cette dernière est-elle à la hauteur des autres montures ? Réponse tout de suite !
Avec art of rally, Funselektor Labs délaisse quelque peu le monde du drift pour s'intéresser davantage à celui du rallye. De 1967 à 1996 et du Groupe 2 au Groupe A, le jeu de course vous fait voyager à travers l'âge d'or de cette discipline sportive pour vous laisser piloter de nombreux véhicules qui ont marqué l'histoire : Alpine A110, Lancia Stratos, BMW M3, Audi Quattro, Subaru Impreza… (Notez que Funselektor Labs n'a pas les licences, mais que l'on reconnaît les différents modèles).
WRC x MicroMachines : Un combo gagnant !
"À vos marques, prêts, partez !" À peine avons-nous passé la première vitesse que nous voilà déjà sur le toit, au fond d'un ravin… Malgré ses faux airs de MicroMachines – la faute à sa vue du dessus – art of rally choisit de se tourner du côté du monde de la simulation pour proposer aux amateurs du genre des sensations proches de la réalité. Ici donc, pour emprunter un virage correctement, il ne faut pas hésiter à doser l'accélérateur et jouer du frein ou, dans certaines situations, du frein à main. Mais pour exploser les chronomètres, il faut surtout apprendre l'art du drift et glisser de la plus belle des manières le long des courbes. Ce gameplay particulier et exigeant qui s'inspire aussi bien de WRC 9 que d'Absolute Drift peut en rebuter plus d'un, cependant, lorsque vous avez compris comment le tout fonctionne, déambuler à travers les six destinations possibles (Finlande, Sardaigne, Norvège, Japon, Allemagne et Kenya) devient une vraie partie de plaisir. Toutefois, notez qu'il est impossible de rester sur ses acquis…
Dans art of rally, le joueur doit apprendre à changer sa manière de jouer s'il veut passer d'une propulsion à une traction ou d'une sportive à une berline, et s'il souhaite dompter chacun des terrains de jeu. Si parcourir la Finlande s'avère être une promenade de santé (ou presque), sillonner l'Allemagne ou le Japon vous donnera tout de suite plus de fils à retordre. Les épreuves allemandes donnent par exemple la part belle aux virages en épingle tandis que celles du Japon vous demandent de drifter en continu si vous voulez terminer sur la première place du podium.
Dans art of rally, il y a plusieurs modes de jeu afin de contenter tout le monde, à commencer par le mode Carrière qui parcourt les âges à travers une succession de rallyes. Le mode Contre-La-Montre, lui, vous permet de battre vos propres records ou ceux de vos amis. Et pour finir, le mode Exploration vous propose d'arpenter librement les routes sinueuses des différentes destinations pour tester sans prise de tête les nombreux bolides du jeu. Pour les plus curieux, notez également qu'une quinzaine de petits items sont dispersés à travers les niveaux de ce mode libre. À vous de tous les récolter pour débloquer de nouvelles livrées pour vos véhicules préférés.
Tour de piste sur Xbox One
Une version à la traîne
Si art of rally est très joli sur PC et agréable à l’œil sur Xbox Series X (pour plus d'informations, cliquez ici), ce n'est malheureusement pas le cas sur les consoles old gen. Sur Xbox One et même sur Xbox One X, art of rally fait tout simplement pâle figure. L'aspect artistique du soft est complètement mis de côté pour laisser place à un monde ravagé par du clipping omniprésent, des ombres baveuses et scintillantes et des étendues désertiques et repoussantes en low poly. Autrement dit, de art of rally, il ne reste que le rallye. Pour vous donner un exemple concret, nous vous proposons un petit comparatif en images ci-dessous :
Difficile de comprendre pourquoi Funselektor a décidé de faire autant de sacrifices – la machine de Microsoft est capable de bien plus – surtout que ces derniers n'évitent pas complètement les micro-freezes et les quelques ralentissements que l'on peut retrouver sur les autres versions du jeu. Dans tous les cas, même si art of rally reste toujours aussi efficace côté conduite, ces (trop) nombreuses concessions nuisent grandement au plaisir de rouler dans la boue. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous vous conseillons de vous tourner vers les versions Xbox Series X ou PC, si vous voulez vivre l'expérience à son plein potentiel.
Points forts
- Une conduite efficace
- Des bolides aux comportements différents
- Six destinations pour 72 épreuves (circuits inversés compris)
- Une météo qui influe sur la conduite
- Un travail sur la musique et le sound-design réussi
Points faibles
- Une version Xbox One loin d'être à la hauteur techniquement et graphiquement parlant
- Des micro-freezes qui peuvent nuire au déroulé de la course
- Des circuits bien trop similaires
- Un gameplay difficile à prendre en main
Si art of rally est séduisant sur PC et Xbox Series X, ce n'est malheureusement pas le cas pour cette version Xbox One. Contre toute attente, le titre, entre clipping omniprésent et textures disgracieuses, est loin d'être à la hauteur de la console de Microsoft. Heureusement, la partie conduite conserve ses qualités.